Sur une idée de Book Chick City, reprise par A l’abordage de la culture,
le principe est le suivant : chaque samedi, je vous parlerai d'un livre dont j'aimerai bien qu'il rejoigne un jour ma PAL.
Pourquoi un seul livre ? Pour éviter de faire une simple liste de souhait
et parce que c'est plus sympa de vous expliquer pourquoi il me tente.
Pour cette première édition, je vous présente :
4ème de couverture : Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Blanche n’aime pas ça : les
coups de fil au petit matin n’annoncent jamais rien de bon. Cette fois,
pourtant, c’est une bonne nouvelle : Violette a accouché dans la nuit
d’un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que
sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette
lignée de filles, quelle histoire… Dans le train qui la mène de
Toulouse vers Paris, le trac au cœur, Blanche relit les carnets de
moleskine destinés à Violette où, remontant le temps, elle a essayé de
se souvenir de tout, tout ce qu’elle peut lui dire d’elles. Mais
Violette l’attend-elle encore au bout de ce chemin à la fois heureux et
cabossé ? Portés par une écriture ultrasensible, où sous l’apparente
douceur du cocon familial gronde la violence des sentiments, on est
entraînés dans l’histoire de Blanche, celle de quatre générations de
femmes, des années 1950 à nos jours. De la minuscule bicoque d’un petit
village des Pyrénées aux ateliers de la maison Balaguère, haute couture,
à Toulouse, Blanche recrée ce petit monde que les accidents de la vie,
et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Il y a
d’abord Anna, la grand-mère, qui a élevé ses trois petites-filles,
Angèle, Justine et Babé, tôt privées de mère. Angèle, la mère de
Blanche, la magnifique, brillante et si fragile Angèle, journaliste à La
Dépêche du Midi ; Justine l’indépendante, la féministe, la couturière
aux doigts de fée qui, partie de rien, va créer sa propre maison et
devenir la coqueluche des élégantes Toulousaines ; la douce et vaillante
Babé, pilier de cette famille bien peu conventionnelle dans laquelle
grandit Blanche. Sans père (il est mort avant sa naissance) mais avec
trois mères, avant de devenir, à son tour, la mère sans homme de
Violette… Chaleureux et coloré comme une promenade dans la Ville rose
(ou comme une collection de Justine…), le roman de cette tribu de femmes
émancipées avant l’heure explore avec autant de tendresse que d’acuité
toute la complexité des liens maternels.
Pourquoi ce livre : J'aime les histoires de femmes, de générations et de liens maternels. Peut-être à cause du lien qui nous unissait avec ma Grand-mère paternelle (notre amour pour Paris, la couture) ou peut-être pour celui avec ma Maman qui s'étiole avec cette saleté de maladie qui me l'enlève petit à petit mais toujours trop rapidement et qui nous vole de précieux instants qui avant même d’exister ne seront déjà jamais là, ou encore pour celui que j’apprends à construire avec ma belle-fille et enfin celui que je créerai avec mon propre enfant le jour où il viendra au monde.
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