RAS dans ma boite aux lettres cette semaine et puis ça faisait longtemps que je ne vous avais pas présenter ce rdv.
Pour une fois, ce n'est pas le titre ou l'histoire d'un livre qui m'inspire
Pour une fois, ce n'est pas le titre ou l'histoire d'un livre qui m'inspire
mais une chanson, celle de Juliette Nouredine : A voix basse !
Lettre de motivation d’une lectrice boulimique
  Comme dirait Obélix, je suis tombée dans la marmite quand j’étais petite !!! 
 Mon instit de CP avait quelques curieuses méthodes
 d’apprentissage, alors ma Maman a décidé de m’apprendre à lire à sa 
façon : la fameuse méthode Boscher… Vous savez, le pur syllabique où 
vous répétez en boucle ba, be, bi, bo bu et compagnie !!! 
 
Heureusement pour moi, je m’en suis vite dépatouillée de toutes ces 
syllabes et me suis alors mise à commettre un délit terrible : le « 
dévalisage » de bibliothèque !!! Oui oui et en plus avec la complicité 
de la bibliothécaire qui me demandait mes listes de lecture pour 
ravitailler ses stocks !!! Une fois épuisés le rayon enfant, et surtout 
la collection des Castor poche, elle m’inscrivit - privilège suprême, 
car je n’étais pas en âge d’y accéder - à la section adulte !!! A moi 
les Agatha Christie, les Stephen King et autres… Le paradis m’était 
ouvert…
 Curieusement, je n’ai aucun souvenir de mes parents me, ou 
nous (mes frère et sœurs) lisant une histoire le soir. Pourtant, je suis
 convaincue qu’ils le faisaient.
 Moins pressée de lire les livres 
obligatoires du collège, j’attendais avec vive impatience les mercredi 
après-midi où pendant que mon petit frère faisait le plein de BD et mes 
sœurs de Tom Tom et Nana, je parcourais les rayons du 1er étage dans le 
plus profond recueillement, tout en essayant de ne pas faire grincer les
 lattes du parquet.
 Puis vint le lycée et ses œuvres plus classiques
 et philosophiques… Bof bof : quelques découvertes, mais mes lectures 
empruntés me firent passer quelques nuits blanches non réglementaires.
 Arrivée à Paris, ce fut l’université et le rayon livres d’occasion de 
la grande librairie Gilbert Jeunes qui épanchèrent ma faim boulimique 
!!! Gestion du budget parfaite, une première pile d’achat dévorée en 
quelques jours et aussitôt revendue, puis retour dans le rayon !!! 
Résultat de ces trois années de fac : quelques livres dans ma 
bibliothèque mais les histoires d’Hitchcock littéralement avalées, les 
aventures du Dct Scarpetta de Patricia Cornwell dévorées, les romans des
 sœurs Brönte dégustés, les œuvres de Grisham épuisées, mais aussi 
quelques livres de linguistique et surtout ceux sur l’apprentissage de 
la parole chez l’enfant,…
 Mes années d’IUFM furent plus sages, eh 
oui il faut bien devenir un peu plus « professionnelle », mais je 
découvris les albums de jeunesse qui firent le bonheur de mes premiers 
élèves !!! Et je partis dans des pays imaginaires avec de drôles de 
personnages, dans des mondes plus colorés les uns que les autres, avec 
des animaux en pagaille, presque plus humain que nous… Dès lors, mes 
visites au rayon Enfants-jeunesse se multiplièrent dans la grande 
librairie que je connaissais alors comme ma poche.
 Premier vrai 
poste dans un établissement médico-éducatif… Et là, c’est à mon tour de 
transformer mes livres pour les rendre accessible à mes nouveaux élèves :
 plus gros, réécrit en couleurs, en puzzle,… Nous travaillons même sur 
la création d’un album avec un auteur-illustrateur de livres de 
jeunesse.
 De moins en moins de préparation pour de plus en plus 
d’improvisation… Le temps gagné redonne vie à ma boulimie. La faim se 
réveille, gronde dans mon corps, dans ma tête… Alors je reprends du 
temps pour moi, pour ma passion : les livres. D’abord c’est dans les 
transports pour fuir la grisaille parisienne, pour m’échapper du 
brouhaha quotidien. Puis c’est le soir, forcément avec les programmes 
que nous proposent les chaines, le choix est vite fait. Puis c’est le 
réveil que je décale, quelques minutes entre le petit déjeuner et la 
douche (d’abord pour la digestion), puis c’est un quart d’heure, vingt 
minutes, vingt-cinq… Bon allez trente minutes maxi !!! Et ça devient le 
starter de la journée !!!
 Pas un jour sans un livre dans mon sac, 
voire deux si le premier est bientôt fini. Je lis dès que je peux. La 
grand-mère de mon compagnon m’a même retrouvé, confortablement assise 
sur un canapé chez un marchand de meuble, en train de lire en les 
attendant. Je prendrais presque le trajet le plus long pour lire 
davantage, je peste dès qu’il y a du monde car c’est plus incommode de 
lire debout. Ah oui, j’ai déjà oublié de descendre du métro tellement 
j’étais plongée dans mon livre… J’ai déjà lu en marchant, quelques pas 
en sortant du métro pour finir la page ou le chapitre et ne pas 
m’arrêter en plein milieu.
 Je lis, je lis et je lis, de plus en plus
 comme pour combler une faim sans fin. Je profite du fait que je n’ai 
pas encore d’enfants car je me doute bien que mon temps de lecture sera 
plus restreint…
 
 

 
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