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samedi 18 mars 2017

Dompteur d'anges de Claire FAVAN

La bête noire, 16/02/2017, 432 pages
Lu en février 2017

On ne choisit pas sa famille. Encore moins celle de son ravisseur...
Condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Max Ender a été jeté en pâture à ses codétenus par ceux-là mêmes censés assurer l'ordre et la discipline au sein de la prison. Lorsqu'il est reconnu innocent et libéré, ce n'est plus le même homme. Il n'a désormais plus qu'une seule idée en tête : se venger de cette société qu'il hait par-dessus tout.
Pour frapper ses bourreaux au coeur, il va enlever leurs enfants et, méthodiquement, au fil des ans, faire de ces petits anges des bêtes féroces avant de les envoyer punir ses tortionnaires à sa place. Tout se déroulera selon ses plans jusqu'à ce qu'une de ses créatures lui échappe et disparaisse dans la nature...

Mon avis : J'ai découvert la plume de Claire Favan avec le Tueur intime qui m'avait déjà beaucoup plu à l'époque, je n'ai pas encore eu l'occasion de lire le suivant mais Apnée noire, Miettes de sang et Serre-moi fort sont déjà passés entre mes mains.Si les "scénarios" m'avaient bien accroché, il m'avait manqué un ptit quelque chose par rapport à ma première lecture. Chose complètement oublié avec Dompteur d'anges. Dès le début, on se fait prendre dans le filet de l'auteur et on se demande bien où l'on va être embarqué car de chapitres en chapitres, de rebondissement en rebondissement, le lecteur se fait bien balader. Les sentiments sont multiples, on enrage avec Max, puis renversement de vapeur complet, on ne sait plus où donner de la tête mais surtout du coeur....
Une ou plutôt plusieurs histoires en chassé-croisé menées de main de maître pour un final en apothéose !!!
Un dernier p'tit mot pour la sublime couverture qui va à merveille à ce thriller.

 
Je remercie Claire Favan et les Editions de la Bête noire pour l'envoi de ce livre
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mercredi 21 septembre 2016

Brigadistes

Editions du Caïman, 08/2016, 336 pages
Lu en septembre 2016

A l’occasion du 80ème anniversaire de la création des Brigades Internationales, les Editions du Caïman – en partenariat avec les Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER) – publient dans la collection Noires nouvelles, un recueil intitulé BRIGADISTES ! L’écriture de ces nouvelles a été confiée à des personnes aux profils divers et variés : auteurs de polar, auteurs / compositeurs / interprètes, scénaristes et dessinateurs de BD, autres personnalités que leur histoire personnelle, littéraire ou artistique, a amené à croiser le chemin des Brigades Internationales.
La carte blanche donnée à l’écriture de ces noires nouvelles a été la suivante : « L’angle des nouvelles est libre : univers violent de la Guerre d’Espagne, regard tragique et pessimiste, aspect politique, complexité, mais aussi solidarité Internationale, histoires d’amour, collectivisme, vie artistique... tout cela en lien avec les Brigades Internationales ».
Avec, par ordre alphabétique : Patrick AMAND, Patrick BARD, CALI, Pierre D'OVIDIO, Didier DAENINCKX, Gilles DEL PAPPAS, Pierre DOMENGES, Michel EMBARECK, Patrick FORT, Pascal GABAY, Frank GIROUD, Maurice GOUIRAN, Tomas JIMENEZ, Fabien LACAF, Bruno LOTH, Roger MARTIN, Ricardo MONTSERRAT, Jean ORTIZ, Philippe PIVION, Serge UTGE-ROYO

