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dimanche 19 avril 2015

Immondanités de Gilles CAILLOT





Édition limitée Lune écarlate, 2012, 329 pages
Lu du 11 au 17 mars 2015


Devant eux, sur plusieurs mètres carrés, une forêt de corps pétrifiés attend le retour de son boucher. Avant de partir, leur regard se porte sur le plus petit du lot. Un mètre trente maximum. Vu le squelette, il s'agit d'une fillette d'une dizaine d'années...
Le cannibalisme...
Une horreur absolue, mais une triste réalité. Massimo Zanetti et Anicet Chabrol, deux flics que tout sépare, vont mener l'enquête tambour battant.
La réalité est-elle encore pire que ce qu'ils viennent de découvrir ?
Des enlèvements suspects, des indices qui les amènent dans le milieu de la prostitution et du sadomasochisme, un ethnologue à la mémoire défaillante. Le chemin qu'ils devront suivre s'apparente à une descente aux enfers, les plongeant dans la monstruosité de l'être humain depuis la nuit des temps.
En sortiront-ils indemnes ?



Mon avis : Il n'y a pas à dire c'est toujours un grand plaisir de retrouver la plume de M. Caillot !!! Et du coup, pour cet opus, le capitaine Zanetti, pauvre marionnette que l'auteur manipule à sa guise.
La couverture annonce la couleur d'entrée de jeu, âme sensible s'abstenir !!! Le sujet du jour est le cannibalisme. Sujet parfois tabou, souvent mystique, Gilles Caillot parsème son polar de petits points culturels fort appréciables. Je me suis rendue compte que je n'en connaissais que très peu sur le sujet et ce petit cours anthropologie à la sauce polar m'a encore plus accroché.
Un nouveau larron entre dans la danse de notre capitaine Massimo pour le seconder dans une enquête qui va rapidement les mettre en danger jusqu'au point de non retour (il vous faudra le lire pour en savoir davantage). Les assassins repoussent les limites de l'entendable et surtout de l'imaginaire... Rien n'est écarté sous le stylo et dans la tête de Gilles Caillot mais il signe un sacré polar à chaque fois !!!


mercredi 18 juin 2014

Le tueur intime de Claire FAVAN


Points, 10/03/2011, 640 pages.
Lu du 4 au 16 juin 2014.


Will Edwards, quinze ans, est quotidiennement battu, violé, humilié. Quand Samantha arrive dans sa classe, belle et protectrice, il renaît. Mais l’amourette se mue en déception. Décidé à se venger, Will apprend minutieusement les règles de la perversité et de la cruauté. Un véritable enragé ! Devenu un prédateur redoutable, il s’engage sur les routes des États-Unis à la rencontre de ses futures victimes.

Mon avis : J'ai découvert la plume de Claire Favan avec Apnée noire qui m'avait déjà embarqué dans un sacré polar.
J'ai donc profité d'une lecture commune (LC) de son deuxième opus Le tueur de l'ombre pour repartir dans son premier écrit : Le tueur intime.
Bienvenue au côté de Will, jeune amoureux à l'enfance difficile qui tente tant bien que mal de se construire une vie auprès de la femme qui l'aime depuis qu'elle l'a sauvé d'une énième bagarre à l'âge de 15 ans.
On dit que l'amour rend fou, aveugle mais que le mariage rend la vue. 
C'est à cette expression que j'ai pensé en découvrant la très sombre personnalité de Will. C. Favan ne laisse que peu de répit à son lecteur et signe un thriller digne des grands noms de la littérature française (Thilliez, Chattam, Caillot, Mallock, Giebel, ...).
Si certaines scènes m'ont heurté de part leur sauvagerie et leur profusion de détails et de violence, le récit au plus près de ce tueur intime laisse perplexe. Claire Favan nous plonge directement dans le cerveau de son personnage. Alors qu'elle avoue, modestement, n'avoir "pris un seul cours de psychologie ou de criminologie", son livre n'en fait pas douter un seul instant.
Ici, le personnage fort n'est pas le super enquêteur ou profileur mais bel et bien le tueur en série qui se construit au fur et à mesure de ses victimes dans une cause qui ne peut être que la sienne. 
Et pourtant, aussi intelligent qu'il se croit, c'est bel et bien un sacré adversaire qui va se dresser en travers de son chemin... N'ayant presque plus rien à perdre, il va alors se lancer dans une traque sans merci pour remonter la piste de Will et arrêter ses terribles forfaits.


