"Nous sommes comme des livres...
La plupart des gens ne voient que notre couverture... au mieux ils lisent notre résumé... ou bien se fient à la critique que d'autres en font...
Mais ce qui est certain... c'est que très peu d'entre eux connaissent vraiment notre histoire."
Il y a un mois, ma Maman nous quittait après 2 ans et demi d'un combat contre une saleté de maladie (la SLA).
Pour son anniversaire, il y a 10 ans, je lui offert une carte avec ce texte :
"Remerciements d'une fille à sa mère
Comment remercie-t-on quelqu'un qui vous a donné la lune et le firmament ? Comment explique-t-on ce qu'on ressent au plus profond du cœur ? Qu'est-ce qu'une fille peut dire quand les mots n'arrivent pas à communiquer sa gratitude ? Avec tant de choses à exprimer, où commence-t-on ? Maman, je pourrais passer ma vie à chercher les mots qui conviennent. Les mots justes seraient remplis de gratitude pour quelqu'un qui m'a pris par la main quand j'étais petite et qui m'a guidé sur le chemin d'un bonheur que peu de gens connaîtront. Les mots justes te diraient à quel point tu me seras toujours chère pour m'avoir aidée à atteindre mes propres petites étoiles, pour m'avoir rattrapée quand je tombais et pour avoir toujours été présente avec ton encouragement, ton aide et ta compréhension. Maman, il se peut que je ne sois jamais capable de trouver les mots justes, mais cela ne m'empêchera pas d'essayer. Toute ma vie, je m'efforcerai d'exprimer ces doux remerciements avec chaque petit geste et chaque grand baiser - parce que tu remplis mon cœur de tant de joie et ma vie de tant d'amour. Ta fille qui t'aime."
RAS dans ma boite aux lettres cette semaine et puis ça faisait longtemps que je ne vous avais pas présenter ce rdv. Pour une fois, ce n'est pas le titre ou l'histoire d'un livre qui m'inspire
mais une chanson, celle de Juliette Nouredine : A voix basse !
Lettre de motivation d’une lectrice boulimique
Comme dirait Obélix, je suis tombée dans la marmite quand j’étais petite !!!
Mon instit de CP avait quelques curieuses méthodes
d’apprentissage, alors ma Maman a décidé de m’apprendre à lire à sa
façon : la fameuse méthode Boscher… Vous savez, le pur syllabique où
vous répétez en boucle ba, be, bi, bo bu et compagnie !!!
Heureusement pour moi, je m’en suis vite dépatouillée de toutes ces
syllabes et me suis alors mise à commettre un délit terrible : le «
dévalisage » de bibliothèque !!! Oui oui et en plus avec la complicité
de la bibliothécaire qui me demandait mes listes de lecture pour
ravitailler ses stocks !!! Une fois épuisés le rayon enfant, et surtout
la collection des Castor poche, elle m’inscrivit - privilège suprême,
car je n’étais pas en âge d’y accéder - à la section adulte !!! A moi
les Agatha Christie, les Stephen King et autres… Le paradis m’était
ouvert…
Curieusement, je n’ai aucun souvenir de mes parents me, ou
nous (mes frère et sœurs) lisant une histoire le soir. Pourtant, je suis
convaincue qu’ils le faisaient.
Moins pressée de lire les livres
obligatoires du collège, j’attendais avec vive impatience les mercredi
après-midi où pendant que mon petit frère faisait le plein de BD et mes
sœurs de Tom Tom et Nana, je parcourais les rayons du 1er étage dans le
plus profond recueillement, tout en essayant de ne pas faire grincer les
lattes du parquet.
Puis vint le lycée et ses œuvres plus classiques
et philosophiques… Bof bof : quelques découvertes, mais mes lectures
empruntés me firent passer quelques nuits blanches non réglementaires.
Arrivée à Paris, ce fut l’université et le rayon livres d’occasion de
la grande librairie Gilbert Jeunes qui épanchèrent ma faim boulimique
!!! Gestion du budget parfaite, une première pile d’achat dévorée en
quelques jours et aussitôt revendue, puis retour dans le rayon !!!
Résultat de ces trois années de fac : quelques livres dans ma
bibliothèque mais les histoires d’Hitchcock littéralement avalées, les
aventures du Dct Scarpetta de Patricia Cornwell dévorées, les romans des
sœurs Brönte dégustés, les œuvres de Grisham épuisées, mais aussi
quelques livres de linguistique et surtout ceux sur l’apprentissage de
la parole chez l’enfant,…
Mes années d’IUFM furent plus sages, eh
oui il faut bien devenir un peu plus « professionnelle », mais je
découvris les albums de jeunesse qui firent le bonheur de mes premiers
élèves !!! Et je partis dans des pays imaginaires avec de drôles de
personnages, dans des mondes plus colorés les uns que les autres, avec
des animaux en pagaille, presque plus humain que nous… Dès lors, mes
visites au rayon Enfants-jeunesse se multiplièrent dans la grande
librairie que je connaissais alors comme ma poche.