Mon avis : L'Histoire est tellement riche d'événements qu'il n'est pas toujours facile de tout savoir, de tout cerner. C'est d'ailleurs cette raison qui m'a poussé à découvrir ce recueil. 
La nouvelle est un style d'écriture à part entière et l'exercice peut s'avérer périlleux. Il faut arriver à capter le lecteur en quelques lignes voire en quelques mots.
Voici donc ces quelques nouvelles qui résonnent comme des photos instantanées de cette période historique au combien riches en événements. Chacun à sa manière, avec son propre vécu, va raconter un petit morceau d'Histoire. On y découvre des hommes, des femmes et même des enfants touchés de près ou de loin par ces Brigades Internationales. 
Je dois bien vous avouer mon ignorance totale sur le sujet mais je suis sortie bien enrichie de ce livre grâce à toutes ces histoires. La diversité des auteurs apportent une complémentarité sur ce chapitre Historique.
On passe d'une nouvelle à l'autre comme un conteur se présenterait après un autre. On pourrait facilement se croire à une soirée d'anciens vétérans racontant chacun son anecdote, sa petite histoire, son lointain souvenir lié à cette sombre période.

Je remercie les Éditions du Caïman pour ce service presse !!! 
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vendredi 5 février 2016

Le couloir des âmes de Julie JKR

Auto-édition, 02/11/2015, 186 pages
Lu du 03 au 17 janvier 2016

Claire Porter a 18 ans et vit avec sa grand-mère, Millie, à Staten Falls, la petite ville du Montana qui l’a vue naître et qu’elle n’a jamais quittée. Elle ne connaît pas son père, et sa mère a mystérieusement disparue depuis huit ans. Claire partage donc son existence entre Millie et Lucas, son seul ami, qu’elle garde égoïstement pour elle et qu’elle ne veut présenter à personne. Aucune ombre ne vient assombrir ce tableau, jusqu’au soir où Millie décède de manière brutale. Peu après, on remet à Claire une lettre grâce à laquelle elle apprend que sa mère entretenait une correspondance avec un homme qui ne signait ses courriers que par les initiales LM et qui réside en France. Claire décide aussitôt de partir sur les traces de cet inconnu. Lucas lui promet de la rejoindre dès que possible. Commence alors pour la jeune fille un long périple dans le monde de la magie noire, semé d’embûches et de dangers, au cours duquel elle découvrira enfin la vérité sur sa naissance, sur ses parents, sur son passé. Autant de secrets qu’elle aurait sans doute préféré ne jamais déterrer. Dans cette histoire où le suspense et la terreur vont en un crescendo insidieux, Julie JKR rappelle au lecteur à quel point la curiosité est un vilain défaut.

Mon avis : C'est ma copine Loley Read qui m'a proposé de découvrir ce livre par le biais d'un service presse. Je commence donc par  la remercier ainsi que l'auteur.
Dans un premier temps, c'est la couverture (comme bien souvent si vous me connaissez bien) qui a attiré mon regard ainsi que le titre assez évocateur et tentant.
J'ai très rapidement lu la 4ème de couverture, j'ai toujours peur qu'elle en dévoile un peu trop.
Et me voici donc partie en voyage vers les Etats-Unis (mais pas que, je ne vous dévoile pas la suite) aux côtés de Claire, une jeune femme déjà bien malmenée dans sa courte vie. On se prend rapidement d'affection pour la jeune fille et notamment au travers de la relation qu'elle a établie avec sa grand-mère qui l'élève (le souvenir est fort pour ma part au vue de celle que j'entretenais moi-même avec ma grand-mère paternelle). Un autre personnage arrive dans le récit sous la forme d'un jeune homme plutôt mystérieux : Lucas. La curiosité du lecteur est déjà titillée par sa drôle de relation avec Claire.
Puis, c'est le choc, la grand-mère de Claire meurt subitement, emportant avec elle tout une part de la vie de la jeune fille. Mais l'auteur a réservé bien des surprises à notre jeune héroïne et embarque très rapidement son lecteur à sa suite. Le récit bascule alors dans le fantastique avec de premiers secrets révélés ou du moins suggérés à Claire et par un drôle de voyage Outre-Atlantique, en France. Sur les traces de sa mère puis de son père, Claire mène l'enquête et se retrouve mêlée à de biens obscures forces.
Si l'intrigue m'a particulièrement intéressée, le récit reste néanmoins de niveau young adult pour un lecteur assidu comme moi. C'est là où réside le seul bémol de ma lecture. Pour le reste, l'intrigue est très bien ficelée et le suspense progressif. Les sentiments sont finement mis en avant et dictent un peu le rythme de la quête de Claire. Une lecture intéressante et assez captivante pour moi au final.