Avec cette auteure, je valide la lettre F du challenge

 Ce livre a reçu le Prix VSD du polar en 2010

Et voici ma 1ère participation au challenge de Bianca



vendredi 16 mai 2014

Les vieilles de Pascale GAUTIER

Folio, 04/11/2011, 224 pages.
Lu le 14 au 16 mai 2014.
Il y en a une qui prie, une autre qui est en prison, une autre encore qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre comment fonctionne un téléphone, à commenter les faits divers, à critiquer leur progéniture qui ne vient pas assez, à s'offusquer de l'évolution des mœurs... Elles savent que le monde bouge, et qu'elles devraient changer leurs habitudes, mais comment faire, à leur âge? Aussi, l'arrivée de Nicole, une «jeunesse» qui entame tout juste sa retraite, et l'annonce d'une catastrophe imminente, vont perturber leur quotidien.

Mon avis : Si certains passages font sourire, l'ensemble ne m'a pas emballée. Autant vous le dire d'entrer de jeu. Je prends très souvent le bus pour me déplacer dans Paris et il est fréquent que, malgré les heures de pointe, de petites "vieilles" peuplent ce moyen de transport. Leurs conversations ou commentaires m'ont beaucoup fait penser à ce livre. Mais au-delà de cet état des lieux, il manque une vraie histoire, construite, pas un semblant de fin du monde et dont la fin laisse... sur sa faim. Dommage avec la jolie bouille de la mamie de la couverture, on s'attendait à bien davantage.
Je préfère largement les jolies histoires que nous conte Barbara Constantine.


Ce livre a remporté le Prix Renaudot en 2012 :




Avec ce titre, je valide la catégorie GROS MOT du :


vendredi 2 mai 2014

Balancé dans les cordes de Jérémie GUEZ

J'ai lu, 13/03/2013, 188 pages.
Lu le 1er mai 2014.

Tony est un jeune boxeur. Garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang.
Mon avis : Le jeune héros de Jérémie Guez, poussé par son oncle, chausse les gants faute de mieux. Un chemin de sortie dans cette banlieue qui part à l'abandon ? La vie ne lui fait pas de cadeau, un père,  gitan, parti avant sa naissance; une mère alcoolique voire pire... Fils unique tentant de s'en sortir à minima dans une zone où seuls les esprits les plus forts, les plus libres s'en sortent. Tony tente malgré tout de rester sur le droit chemin, se réfugiant dans la boxe pour échapper à la vie sordide qui se déroule en bas de ses fenêtres. Jusqu'au jour où... il trouve sa mère battue par un de ses mecs alors Tony n'a plus qu'une seule idée en tête : la vengeance. Pour arriver à cette fin, il franchit la ligne rouge et bascule du mauvais côté. S'en fuit une succession d'évènements irrattrapables qui l'enfonce de plus en plus de l'autre côté de la barrière. Droit dans ses bottes ou plutôt ses gants, Tony décide coûte que coûte de mener la danse jusqu'au final...
Un scénario digne d'un bon film de Besson !!!

Moins de 200 pages et presque autant d'uppercuts envoyés au visage du lecteur, ce livre est un petit coup de poing à lui seul. J. Guez joue avec nos nerfs et tout comme Karine Giebel le fait magistralement dans Meurtre pour rédemption, on ne peut abandonner à son triste sort ce jeune héros. Presque même final et presque même amertume de voir un nouveau jeune basculer une dernière fois...


Avec ce titre, je valide la catégorie Objet du 

Ce livre a reçu le Prix du polar SNCF en 2013

mercredi 30 avril 2014

Canyon creek d'Alexis Aubenque

Toucan, 23/06/2012, 553 pages.
Lu du 25 au 30 avril 2014.

Canyon Creek, petite ville tranquille qui tient son nom du Canyon qui la borde, est en proie à une série de crimes de jeunes filles latinos. La sergente Suzie McNeill est persuadée qu’il s’agit d’un tueur en série, contrairement au shérif, son père, qui n’y voit qu’une simple coïncidence statistique. A l’aide du lieutenant Jack Spencer, elle en oubliera toutes les règles pour prouver ses théories et arrêter le détraqué qui sévit dans sa ville. Mais c’est un objectif qui lui sera d’autant plus difficile à atteindre que revient dans sa vie Dale Turner, un homme au passé mystérieux. Un homme tout juste sorti du coma, amnésique, après un accident très suspect survenu un mois plus tôt… Doit-on payer pour des crimes dont on ne se souvient plus ? Doit-on tenter de ranimer les braises d’une fougue juvénile ou au contraire l’enterrer à jamais ?
Mon avis : Plutôt déçue par Stone island, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de reprendre cet auteur mais à la sortie de 7 jours à Rivers Falls qui m'a plutôt bien plu, je me suis lancée. 
L'accroche sur la couverture vous embarque aussitôt dans le livre. Une ville au milieu du désert comme on le voit dans les films et séries américains, une chaleur accablante et des personnages qui vous placent tout de suite dans l'histoire. Voilà un début tentant et me voilà prise dans cette curieuse enquête parallèle menée par l'héroïne, partagée entre sa soif de carrière et son statut de fille à papa et qui doit faire ses armes mais surtout ses preuves au sein d'un "commissariat" rempli de testostérone. En parallèle, un homme se réveille à l'hôpital, amnésique, après avoir survécu à une chute dans le le désert.
Alors que l'auteur se concentre sur ses personnages, les drames se jouent et se déjouent des policiers dont les personnalités se révèlent au fur et à mesure que les évènements se dévoilent. 
Les clichés sont un peu trop fréquents mais on se laisse embarquer dans cette aventure dont le final rattrape le reste du livre.
Un thriller qui se lit bien mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable dommage l'idée de départ est plutôt bonne.



mercredi 13 novembre 2013

L'aliéniste de Caleb CARR

Pocket, 15/01/2004, 574 pages.
Lu du 23 au 31 octobre et du 6 au 12 novembre 2013.

