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samedi 18 mars 2017

Dompteur d'anges de Claire FAVAN

La bête noire, 16/02/2017, 432 pages
Lu en février 2017

On ne choisit pas sa famille. Encore moins celle de son ravisseur...
Condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Max Ender a été jeté en pâture à ses codétenus par ceux-là mêmes censés assurer l'ordre et la discipline au sein de la prison. Lorsqu'il est reconnu innocent et libéré, ce n'est plus le même homme. Il n'a désormais plus qu'une seule idée en tête : se venger de cette société qu'il hait par-dessus tout.
Pour frapper ses bourreaux au coeur, il va enlever leurs enfants et, méthodiquement, au fil des ans, faire de ces petits anges des bêtes féroces avant de les envoyer punir ses tortionnaires à sa place. Tout se déroulera selon ses plans jusqu'à ce qu'une de ses créatures lui échappe et disparaisse dans la nature...

Mon avis : J'ai découvert la plume de Claire Favan avec le Tueur intime qui m'avait déjà beaucoup plu à l'époque, je n'ai pas encore eu l'occasion de lire le suivant mais Apnée noire, Miettes de sang et Serre-moi fort sont déjà passés entre mes mains.Si les "scénarios" m'avaient bien accroché, il m'avait manqué un ptit quelque chose par rapport à ma première lecture. Chose complètement oublié avec Dompteur d'anges. Dès le début, on se fait prendre dans le filet de l'auteur et on se demande bien où l'on va être embarqué car de chapitres en chapitres, de rebondissement en rebondissement, le lecteur se fait bien balader. Les sentiments sont multiples, on enrage avec Max, puis renversement de vapeur complet, on ne sait plus où donner de la tête mais surtout du coeur....
Une ou plutôt plusieurs histoires en chassé-croisé menées de main de maître pour un final en apothéose !!!
Un dernier p'tit mot pour la sublime couverture qui va à merveille à ce thriller.

 
Je remercie Claire Favan et les Editions de la Bête noire pour l'envoi de ce livre
Résultat de recherche d'images pour "la bete noire" 


dimanche 26 juin 2016

Hyenae de Gilles VINCENT

Editions Jigal, 05/2016, 216 pages
Lu en mai 2016

Hyenae : dans les quartiers, les campagnes, aux abords des écoles, des fêtes foraines, des prédateurs rôdent, chassent et emportent nos enfants. Quatre ans que Camille a disparu. À la sortie de l'école, elle est montée dans une camionnette blanche, et depuis, plus rien. Quatre ans sans nouvelles, sans demande de rançon, sans la moindre piste. Et brusquement, une vidéo surgie de nulle part. Depuis quatre ans, Sébastien Touraine, détective privé, s'est coupé du monde. Depuis que cette gamine a été enlevée à Marseille. Depuis qu'il sait qu'elle n'est pas la seule... Pour aider la commissaire Aïcha Sadia, sa compagne, il va devoir replonger dans une enquête aux confins du supportable. Et pour débusquer le chasseur dont il est devenu la proie, plus d'autre choix que de jouer sa vie et celle des autres...

Mon avis : Je commence à avoir lu pas mal de polars et je pourrai commencer à me lasser mais Gilles Vincent, de part sa plume acérée, a réussi à me surprendre. Son tour de force réside principalement dans la rapidité de son récit. 200 et quelques pages, c'est court alors le lecteur se fait tout de suite embarqué par cette drôle d'équipe. 
Les ingrédients du polar digne de ce nom sont bel et bien là : de "curieux" meurtres, un tueur au sombre passé, une équipe de flics au passé tout aussi trouble et une intrigue captivante.
La justesse de l'écriture de Gilles Vincent évite les débordements, les longueurs pour livrer un polar à 200 à l'heure !!!
Le vocabulaire est saisissant et fixe tout de suite le cadre, on se retrouve à courir aux côtés d'Aïcha et de son équipe de choc.

