mercredi 16 septembre 2015

Les âmes troubles d'Olivier TAVEAU

Éditions du Masque, 03/2015, 320 pages
Lu du 19 juin au 10 juillet 2015

C’était une expérience étrange de le croiser à cet endroit, dans cette chambre d’hôpital. Il n’était pas du genre à se montrer, pas du genre à chercher la publicité. Il y avait bien les cadavres, oui, mais en dehors de ce détail, c’était un assassin discret. Qu’il se présente à lui, quelques heures après avoir abattu un policier et tenté de le tuer, laissait Nicholas Bog-Bat perplexe. Si encore il était venu finir le boulot, en silence, en passant. Même pas. Il voulait juste parler, disait-il. Parler…
Comme si le diable avait du temps à perdre.

Mon avis : Si le résumé avait déjà troublé ma lecture, le récit proposé par l'auteur m'a encore plus dérouté. Mais dans le bon sens, je vous rassure tout de suite.
Olivier Taveau signe un polar bien loin des classiques du genre, pas de scène de crime sanglante, où les ingrédients habituels disparaissent presque de l'action pour une intrigue centrée autour des personnages presque exclusivement.
Le bien et le mal se disputent une sacrée partie sur l'échiquier de la vie. Les personnages se présentent de façon de plus en plus troubles aux yeux du lecteur pour un dénouement final bien surprenant.
On ne peut lire ce livre sans penser aux maîtres du genre : Sire Cédric et son côté fantastique, Franck Thilliez et Maxime Chattam pour les descriptions partie intégrante de l'intrigue, mais la touche personnelle d'O. Taveau ressort bien au fil de la lecture et on se laisse complètement embarqué au milieu de cette toile d'araignée.
La plume est belle, pour preuve cette description qui m'a embarqué immédiatement : 
"Cheminant dans l'édifice, Loah s'émerveilla des fresques, des sculptures, des mosaïques sur le sol. Une nef immense s'offrit à eux, découvrant un escalier monumental flanqué de rampes aux balustres rouges. La lumière des candélabres venait caresser les marches blanches jusqu'aux voussures du plafond dans un ballet de nuances où l'obscur soulignait ici un trait, là une courbe.
Tout était majestueux, chaud, envoûtant."

Je remercie l'auteur, Olivier Taveau, de m'avoir proposé son livre.


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