New York 1896... Un meurtrier auprès duquel jack l'Éventreur fait piètre figure sème aux quatre coins du Lower East Side les cadavres d'adolescents atrocement mutilés sans provoquer la moindre réaction des pouvoirs publics... Révolté par tant d'indifférence, Theodore Roosevelt, alors préfet, fait appel à ses amis John Schuyler Moore, chroniqueur criminel, et Laszlo Kreizler, aliéniste spécialiste des maladies mentales -, pour élucider cette énigme terrifiante. Leurs procédés sont révolutionnaires ! En étudiant les crimes, ils pensent pouvoir brosser le portrait psychologique de l'assassin, l'identifier et l'arrêter. Ils ont peu de temps : le meurtrier continue à frapper. Les obstacles se multiplient mais rien ne pourra les arrêter...

Mon avis : Caleb Carr nous plonge dans le New York de la fin du XIXème siècle. Riche, bien trop à mon goût, en détails sur la construction de la future Big Apple, l'intrigue se noue peu à peu et emmène cette équipe d'enquêteurs un peu particulière dans un sacré voyage. 
Les meurtres sont sordides et on devine au fur à mesure que l'univers de l'assassin l'est tout autant (et on découvre avec une certaine surprise que l'on était un peu loin du compte). 
Les différents personnages sont particulièrement bien construits et attachants. Ils humanisent parfaitement ce plein essor de New York.
Mais trop c'est trop pour moi. Les pages sont denses, il y a peu de pauses et surtout beaucoup trop de détails certes complémentaires au récit mais qui m'ont fait perdre le fil à plusieurs reprises. Dommage car l'intrigue me plaisait beaucoup. Une lecture en demi-teinte donc pour moi. Je me suis quand même décidée à le lire jusqu'au bout.

[J'ai lu ce livre en deux fois car j'ai dû lire un livre et le chroniquer avant une certaine date.]




mardi 15 octobre 2013

Maelström de Stéphane MARCHAND

J'ai lu, 04/05/2012, 406 pages.
Lu du 13 au 15 octobre 2013.

Des crimes spectaculaires commis dans plusieurs grandes villes américaines, un trio improbable pour suivre l'affaire : Harold Irving, un écrivain sur la corde raide, Dexter Borden, un flic du FBI à la dérive, et Franny Chopman, un médecin légiste un peu spécial... Un point commun : aucun ! Plus les
recherches avancent, plus l'enquête se délite. Tout se déroule comme si chaque crime, chaque victime était sous contrôle.
Qui peut orchestrer de tels assassinats ? Résisterez-vous à cette manipulation géniale, à ce mouvement impétueux mené, telle une partition sans bémol, par un Maestro machiavélique ?

Mon avis : Un coup de cœur pour ce thriller littéralement inlâchable !!! Tous les ingrédients sont réunis : le psychopathe qui joue avec les nerfs des flics, un duo, et même trio ou quatuor, gonflé à bloc, un décor (San Francisco, ville que j'aimerai beaucoup visité) bien planté et une intrigue intelligemment travaillée. En lisant ce polar, on pense tout de suite à un scénario, ce qui était à la base le travail d'écriture de S. Marchand. Et grand bien lui a pris car le récit écrit avec poigne ne laisse peu de répit au lecteur qui se prend au jeu du chat et de la souris et ne peut qu'en redemander. Lu en 2 jours pour ma part, preuve en est. Alors M. Marchand, il faut vite aller trouver preneur pour cet excellent thriller qu'il me tarde de voir porter au grand écran !!!


Avec cet auteur, je valide la lettre M du challenge




samedi 12 octobre 2013

La femme du monstre de Jacques EXPERT

Le livre de poche, 0710/2009, 217 pages.
Lu du 9 au 12 octobre 2013.



Quand elle a épousé le monstre, elle n'avait que vingt-deux ans. Elle admirait sa force, son charme, n'en revenait pas qu'il ait pu la choisir, elle qui n'était pas belle, que personne n'avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s'est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter. A moins que...

