jeudi 30 juin 2016

Ame graphique #28

Sabine du blog Le carré jaune nous invite à un nouveau rendez-vous photographique
et vous propose de dévoiler votre Âme Graphique.

Voici le 28ème rdv avec le mot
VISAGE :
 Il y a le visage de la fille qui peine à exister depuis maintenant 3 ans,
celui de la petite-fille qui ressort timidement,
celui de la femme devenue mère à son tour,
celui de l'amoureuse qui ne se voit pas à une autre place,
celui de la grande sœur qui veille dans l'ombre,
celui de la belle-mère qui peine à devenir,
celui de l'amie qui n'est plus,
celui de la collègue qui se découvre,
celui de l'enseignante qui essaye de transmettre,
celui de l'inconnue qui court après son train,
celui de la bulle dans laquelle je m'échappe...
et tant d'autres qu'il me reste à découvrir.
 

 


 

dimanche 26 juin 2016

Hyenae de Gilles VINCENT

Editions Jigal, 05/2016, 216 pages
Lu en mai 2016

Hyenae : dans les quartiers, les campagnes, aux abords des écoles, des fêtes foraines, des prédateurs rôdent, chassent et emportent nos enfants. Quatre ans que Camille a disparu. À la sortie de l'école, elle est montée dans une camionnette blanche, et depuis, plus rien. Quatre ans sans nouvelles, sans demande de rançon, sans la moindre piste. Et brusquement, une vidéo surgie de nulle part. Depuis quatre ans, Sébastien Touraine, détective privé, s'est coupé du monde. Depuis que cette gamine a été enlevée à Marseille. Depuis qu'il sait qu'elle n'est pas la seule... Pour aider la commissaire Aïcha Sadia, sa compagne, il va devoir replonger dans une enquête aux confins du supportable. Et pour débusquer le chasseur dont il est devenu la proie, plus d'autre choix que de jouer sa vie et celle des autres...

Mon avis : Je commence à avoir lu pas mal de polars et je pourrai commencer à me lasser mais Gilles Vincent, de part sa plume acérée, a réussi à me surprendre. Son tour de force réside principalement dans la rapidité de son récit. 200 et quelques pages, c'est court alors le lecteur se fait tout de suite embarqué par cette drôle d'équipe. 
Les ingrédients du polar digne de ce nom sont bel et bien là : de "curieux" meurtres, un tueur au sombre passé, une équipe de flics au passé tout aussi trouble et une intrigue captivante.
La justesse de l'écriture de Gilles Vincent évite les débordements, les longueurs pour livrer un polar à 200 à l'heure !!!
Le vocabulaire est saisissant et fixe tout de suite le cadre, on se retrouve à courir aux côtés d'Aïcha et de son équipe de choc.

 

Merci à Babelio et aux Editions Jigal pour l'envoi de ce livre.
 

lundi 13 juin 2016

Les défis délires littéraires #2





Voici notre 2ème rdv des défis délires littéraires de Lau lo.

Au programme :
Limite 2500 signes (oui, c'est court), 
au présent et en "Je"
La photo étant le final du texte.


Voici mon texte : 


Je deviens une autre

Maman, c’est toujours ce que j’ai voulu être. Mais il faut choisir un « vrai » métier alors je suis professeur des écoles, une sorte de maman de substitution.
Aujourd’hui, je suis Maman, une vraie, d’une petite demoiselle d’un peu plus de 3 mois, d’un rayon de soleil après une période un peu grise de ma vie.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la mienne de Maman mais aujourd’hui aussi je n’ai plus de Maman.
Aujourd’hui, le manque est là plus que jamais.
Aujourd’hui, je dois faire sans elle, apprendre à devenir une Maman aussi formidable qu’elle l’a été.
Mais aujourd’hui, un bon ptit verre m’aide aussi à fêter tout ça…


vendredi 10 juin 2016

L'inconnue du quai de Mary KUBICA

Mosaïc, 13/04/2016, 400 pages
Lu en mai 2016

La première fois que je l'aperçois, elle se tient sur le quai bondé de la gare de Fullerton, à Chicago. Il fait un froid à vous glacer les os, il pleut à verse. Elle serre un bébé dans ses bras. Rien ne les abrite. Quelques jours plus tard, elle est de nouveau là. Aussi fragile. Cette fois, je l’aborde/vais lui parler. Sans trop savoir pourquoi. Ni où tout cela va me mener…
Hantée par l’image de cette jeune sans-abri et de son bébé,  Heidi néglige l’avis de son mari et l’hostilité de sa fille : elle ouvre sa maison à l’inconnue du quai. Qui est vraiment Willow ? Mutique, vulnérable, a-t-elle quelque chose à voir avec l’inquiétante Willow Greer, dont le compte Twitter est plein de conseils macabres sur le suicide ?
Peu à peu, la présence de l’inconnue dans la maison agit comme un révélateur des fissures familiales…


Mon avis : J'avais découvert grâce à Babelio et leur opération Masse critique et déjà bien aimé Une fille parfaite alors quand ils m'ont proposé celui-ci, je n'ai pas hésité.
La caractéristique principal de Mary Rubica est de raconter son histoire du point de vue de chaque protagoniste, ici Heidi, Chris (son mari) et la mystérieuse et jeune Willow.
Cette particularité permet d'appréhender l'intrigue sous différents regards et de différentes façons. Le lecteur se laisse alors complètement imprégner par le ressenti de chaque personnage et tout comme dans le 1er livre se fait quelque peu malmener dans ses supputations.
Pas de scène de crime ni de meurtre ou d'enquête policière, ce livre est un thriller psychologique qui exploite la relation à l'autre, l'interrelation passé/présent/futur du chemin de la vie, le choc psychologique et les blessures de la vie, la relation de couple et la famille au sens le plus large.
C'est une histoire qui pourrait bien arriver à n'importe qui, une histoire qui nous touche par sa justesse d'émotions.
Vous l'aurez compris c'est un livre que je vous recommande, presque un peu plus que le 1er.
 