Premier vrai
poste dans un établissement médico-éducatif… Et là, c’est à mon tour de
transformer mes livres pour les rendre accessible à mes nouveaux élèves :
plus gros, réécrit en couleurs, en puzzle,… Nous travaillons même sur
la création d’un album avec un auteur-illustrateur de livres de
jeunesse.
De moins en moins de préparation pour de plus en plus
d’improvisation… Le temps gagné redonne vie à ma boulimie. La faim se
réveille, gronde dans mon corps, dans ma tête… Alors je reprends du
temps pour moi, pour ma passion : les livres. D’abord c’est dans les
transports pour fuir la grisaille parisienne, pour m’échapper du
brouhaha quotidien. Puis c’est le soir, forcément avec les programmes
que nous proposent les chaines, le choix est vite fait. Puis c’est le
réveil que je décale, quelques minutes entre le petit déjeuner et la
douche (d’abord pour la digestion), puis c’est un quart d’heure, vingt
minutes, vingt-cinq… Bon allez trente minutes maxi !!! Et ça devient le
starter de la journée !!!
Pas un jour sans un livre dans mon sac,
voire deux si le premier est bientôt fini. Je lis dès que je peux. La
grand-mère de mon compagnon m’a même retrouvé, confortablement assise
sur un canapé chez un marchand de meuble, en train de lire en les
attendant. Je prendrais presque le trajet le plus long pour lire
davantage, je peste dès qu’il y a du monde car c’est plus incommode de
lire debout. Ah oui, j’ai déjà oublié de descendre du métro tellement
j’étais plongée dans mon livre… J’ai déjà lu en marchant, quelques pas
en sortant du métro pour finir la page ou le chapitre et ne pas
m’arrêter en plein milieu.
Je lis, je lis et je lis, de plus en plus
comme pour combler une faim sans fin. Je profite du fait que je n’ai
pas encore d’enfants car je me doute bien que mon temps de lecture sera
plus restreint…
J'ai lu ce livre début septembre. Ma sœur l'a offert en livre audio à ma mère à Noël. Et en mettant à jour mes chroniques, j'y ai repensé...
Et moi, c'est quoi la liste de mes envies ? Bien sûr, dans un premier temps, je vous dirai les choses classiques : - acheter une belle maison à Amiens avec mon chéri, - finir de rembourser le prêt de mon appartement, - en distribuer à mes parents, frère et sœurs, - acheter une jolie maison de vacances en Normandie face à la mer, - donner à la recherche sur la S.L.A., - et pour mes ptits loups d'APF Evasion, - acheter un beau piano et reprendre les cours, - acheter une jolie coccinelle rouge !!! Mais aussi : - arrêter de travailler le temps de finir mon Master, - travailler pour le simple plaisir, - prendre le temps de vivre, de voyager, - aller voir des amis éloignés, - partager un café, un repas avec mes amies lectrices de Facebook, - passer des journées à lire pour s'échapper un peu de tout ça !!! Et puis : - devenir l'acheteuse compulsive d'une librairie-salon de thé, - ou en ouvrir une avec ma petite sœur (si elle a envie), - faire des choses sur un coup de tête, - offrir un cadeau par jour à quelqu'un au hasard sans qu'il le sache, - acheter un bouquet de fleurs par semaine, - faire son marché !!! Mais surtout : - continuer à vivre, car quoi qu'il en soit, il y aura toujours des choses qui ne s'achèteront pas... Carpe diem !!!
Pour cette nouvelle et première chronique de Et si c'était mon histoire, en toute logique, le premier titre qui me vient à l'esprit est "Et si c'était à refaire" de Marc Lévy.
Question du jour : Que referiez-vous dans votre vie ?
Personnellement, il y a quelques moments dans ma vie que je voudrais bien revivre :
- une partie de mon enfance,
- les moments passés avec ma grand-mère paternelle à déambuler dans Paris,
- passer une à deux heures à papoter au téléphone avec ma mère,
- un voyage en amoureux,
- une guerre des chatouilles avec mes frères et soeurs,
- avoir un fou rire à table et essayer de résister pour ne pas se faire engueuler par notre mère,
- découvrir le monde avec ses yeux d'enfants,
- les mêmes erreurs (merci les coups de la vie et l'expérience),
Il y a des titres de livres et/ou des histoires qui vous amènent à vous demander ce qu'il en serait pour vous si vous viviez cette histoire. Qu'auriez-vous fait à la place du personnage ? A partir de votre personnalité ? Quelle(s) décision(s) auriez-vous prise ?
Il y en a déjà quelques-unes qui me viennent facilement à l'esprit mais après tout...