Mon avis : Jacques Expert choisit de développer le rôle de l'épouse, de la femme du monstre qu'elle découvre petit à petit. En alternance avec le déroulement du procès de son mari, on découvre cette femme qui a vécu à ses côtés, qui a accepté bien des choses au nom de l'amour qu'elle lui porte, pour finalement découvrir que le monstre, le vrai, c'était lui. Les mots sont parfois crus, les sentiments sont tout aussi forts dans cette relation mari-épouse. On se prend de sympathie pour cette épouse si dévouée, qui vit au travers de son mari une vie matrimoniale en transparence, en retenue et en précautions si j'ose dire.
A la fin du livre, on ne peut que se demander et à sa place, qu'aurais-je fait ?



Je valide la lettre E pour le challenge ABC critiques 2013-2014 de Babelio:

mercredi 9 octobre 2013

Derrière la haine de Barbara ABEL

Pocket, 14/03/2013, 342 pages.
Lu du 6 au 9 octobre 2013.



D’un côté il y a Tiphaine et Sylvain et de l’autre il y a Laetitia et David. Voisins du même âge, partageant les mêmes passions et la même conception de la vie, les deux couples sont devenus inséparables et, malgré la mince cloison qui les sépare, on peut dire qu’ils vivent joyeusement les uns avec les autres. Une amitié fusionnelle tout naturellement renforcée quand deux petits garçons viennent au monde pour enchanter les maisons. Maxime et Milo naissent la même année, grandissent ensemble, comme deux jumeaux qui le soir venu rentreraient dormir chez leurs parents respectifs. Mais ce tableau idyllique éclate violemment le jour où Laetitia est témoin d’un tragique accident qui coûtera la vie au petit Maxime, le garçon de ses voisins. Hantée par la culpabilité de n’avoir pas pu aider l’enfant et par la douleur d’avoir perdu un être qu’elle aimait comme un fils, Laetitia commence à s’inventer des histoires, aveuglée par la douleur. Tiphaine lui en veut, elle va se venger, elle projette de tuer Milo qui lui rappelle chaque jour l'enfant qu'elle a perdu. Laetitia a tellement peur de perdre son enfant, de vivre ce qu’à vécu Tiphaine… La paranoïa l’isole du reste du monde et elle ne comprend pas que c’est peut-être elle qui est en train de tuer son fils, à petit feu…

Mon avis : Un coup de cœur et pas des moindres que ce livre qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Barbara Abel réussit de main de maître à tisser une histoire qui va de l'amitié à la haine. 
L'histoire débute dans un "wisteria lane" tout ce qu'il y a de banal je dirais. Deux couples de voisins apprennent à se connaître, se reçoivent et l'amitié naît tout simplement. Mais un drame va balayer en un rien de temps tout ce qui s'était construit. Les sentiments vont vaciller, l'amitié se briser et le doute s'installer. Dès lors, l'on se demande bien comment les relations entre les deux couples vont évoluer. Milo, le jeune enfant survivant, va se retrouver pris au piège des conséquences de ce drame, jusqu'où ? Car c'est bien là que réside la plume acérée, qui tranche dans le vif ce roman d'apparence légère, de Barbara Abel pour emmener le lecteur bien plus loin qu'il ne le pense.
Ce livre fait réfléchir, questionne,... Comment aurait-on réagit à la place de Laetitia et David ? De celle de Tiphaine et Sylvain ? L'amitié peut-elle être plus forte que le drame ? A quoi peut-on survivre finalement ?...
La suite Après la fin sortira le 14/11/2013 aux éditions Fleuve noir. Vivement la sortie poche !!!

La chronique de Marine, c'est par ici !!! 



Avec cette auteure, je valide la lettre A du challenge

jeudi 5 septembre 2013

La grand-mère de Jade de Frédéric DEGHELT


J'ai lu, 02/02/2011, 288 pages.
Lu du 30 août au 4 septembre 2013.


«Les livres furent mes amants et avec eux j'ai trompé ton grand-père qui n'en a jamais rien su pendant toute notre vie commune.»
Quand Jade, une jeune femme moderne, «enlève» sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite et fait habiter à Paris celle qui n'a jamais quitté la campagne, beaucoup de choses en sont bouleversées. À commencer par l'image que Jade avait de sa Mamoune, si bonne, si discrète...
Une histoire d'amour entre deux femmes, deux générations, au dénouement troublant...

