jeudi 25 février 2016

Un doigt dans le pot de confiture d'Elisabeth BOURGOIS

Éditions des béatitudes, 30/09/2015, 96 pages
Lu le 20 février 2016

Tout en simplicité et sincérité, Elisabeth Bourgois se livre ici et témoigne de la terrible épreuve de perdre son mari en cinq mois seulement, après trente-neuf ans de mariage.
Le lecteur partage avec elle ce choc imprévisible, ses incertitudes, ses questions, ses décisions terribles à prendre, ses moments d’épuisement. Ce qu’elle a voulu avant tout en écrivant ce livre est de rejoindre tous ceux qui vivent l’éprouvante expérience de la maladie, de la souffrance et de la mort qu’ils soient soignants, malades ou famille.

Une réflexion puissante faite de lucidité dans les difficultés, de faiblesse et de peur, mais aussi d’espoir en la Vie.
« Ce n’est pas de moi que j’ai voulu parler dans ce petit livre, mais tout simplement des découvertes que j’ai faites car, en toutes circonstances, il y a toujours des instants de grâces, entre sourires et fou-rires, maladresse et génie, tendresse et dévouement, désespérance et merveilleux Amour. »

Mon avis : J'ai reçu et lu ce livre dans le cadre d'une Masse critique de Babelio. J'avais un peu loupé le timing et, je dois vous l'avouer, j'ai cliqué au hasard des couvertures qui agrippaient mon œil. Alors quand j'ai reçu le mail pour me dire que j'allais recevoir celui-ci, il a bien fallu que j'aille voir de quoi ça parlait au final.
Je pensais qu'avec ce titre, le livre allait m'embarquer dans des souvenirs d'enfance, j'imaginai facilement une vieille bâtisse familiale où l'auteur aurait passé quelques vacances scolaires, des rires d'enfants, des petits-déjeuner aux tables dressées comme les anciens banquets des Rois,...
Mais j'avais bien tort, ce livre m'a basculé quelques années en arrière dans le court/long chemin de la maladie qui a grignoté ma Maman à petits feux.
Car si ce pot de confiture qui tire sur sa fin/faim évoque bien des souvenirs heureux pour l'auteur également, c'est bien un triste parcours qu'elle retrace dans ces quelques pages, celui de la maladie de son mari.
J'y ai retrouvé pas mal de similitudes avec ce que nous avons vécu auprès de ma Maman : le choc de l'annonce, la remise en question de tout et n'importe quoi, le temps qui s’effile inexorablement, la peur, le travail de deuil qui commence, la brutalité de certaines annonces du corps médical et paramédical qui ne prend pas forcément de pincettes, l'hyperactivité, ...
L'auteur, Elisabeth Bourgois est mère de famille nombreuse, encore une similitude. J'y ai donc retrouvé des éléments communs avec la mienne, les coudes qui se serrent jusqu'à faire un seul bloc, d'un seul tenant. Le "chacun fait comme il peut" parce qu'on ne peut pas toujours faire autrement, les anecdotes pour essayer de faire face, et l'Amour avec un grand A...
Toutefois, il m'a manqué pas mal de choses dans cette lecture. L'auteur retrace le parcours de sa seule voix, un peu de celle de son mari, mais cela m'a paru au final assez "léger" tant il y a de choses vécues avec la maladie. 
Une lecture en demi-teinte du coup pour moi mais qui peut être intéressante pour qui n'a pas vécu cette "aventure".






Je remercie Babelio pour la découverte de ce livre.
 


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