Merci à Babelio et aux Editions Mosaïc pour l'envoi du livre


mercredi 1 juin 2016

Les défis délires littéraires #1




Quand Lau Lo du blog Evadez-moi m'a proposé de participer à son atelier d'écriture,
je n'ai pas hésité une seconde.
D'autant que le thème, complètement délire, me tentait bien.

Voici le thème de ce 1er rdv, Les cornichons de la discorde !!!
Et voici mon texte :

Avril… Les premiers bourgeons du printemps avaient déjà fait leur apparition sur les frêles branches des arbres du jardin.

Un frisson la sortit de sa léthargie et son regard se détourna de la fenêtre. Les deux mains agrippées à sa tasse de thé fumante, elle sirotait son thé pour le faire durer et essayait tant bien que mal de se réchauffer.

La douceur des jours précédents semblaient tellement loin en cette journée grise et pluvieuse.

Un coup d’œil à l’horloge de la cuisine lui fit réaliser que la soirée arrivait bien vite et qu’il n’allait pas tarder à rentrer du travail.

Son menu « salade composée-rosé » lui paru soudain bien ridicule et elle se mit à réfléchir à un autre plat. Heureusement, elle avait fait un plein de courses la veille. Pas facile de s’organiser lorsqu’on ne connaît pas à l’avance le planning de travail de sa moitié. Un collègue malade et les journées s’allongeaient d’un coup.

Soudain, elle eut envie de lui faire plaisir, elle se dirigea vers le garage. Ouf, la boite était simplement posée sur une étagère à côté des vélos dont ils n’avaient plus le temps, ni l’envie, de s’en servir.

En équilibre précaire, elle parvient à l’attraper. L’envie lui pris aussi de mettre une jolie nappe, elle reparti alors à la farfouille dans le garage. Elle hésita entre deux modèles, se rappelant que la bleue était un cadeau de sa belle-mère au dernier Noël, elle opta pour celle-ci.

Rapidement, par habitude ou par usure, elle mit le couvert, installa l’appareil et ses accessoires.

Elle sortit du frigidaire les différents ingrédients et les disposa dans un grand plat qui paru un peu vide pour deux. Finalement, elle agença le tout différemment, essaya de faire quelques fleurs comme elle avait vu lors d’une émission de télévision, quelque chose qui sorte de l’ordinaire.

Une pensée lui traversa l’esprit : pourquoi vouloir changer quand on a tout ce qu’il nous faut ? Mais un jour ou l’autre, ça allait bien arriver… Il le fallait…

L’eau se mit à bouillir dans la casserole, un nouveau coup d’œil à la pendule… le timing devait être bon.

En effet, 30 minutes plus tard, la porte s’ouvrit sur un homme au regard fatigué, au dos légèrement vouté par le poids de ce travail si physique. Sa peau bronzée par les heures passées sur les chantiers sous le soleil de plomb faisait ressortir ses yeux noisette. Son regard l’avait tout de suite attirée et le reste avait suivi comme une évidence.

Posant à la va vite manteau et sac, il s’approcha d’elle et posa les lèvres sur sa joue juste au coin de sa bouche. Elle ferma les yeux pour donner plus d’intensité au moment, pour le faire durer un peu plus.

Détournant la tête, il vit la table mise et sourit. Il s’était justement dit au cours de la journée que c’était un temps à se faire une soirée comme ça.

Ils s’installèrent à table et l’air se parfuma rapidement du fumet si caractéristique du fromage fondu.

Un silence s’installa, tous les deux absorbés par le contenu de leur assiette. Instant précaire qui se brisa par un « Ils sont où les cornichons ? ».

La panique se lut immédiatement dans les yeux de la femme et elle se mit à bredouiller : elle l’avait noté sur la liste mais elle était partie sans. Une fois arrivée à la maison, elle s’était rendue compte de son oubli mais n’avait pas pu retrouver en courses.

L’homme rugit, beuglant qu’une raclette c’était comme une bière sans mousse ou une pizza sans olive ! « Ou une maison sans enfant… » ajouta la femme.

Il s’arrêta net. Et d’une petite voix répondu «  oui aussi ». Réalisant que la priorité n’était sûrement dans un bocal de cornichons, il s’approcha d’elle, l’enlaça et lui murmura «  pardon » dans l’oreille. Ils s’embrasèrent pour ne pas dire tous les mots qu’ils pensaient chacun de leur côté sans oser les prononcer de peur qu’ils soient irrémédiables et ne coulent leur frêle coque.



Et vous que vous inspire ce thème ?
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