Mon avis : Un coup de cœur sans conteste pour cette très belle histoire !!! J'avais déjà beaucoup aimé La vie d'une autre du même auteur mais cette histoire m'a ému et touché davantage. On apprécie tout de suite les deux personnages principaux : Jade, une jeune femme, journaliste, parisienne et Jeanne dite Mamoune, sa grand-mère veuve, ancienne mère de substitution, campagnarde. Un coup de tête et Jade kidnappe sa Mamoune pour lui éviter la "maison de repos" après un malaise dans sa maison. Une fois colocataires, les deux femmes se découvrent, se dévoilent et s'apprivoisent. Jade était encore enfant lorsque sa grand-mère la gardait mais la voilà devenue jeune femme embarquée dans un métier qui la pousse par mont et par vaut mais enlisée dans une histoire (d'amour ?) qui n'avance pas ou plus. Le style de l'auteur accroche le lecteur, l'alternance de la 3ème personne pour le récit de Jade et du "je" de Mamoune donne une vision globale des évènements.
Les thèmes abordés dans ce livre sont forts : l'amour (au sens le plus large), le secret, la mé-connaissance de l'autre, les relations familiales, ... Tout y est traité avec simplicité et tact, on se laisse emmener comme un voyageur squatteur dans cette histoire de famille.
Que vous dire quand au final ? Je ne l'ai pas vu venir, je ne m'y attendais pas le moindre du monde et il m'a laissé pantoise !!!
Cette histoire m'a beaucoup plu car c'est le genre de relation que j'aurai aimé avoir avec ma grand-mère paternelle. Malheureusement, notre trop grande différence d'âge a rendu cela impossible, même si elle a vécu jusqu’à 95 ans. C'est elle qui m'a fait aimer et même rêver Paris !!! Nous y allions à chaque fois que je venais chez elle. Pour moi, petite et jeune fille, c'était tout un périple : prendre le train, le métro et arriver à destination, découvrir Paris !!! Mamoune m'a beaucoup fait penser à elle et elle me manque encore même si elle vit toujours dans mes souvenirs...

dimanche 1 septembre 2013

Les âmes soeurs de Valérie ZANETTI

Points, 13/01/2011, 156 pages.
Lu du 9 au 11 août 2013.

Depuis qu'Emmanuelle a ouvert ce roman, elle n'est plus la même. Mère surmenée de trois enfants, salariée insatisfaite et épouse résignée ; elle décide un beau matin de tout envoyer balader pour se glisser dans une autre vie : celle de Lila Kovner, photographe et amoureuse passionnée. Que se passe-t-il lorsqu'un personnage de roman devient votre âme sœur et vous comprend mieux que quiconque ?

Mon avis : Ami(e) lecteur/trice, vous est-il déjà arrivé de tomber amoureux d'un personnage d'un livre que vous avez lu ? Oui ? Non ? Voilà la drôle d'histoire qui arrive à Emmanuelle. On dit que les rencontres même fortuites, même inattendues, même hasardeuses ont un signe, veulent toujours quelque chose... On peut être touché par quelqu'un mais pourquoi pas également par un personnage fictif ?
Il m'est déjà arrivé de changer de regard sur les choses voire de changer de point de vue sur tel ou tel sujet suite à la lecture d'un livre. L'auteur peut vous présenter les choses d'une façon dont nous auriez pas soupçonner l'existence et vous amener à réfléchir, à débattre avec vous même.
Le style de Valérie Zenatti est fluide et agréable, on se laisse porter par la lecture et on s'aventure à côté d'Emmanuelle bien empêtrée dans sa propre vie. On pourrait regretter un changement de police (l'usage de l'italique) lorsqu'on passe de la vie de l'héroïne à celle du personnage fictif, et puis ce léger flou renforce la thématique du livre et l'on se laisse prendre au jeu.


Avec ce titre, je valide le challenge de Calypso :

samedi 24 août 2013

Charly 9 de Jean TEULE

Pocket, 01/03/2012, 221 pages.
Lu du 21 au 24 août 2013.

Il est vrai que Charles IX ne fut pas un roi comme les autres et qu’il n’aurait pas laissé un grand souvenir s’il n’avait ordonné, en août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy, carnage qui horrifia l’Europe, à l’exception du pape et des Espagnols qui y virent, eux, la bienheureuse volonté de Dieu. Cette décision n’était pas la sienne mais celle de sa mère, la redoutable Catherine de Médicis qui utilisa toute sa vie sa nombreuse progéniture pour assouvir son appétit dévorant de pouvoir : dès qu’un de ses fils mourait, elle poussait illico le suivant sur le trône de France. Charles IX avait 22 ans à l’époque, et il ne possédait ni la cruauté, ni la détermination, ni la force morale d’assumer un crime aussi horrible. Accablé par le poids de sa faute, il sombra dans une folie qui le conduisit en quelques mois à la maladie et à la mort…

Mon avis : Une véritable plongée dans l'Histoire de France !!! Pas de faux-semblant, le style est cru, les faits véridiques (?); en tout cas, J. Teulé ne mâche pas ses mots pour décrire cette France d'une autre époque où jeux de pouvoirs, manipulation, sexe et autres dépravations vont bon train. Alors que les français tentent péniblement de survivre, le Roi et sa Cour multiplient les frasques.
En ce jour (24 août), cela me fait tout drôle d'écrire cette chronique sur le personnage qui a ordonné, par défaut (?), le massacre de la Saint Barthélémy. C'est un pan de l'Histoire dont on se rappelle avec peine car tout massacre que ce soit, cela reste inhumain de s'entretuer au nom d'une "mauvaise" religion. Heureusement, la société a évolué mais les conflits demeurent et la peur de l'inconnu demeure. Qu'ils soient sur la question des préférences sexuelles, religieuses, ..., les conflits font toujours des victimes d'une façon ou d'une autre.
Pour en revenir au livre de Jean Teulé, le vocabulaire, le langage chartrier, la description des costumes et des mets placent tout de suite le lecteur dans l'ambiance de l'époque. On n'y accroche ou pas, pour ma part, un autre style ne m'y aurait peut-être moins fait adhérer.