Les avis des copines :
- Sabine : http://sabineremy.blogspot.fr/2015/12/le-couloir-des-ames-de-julie-jkr.html
- Stéphanie : libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/julie-jkr-le-couloir-des-ames-de
- Violaine : http://leslecturesdelailai.blogspot.fr/2016/01/le-couloir-des-ames.html

Et pour en savoir un peu plus sur l'auteur, voici son portrait chinois : https://www.focus-litterature.com/7935269/c-est-mercredi-notre-interview-portrait-chinois-julie-jkr/

lundi 23 novembre 2015

Entre chien et loups de Sophie DUJARDIN

CreateSpace Independent Publishing Platform, 03/09/2015, 104 pages
Lu du 22 au 26 octobre 2015

C'est l'histoire d'un chien, et c'est une tranche de vie à travers le regard de ce chien. Une famille qui vit et qui meurt. Un cancer qui exulte. Des souffrances qui divisent. Une famille qui se brise. Des portraits au vitriol. La douleur de l'humain sous les yeux innocents d'un chien fidèle. 

Mon avis : La famille, le couple, la maladie, la peur, la mort, l'individualité, l'animal de compagnie sont autant de thèmes, importants, que l'on retrouve dans ces quelques pages.
 Alors que les relations familiales ne sont pas au beau fixe, un nouveau membre entre dans le cercle. Et c'est avec les yeux de cette compagne canine que l'histoire va se dévoiler aux yeux du lecteur.
On y découvre des personnages hauts en couleur (surtout la matriarche), des situations un peu cocasses vue par cette chienne un peu enfantine mais également le combat d'un malade et de son entourage.
J'ai lu ce livre alors qu'on venait nous-même de prendre un chien. Et je dois bien vous l'avouer ce n'était pas sans quelques réticences de ma part. Je ne suis pas très animal domestique et jusque là en avait même un peu peur. Héritage familial (il y a toujours eu un chat chez mes parents mais ma Maman avait peur des chiens) ou mauvais souvenir d'enfance (le terrible chien de mes voisins), quoiqu'il en soit, mon compagnon a fini par me décider. Nous avons pris un labrador d'un an et demi, couleur sable, de taille presque adulte mais avec un comportement de grand gamin et des yeux profonds. Il m'a fallu donc m'habituer à cette nouvelle cohabitation et pour en revenir au livre, j'y ai retrouver quelques passages qui m'ont fait sourire.
Deuxième point commun entre ma vie et ce livre : la maladie. Ma Maman est décédée d'une maladie neurologique appelée SLA ou Maladie de Charcot. 20 mois d'un pseudo combat ou plutôt d'une lente descente aux enfers. D'un côté, je me dis que la vie nous a offert 20 mois pendant lesquels j'ai pris le maximum de temps libre pour être à ses côtés et auprès de mon père. D'un autre, on se dit que c'est trop court, que ce n'est rien comparé aux années qui passent. Mais on ne peut faire que ce qu'on peut dans ce genre de situation. C'est exactement ce que j'ai retrouvé dans ce livre. On lutte misérablement avec le peu d'outils que l'on a à disposition mais le plus important restera le temps.
Un récit qui a donc remué pas mal de choses en mois. Je n'ai aucune idée d'où en est mon travail de deuil, si tant est que j'ai commencé un de quelque façon que ce soit mais la lecture peut aussi  accompagner dans ces moments-là.

Je remercie l'auteur de m'avoir proposé son livre, ce fut une belle découverte.





lundi 26 octobre 2015

Territoires d'Olivier NOREK





Pocket, 08/10/2015, 376 pages
Lu du 17 au 22 octobre 2015

À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s'implante comme un virus dans cette ville laissée à l'abandon, qui n'attend qu'un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s'adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d'inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l'État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville.
La dernière affaire du capitaine Coste ? Elle se passe en enfer...


Mon avis : M. Olivier Norek, par la présente, je porte plainte contre vous et votre plume pour séquestration livresque.