 

Merci à Babelio et aux Editions Jigal pour l'envoi de ce livre.
 

vendredi 19 février 2016

Les ombres innocentes de Guillaume AUDRU

Éditions du Caïman, 12/2015, 280 pages
Lu du 17 au 24 janvier 2016

Massif central, été 2013. Un vieillard est retrouvé hagard sur une route de Corrèze. Il a été frappé mais refuse de dénoncer ses agresseurs. Dans une ferme du plateau de l'Aubrac, une femme âgée, pendue à un croc de boucher de sa propre ferme, est découverte par son fils. Dans une clinique psychiatrique proche de Clermont-Ferrand, une femme oubliée de tous hurle sa haine. Trois affaires sans lien apparent. Trois personnes dont la vie va basculer. Matthieu Géniès, journaliste dans un canard de Corrèze. Serge Limantour, gendarme revenu de tout. Jeanne Roussillon, aide-soignante qui, jour après jour, tente de comprendre le mal qui ronge sa patiente.

Mon avis : C'est complètement à l'aveugle que je suis partie dans la lecture de ce livre très gentiment proposé en service presse par les Éditions du Caïman. Je ne connaissais pas du tout l'auteur et n'ai même pas regardé la 4ème couverture. C'est au contraire le titre et la 1ère de couverture qui m'ont attiré. Rien que l'association des mots "ombres" et "innocentes" suggère tellement de possibilités. Et cette fenêtre quelque peu décrépie... que peut-elle bien cacher ?
Me voilà donc plongée au cœur du Massif central. Un premier voyage dans mes souvenirs car je connais assez peu cette région. En effet, j'y ai passé quelques séjours durant mon enfance. Mes arrières-grands-parents maternels avaient une maison de famille en Corrèze et nous avons également passé quelques séjours de vacances du côté de la Bourboule.
Mais revenons au livre. En quelques mots, la plume de l'auteur me happe complètement, me plonge dans ces trois histoires que l'on suit tout d'abord de façon complètement séparée, et les pages se tournent sans même sans rendre compte.
Le vocabulaire est précis et décrit l'univers du livre de façon à immerger le lecteur au sein même de l'histoire. On se retrouve percher sur l'épaule des principaux protagonistes à la manière d'un perroquet sur son pirate. Guillaume Audru titille notre curiosité et nous embarque entièrement dans son récit.
Le passé  se mêle au présent, l'intrigue se révèle d'indice en indice, de quête en quête pour un final qui nous surprend et nous déstabilise. J'ignorais complètement cette sordide partie de notre Histoire de France et je me rends compte qu'elle n'a pas dû être la seule et unique... malheureusement.


Je remercie les Éditions du Caïman pour ce service presse !!!

lundi 26 octobre 2015

Territoires d'Olivier NOREK





Pocket, 08/10/2015, 376 pages
Lu du 17 au 22 octobre 2015

À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s'implante comme un virus dans cette ville laissée à l'abandon, qui n'attend qu'un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s'adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d'inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l'État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville.
La dernière affaire du capitaine Coste ? Elle se passe en enfer...


Mon avis : M. Olivier Norek, par la présente, je porte plainte contre vous et votre plume pour séquestration livresque.

Témoins : mon compagnon et notre chien, Jingle, qui me voyaient m'absenter une bonne partie de l'après-midi sous les couvertures, blottie bien au chaud.

Les faits : à chaque fois que je reprenais votre livre, ce sont 2 à 3 h de lecture qui disparaissaient de mon emploi du temps (ouf, je suis en vacances).