L'avis des copains : - Tribulations d'une vie
                                - Du temps pour lire.




mercredi 21 août 2013

L'île des oubliés de Victoria HISLOP

Les escales, 10/05/2012, 431 pages.
Lu du 11 au 21 août 2013.


L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion, L'Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays et vendu à plus de deux millions d'exemplaires, a conquis le monde entier.

Mon avis : Il arrive toujours un moment où l'on se pose des questions sur sa généalogie, sur ceux qui ont été avant nous. Qui ne s'est pas demandé comment et pourquoi on est né dans ce pays, cette région, cette famille ? Telles sont les explorations traitées par Victoria Hislop dans son premier roman. 
Alexis, la plus jeune héroïne du livre souhaite déjà découvrir l'enfance de sa mère et surtout comprendre son silence sur sa famille. Refusant de lui répondre, cette dernière finit par la diriger vers l'ancienne amie de la grand-mère d'Alexis. Celle-ci accepte bien volontiers de lui retracer la vie de ses grands-parents et du reste de sa famille. Dès lors, et avec en toile de fond la seconde guerre mondiale, c'est toute la vie d'un village qui renaît dans les mots de cette femme crétoise. 
La lèpre, un mal qui ronge de l'intérieur et qui condamne à l'exil à toute personne atteinte, s'impose comme personnage principal de la vie de famille des ancêtres de la jeune Alexis. Mais bien loin d'en tirer un portrait sordide, l'auteur démontre le combat de ces "oubliés" qui feront tout pour survivre dans cette Europe en guerre et semble-t-il peu concernée par le destin de ces quelques centaines de malades.
Les mots sont justes, décrivent le quotidien quelque peu bousculé de ces crétois presque tout autant isolés que leurs "lépreux". On y retrouve des thèmes forts comme l'amour, l'amitié, la rivalité, la jalousie mais également l'espérance et la combativité.
Un livre qui vous emmènera dans les contrées reculées de la Crète, dans un passé que l'on souhaiterai ne pas avoir connu mais à ne pas oublier pour autant.



jeudi 1 août 2013

La maison de fer de John HART

France Loisirs, 11/11/2012, 630 pages.
Lu du 23 au 1er août 2013.

À dix ans, Michael n’a jamais connu d’autre foyer que son sinistre orphelinat. Mais lorsque son jeune frère Julian tue l’un des enfants qui le martyrise, il décide d’endosser le crime pour le protéger et s’enfuit à New York. Vingt ans plus tard, de retour dans la région afin de retrouver son frère, Michael découvre que le lieu du drame d’autrefois cache bien d’autres secrets, remontant jusqu’à leur naissance...

Mon avis : John Hart réussit de façon magistrale à balader son lecteur et ceci sans vergogne. Cette maison de fer dissimule bien des secrets et ne se dévoile pas si facilement. Plusieurs pistes se profilent (dont je ne vous dévoilerai pas un seul détail) dignes d'un bon polar hollywoodien !!! L'auteur explore les relations familiales : enfant/parent, frère/sœur,... Le décor se plante dans un univers trouble entre lac infesté de cadavres, forêt regorgeant de curieux personnages, bâtisses plus sombres les uns que les autres. Bienvenu dans l'en-fer du passé qui ressurgit car même enfoui au plus profond de nous même, il est toujours à même de repointer le bout de son nez, qu'on le veuille ou non et John Hart nous le confirme on ne peut mieux. Un bon pavé qu'on ne lâche pas si facilement !!!

La chronique de Ludovic, c'est par ici !!!

 



jeudi 18 juillet 2013

Dans l'ombre de la lumière de Claude PUJADE-RENAUD

Actes sud, 07/01/2013, 304 pages.
Lu du 8 au 18 juillet 2013.
 