Témoins : mon compagnon et notre chien, Jingle, qui me voyaient m'absenter une bonne partie de l'après-midi sous les couvertures, blottie bien au chaud.

Les faits : à chaque fois que je reprenais votre livre, ce sont 2 à 3 h de lecture qui disparaissaient de mon emploi du temps (ouf, je suis en vacances).

Éléments à charge : Vous m'avez fait passer par toute la gamme d'émotions de la palette sentimentale (et avec mes hormones de grossesse, je vous laisse imaginer le résultat)... Même mes nerfs ont été mis à rude épreuve et je ne suis pas sortie indemne de ma lecture. Après Code 93, vous passez un cran au-dessus. Le lecteur se retrouve plonger 10 ans en arrière (triste anniversaire d'ailleurs qui tombe à point nommé dans l'actualité), au milieu des émeutes de 2005... Vos personnages s’étoffent et on ne peut que souffrir à leur côté tout en leur souhaitant le meilleur à venir, belle contradiction pour des étiquettes aussi chahutées (policier, banlieusard, politique, tout le monde, où presque, y passe). Votre plume aurait été taillé avec un scalpel que je n'en serai point étonnée.

Éléments à décharge : On ne peut qu'en redemander à la fin de votre livre. Mais vous ne pouvez pas laisser ce pauvre capitaine Coste si mal en point ? Les policiers n'ont-ils pas droit à une belle histoire aussi ? Il est vrai que dans le casting des contes de fée et autres Disney, ce n'est pas une catégorie socio-professionnelle représentée mais la société change et les histoires d'amour aussi. 

 Dommages et intérêts : Une vive addiction à votre style, à vos personnages. Dépêchez-vous donc de nous écrire un 3ème opus des aventures du Capitaine Coste !!!


Je remercie l'auteur et les Éditions Pocket pour l'envoi de ce livre !!!

mercredi 16 septembre 2015

Les âmes troubles d'Olivier TAVEAU

Éditions du Masque, 03/2015, 320 pages
Lu du 19 juin au 10 juillet 2015

C’était une expérience étrange de le croiser à cet endroit, dans cette chambre d’hôpital. Il n’était pas du genre à se montrer, pas du genre à chercher la publicité. Il y avait bien les cadavres, oui, mais en dehors de ce détail, c’était un assassin discret. Qu’il se présente à lui, quelques heures après avoir abattu un policier et tenté de le tuer, laissait Nicholas Bog-Bat perplexe. Si encore il était venu finir le boulot, en silence, en passant. Même pas. Il voulait juste parler, disait-il. Parler…
Comme si le diable avait du temps à perdre.

Mon avis : Si le résumé avait déjà troublé ma lecture, le récit proposé par l'auteur m'a encore plus dérouté. Mais dans le bon sens, je vous rassure tout de suite.
Olivier Taveau signe un polar bien loin des classiques du genre, pas de scène de crime sanglante, où les ingrédients habituels disparaissent presque de l'action pour une intrigue centrée autour des personnages presque exclusivement.
Le bien et le mal se disputent une sacrée partie sur l'échiquier de la vie. Les personnages se présentent de façon de plus en plus troubles aux yeux du lecteur pour un dénouement final bien surprenant.
On ne peut lire ce livre sans penser aux maîtres du genre : Sire Cédric et son côté fantastique, Franck Thilliez et Maxime Chattam pour les descriptions partie intégrante de l'intrigue, mais la touche personnelle d'O. Taveau ressort bien au fil de la lecture et on se laisse complètement embarqué au milieu de cette toile d'araignée.
La plume est belle, pour preuve cette description qui m'a embarqué immédiatement : 
"Cheminant dans l'édifice, Loah s'émerveilla des fresques, des sculptures, des mosaïques sur le sol. Une nef immense s'offrit à eux, découvrant un escalier monumental flanqué de rampes aux balustres rouges. La lumière des candélabres venait caresser les marches blanches jusqu'aux voussures du plafond dans un ballet de nuances où l'obscur soulignait ici un trait, là une courbe.
Tout était majestueux, chaud, envoûtant."

Je remercie l'auteur, Olivier Taveau, de m'avoir proposé son livre.


dimanche 19 avril 2015

La voie des âmes de Laurent SCALESE

Belfond, 19/03/2015, 624 pages
Lu du 1er au 16 avril 2015


Richard Neville est un flic français comme il en existe peu. En touchant la main d’une victime il parvient à reconstituer les derniers instants de la vie de celle-ci, et à identifier son assassin – ce qui lui vaut d’être régulièrement sollicité par les polices du monde entier. Cette fois à NY il est parti en mission accompagné de sa femme Clara... assassinée en pleine journée à Central Park. Lui, le super flic, n’a pas pu protéger l’amour de sa vie, la mère des ses enfants... Mais dès le soir du meurtre d’étranges incidents surviennent : Richard pense d’abord que Clara cherche à communiquer avec lui de l’au-delà. Jusqu’à ce qu’une femme étrange le visite pour lui proposer un marché incroyable : revenir quelques instants avant le meurtre de sa femme pour qu’il essaie de la sauver, en échange de son obéissance aveugle…

Mon avis : Habituellement, j'aime découvrir un auteur par son premier livre. Cela permet de voir l'évolution de sa plume au fur et à mesure de ses écrits.
J'avais déjà vu passer quelques titres de Laurent Scalese sur les blogs des copains et des copines. Alors lorsque Laetitia (que je remercie une nouvelle fois) a offert la possibilité de lire ce livre en échange d'une chronique, je me suis proposée.
C'est d'abord la couverture à laquelle mon regard n'a pu échappé. Si on retourne y jeter un œil après lecture (ce que je fais de plus en plus souvent), on se rend compte à quel point elle est parfaitement appropriée à l'intrigue (sans trop en dévoiler). Pour moi, la couverture d'un livre est très importante car c'est très souvent la première chose qui nous saute aux yeux lorsqu'on regarde un étal de livre. Celle-ci est superbe, les couleurs sont attirantes, la silhouette qui s'échappe intrigue et cette vue ne demande qu'à y plonger.
Et c'est justement une réelle plongée dans l'au-delà et ses mystères que vous propose Laurent Scalese. Si l'intrigue commence sur le ton d'une simple "enquête policière", la suite du livre vous emmène bien plus loin. Le don du personnage principal semble vous mettre sur la piste mais, pauvre lecteur, la plume du maître dépasse tout cela et vous embarque dans un espace-temps, littéralement vers un au-delà. 
La mort questionne, intrigue, éveille la curiosité, selon les personnes, le vécu, l'éducation même, le ressenti. Que se passe-t-il juste après ? Que devient-on ? Est-on réellement mort ? Car si personne n'en ai jamais revenu, cet évènement, cet épisode terminal nous laisse bien avec si peu de réponses.
Avec ma Maman (qui justement n'est déjà plus), si l'on nous avait donné le choix, nous aurions opté pour la résurrection. Imaginez, garder sa personnalité, son caractère mais vivre une et même plusieurs vies, à d'autres époques, dans d'autres lieux, sous plusieurs formes... Mais surtout en s'en souvenant !!! [Il faut que je vous précise que nous aurions aimé également avoir plusieurs métiers dans la seule vie que nous vivions déjà...]
Mais revenons à ce livre allègrement dégusté pendant cette première quinzaine de jours d'avril. On sent la plume multicarte de l'auteur (M. Scalese est également scénariste). Les décors sont toujours parfaitement plantés et les personnages en deviendraient presque des amis.
En voici, un extrait qui m'a particulièrement plu :

"Dans un geste d'amour filial, elle prit sa tête dans ses mains. Le père et la fille se fixèrent et échangèrent quelques paroles en yiddish, à voix basse. Deux âmes brisées qui luttaient pour ne pas s'enliser dans les sables mouvants du deuil. Même si Richard ne comprenait pas ce qu'ils disaient, leur chagrin, pudique mais sincère, lui serra le cœur et le renvoya au sien."

Une très belle découverte en somme pour un auteur que je vais suivre de plus près désormais.