Dans la vie de saint Augustin se tient une ombre, une femme, nommée Elissa dans le roman, qui partagea sa foi manichéenne, fut sa concubine, lui donna un fils, vécut avec lui à Carthage, Thagaste, puis en Italie où le jeune rhéteur la congédia de son existence…
Quand Elissa prend la parole, aux premières pages de ce livre, presque douze ans ont passé depuis sa “répudiation”. Revenue vivre à Carthage, elle s’est liée d’amitié avec un couple dont le mari, Silvanus, a pour métier de consigner sur des parchemins les discours d’avocats, rhéteurs ou prédicateurs. C’est par lui qu’elle apprend le passage prochain à Carthage d’Augustinus, désormais évêque d’Hippone…
Roman tout en miroitements, par lequel une vie scintille dans une autre, ce livre aux accents d’anti-confessions passe au crible de celle qui sait les débuts puis la carrière du saint homme. La mémoire d’Elissa est tenace, en elle la fidélité l’emporte sur la désillusion. Et l’auteur excelle à revisiter les textes augustiniens, interpréter les silences, traquer les demi-aveux, pressentir les non-dits, déchiffrer l’insidieuse pesée du lien maternel, restituer l’intime, effleurer la peau des souvenirs…
Avec ce portrait en creux d’un “cher disparu”, Claude Pujade-Renaud réplique à l’histoire officielle, témoigne pour le témoin qu’est Elissa, et poursuit sa réflexion – constante dans toute son oeuvre – sur les coulisses des pouvoirs… temporel et spirituel.

Mon avis : Ce livre est un voyage... 
- Historique car les évènements se déroulent dans les années 300 après JC.
- Géographique : Carthage, Milan, Rome et autres villes de la Méditerranée en sont les témoins silencieux.
- Psychologique et familial : le récit d'une femme et d'une mère abandonnée et rejetée par ses deux hommes.
-  Théologique : Manichéens, chrétiens, païens se rencontrent et s'affrontent à coups de discours et de plaidoyers pour la défense de leur Dieu mais surtout de la forme de son ou ses incarnations.
Ce roman pourrait tout aussi être classé dans les journaux intimes, la narratrice raconte et se raconte sans pudeur, ni état d'âme ou presque. Une plongée dans le monde d'avant, où l'on s'éclaire à la lampe à huile et où l'on écrit (les rares instruits) sur des parchemins, et où la modernité est l’apparition des codecs. Pour autant, ce roman serait presque moderne avec des problèmes transversaux : l'amour, les relations parents-enfants, la recherche de soi, la quête d'un idéal...










jeudi 27 juin 2013

Le cimetière des hirondelles d'Amédée Mallock

Fleuve noir, 10/01/2013, 432 pages.
Lu du 13 au 27 juin 2013.
 
Je l'ai tué parce qu'il m'avait tué... C'est l'unique réponse qu'obtient le commissaire Mallock lorsqu'il interroge Manuel Gemoni, homme honnête et sans histoire, parti un matin à l'autre bout du monde pour assassiner un vieillard qu'il ne connaissait même pas.
Que s'est-il passé dans la tête ou dans la vie de ce jeune papa, professeur d'université, étranger à toute forme de violence ? A quoi bon, pour Amédée Mallock, persister à mener cette enquête alors même que l'on sait avec certitude que Manuel est coupable ? Et comment parvenir à l'impossible : l'innocenter ?
Aux confins du possible, entre l'humidité hostile d'une jungle tropicale et un Paris englouti sous la neige, on retrouve dans Le cimetière des hirondelles Amédée Mallock, commissaire visionnaire qui, bien que misanthrope, n'a jamais cessé de lutter contre l'iniquité foudroyante du monde...

Mon avis : Wouah wouah wouah que vous dire ? Comment vous parlez de ce coup de cœur ??? Séparée en 3 livres qui structurent parfaitement l'intrigue ficelée de mains de maître, cette enquête du commissaire Mallock vous emmènera bien plus loin que vous ne pouvez l'imaginer. L'auteur vous fait passer des douces chaleurs insulaires au froid d'un Paris enneigé et vous promet un voyage dont vous ne sortirez pas indemne. 
Le personnage central m'a beaucoup fait pensé au Commissaire Sharko, cher personnage de l'écrivain Franck Thilliez. Et même si le caractère de ses deux "collègues" se rapproche, Mallock a une légère touche d'exotisme dans ses choix de look vestimentaire. Et pour avoir croiser J.-D. Bruet-Ferreol au Salon du livre de Paris, je dirai bien que son personnage est fort inspiré de l'auteur lui-même ou du moins il y a quelques traits ou coups de pinceaux...
Les couleurs sont omniprésentes tout au long de l'intrigue, remarque à laquelle M. Amédée Mallock m'a répondu ceci :
Amédée Mallock "Le livre 1 du "Cimetière" est écrit en effet dans un camaïeux émeraude, la deuxième partie, la forêt et le puits, dans les ocres et terre de sienne, et la dernière, dans les blancs plus ou moins bleutés de la neige et de la glace !"
L'auteur est également peintre et cela se ressent beaucoup dans son style, dans son choix des couleurs plutôt vives et toujours choisies avec justesse et réalisme. Les décors sont judicieusement décrits et vous place en personnage secondaire, observateur derrière l'épaule d'un Mallock assez attachant
Entre enquête policière, histoires de famille, guerres mondiales, nazisme, voyance, réincarnation, histoire de France, manipulation, vengeance,... j'ai beaucoup apprécié la richesse du vocabulaire utilisé (qui m'a même fait ressortir mon dictionnaire de temps à autre). Beaucoup de choses en sont davantage imaginées par le simple choix des mots.
Il est un peu difficile de vous en parler sans trop dévoilé l'histoire mais l'ensemble de ce livre est d'une telle richesse qu'il vous est impossible de vous lasser. On serait presque tenter de le relire pour en cerner toutes les subtilités.
Le travail d'équipe est également important pour le commissaire qui veille sur ses adjoints presque que comme une mère poule. Les relations entre les coéquipiers font partie intégrante du scénario de l'auteur et prennent une large place dans l'intrigue.
Avec tous ces éléments, je ne peux que dire : Encore !!! Il me faut vite rattraper mon retard et découvrir les autres aventures de ce commissaire Mallock ! 

Et ce n'est pas Marine qui vous dira le contraire : sa chronique est par ici !

lundi 13 mai 2013

Le msytère Sherlock de J.M. ERRE

Buchet-Chastel, 02/02/2012, 328 pages.
Lu du 8 au 13 mai 2013.
 
Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l'accès à l'hôtel Baker Street. Cet établissement, charmant et isolé, a été coupé du monde pendant trois jours à cause d'une avalanche.
Personne n'imagine que, derrière la porte close, se trouve un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres de dix universitaires. Tous sont venus là, invités par l'éminent professeur Bobo, pour un colloque sur Sherlock Holmes. Un colloque un peu spécial puisque, à son issue, le professeur Bobo devait désigner le titulaire de la toute première chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer...

Mon avis : Sherlock Holmes est sans doute l'un des personnages de livres le plus intriguant et ce livre ne va pas forcément aider le lecteur à en découvrir davantage sur la personnalité de ce curieux détective privé (n'oublions pas son accolyte : le Docteur Watson). Pour autant, le récit est riche en anecdotes, citations et autres explicitations. L'auteur créé un huis-clos magistralement orchestré. Tels les Dix petits nègres de la grande Agatha Christie, les différents passionnés - riches en personnalité et traits de caractère - quittent le monde l'un après l'autre dans des scènes de crime plus macabres les unes que les autres (je pourrais presque dire plus "épique" les unes que les autres"... Esprit maléfique, tueur embusqué ou bien l'un d'entre eux, ce polar à tiroirs, puisque le récit emprunte le point de vue de chacun des protagonistes, loin d'une quelconque confusion, est surtout doté d'un humour et d'une sauce so british !!! Le style de l'auteur et ses tournures de phrases valent le coup de s'y arrêter quelques instants pour se délecter de la richesse de notre belle langue française. Et même si l'on resterait un peu sur sa faim en ce qui concerne la fin et un début un peu longuet, cet appétissant "cluedo" se dégustera bien volontiers.



mercredi 8 mai 2013

La femme parfaite est une connasse d'Anne-Sophie et Marie Aldine Girard

J'ai lu, 13/02/2013, 160 pages.
Lu le 7 mai 2013.
 
Ce livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c'est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu'une salade par jour, les questions qu'il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu'il faut faire de toute urgence si votre mec veut s'acheter des Crocs.
* Il peut également être lu par les hommes qui n'ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu'ils ont le dos tourné...

Mon avis : Ce livre se lit comme une conversation avec vos meilleures copines, fous rires garantis et rafraîchissement bienvenu [après ma déception du Livre sans nom]. On le trouverai presque trop court et on en redemanderai bien un second tome car tout n'est pas dit dans ce guide de survie. On ajouterai bien un commentaire par ci, par là (certaines pages d'ailleurs nous laisse la place). Voilà de quoi rassurer bon nombre de jeunes femmes en mal de confiance en elle et puis après tout pratiquement toutes les nanas en fait car oui on rêve, ou du moins, aspire, toutes d'une façon ou d'une autre à être une femme parfaite. N'est-ce pas dans ce sens que nos mamans nous ont éduqué, nous ont enseigné ce qui ce fait et ce qui ne se fait pas ??? Et puis, nos repères sont devenus les magazines, les stars et autres célébrités (à chacun(e) son modèle) ? Et à partir de tout ça, en mélangeant bien et en ajoutant une belle part de notre caractère (chasser le naturel, il revient au galop comme l'adage le dit), vous obtenez votre personnalité d'adulte, plus ou moins bien dans ses baskets mais bien paré à affronter tous les chamboulements de cette drôle de vie. A lire entre copines, entre frangines, entre collègues, mais surtout à partager et à commenter entre filles !!!


Avec ce livre, je valide le mot "Gros mot" pour le challenge Petit Bac 2013 !