Éléments à charge : Vous m'avez fait passer par toute la gamme d'émotions de la palette sentimentale (et avec mes hormones de grossesse, je vous laisse imaginer le résultat)... Même mes nerfs ont été mis à rude épreuve et je ne suis pas sortie indemne de ma lecture. Après Code 93, vous passez un cran au-dessus. Le lecteur se retrouve plonger 10 ans en arrière (triste anniversaire d'ailleurs qui tombe à point nommé dans l'actualité), au milieu des émeutes de 2005... Vos personnages s’étoffent et on ne peut que souffrir à leur côté tout en leur souhaitant le meilleur à venir, belle contradiction pour des étiquettes aussi chahutées (policier, banlieusard, politique, tout le monde, où presque, y passe). Votre plume aurait été taillé avec un scalpel que je n'en serai point étonnée.

Éléments à décharge : On ne peut qu'en redemander à la fin de votre livre. Mais vous ne pouvez pas laisser ce pauvre capitaine Coste si mal en point ? Les policiers n'ont-ils pas droit à une belle histoire aussi ? Il est vrai que dans le casting des contes de fée et autres Disney, ce n'est pas une catégorie socio-professionnelle représentée mais la société change et les histoires d'amour aussi. 

 Dommages et intérêts : Une vive addiction à votre style, à vos personnages. Dépêchez-vous donc de nous écrire un 3ème opus des aventures du Capitaine Coste !!!


Je remercie l'auteur et les Éditions Pocket pour l'envoi de ce livre !!!

jeudi 22 octobre 2015

La couleur des âmes mortes de Gilles CAILLOT

Éditions du Caïman, 09/2015, 550 pages
Lu du 8 au 12 octobre 2015

Jusqu’où pouvons-nous aller  pour satisfaire notre soif de vengeance ? Jusqu’à la perversion de notre propre âme ? Jusqu’à l’affadissement de nos convictions les plus profondes ? Tout est possible, d’autant plus que la douleur décuple les ressentis, exacerbe les passions, allant jusqu’à travestir nos propres croyances et interdits.
Si vous aviez le destin du meurtrier de votre fille entre les mains, que feriez-vous ?
Moi, je le sais…"
Mon avis : Quand Gilles Caillot change (presque) de registre et s'attaque au thriller plus "psychologique", c'est encore une fois de main (ou de plume devrais-je dire) de maître.
500 pages, même pas peur car la plume de l'auteur, en véritable page-turner, ne vous laissera que très peu de répit... Âme sensible s'abstenir car je préférè vous prévenir, certains passages ne sont vraiment pas tendres mais les fans de l'auteur le savent déjà.
La situation de départ est enviable à personne; un couple dans la tourmente car monsieur est médecin légiste et accaparé par son travail, une femme qui cache un secret, une adolescente un peu perdue au milieu de tout ça, des promesses que l'on arrive plus à tenir et le drame comme bâton de dynamite...
En lisant Tom est mort de Marie Darrieussecq, j'ai découvert qu'il n'y a pas de "nom" pour un parent qui perd son enfant. On parle de veuf/veuve, d'orphelin... mais il n'existe aucun mot dans ce sens. C'est peut-être là aussi déjà une tragédie de ne pouvoir mettre un mot sur un tel drame qui, plus est, est par essence-même, contre-nature. 
Comme beaucoup de situations particulièrement difficiles, il faut les avoir vécu pour les comprendre et peut-être arriver à ressentir ce que la ou les personnes vivent et peuvent endurer.
Alors dans le cas présent, une personne/un assassin/un meurtrier/... vous enlève votre fille unique, qu'auriez-vous fait ? Et si le hasard, votre propre enquête vous désignait un/le coupable parfait ? Et vous entraînait dans une spirale sans fin ?
Car c'est bien là que Gilles Caillot embarque son lecteur. Où mènera la soif de vengeance de ces deux parents si affaiblis par la douleur ? Qui révèlera son côté le plus sombre ? Et si la partie ne se jouait pas qu'à trois finalement ?
 

J'en profite pour vous signaler que les Éditions du Caïman ont besoin de vous !!!
Vous pouvez soit commander directement les livres de leur catalogue sur le site internet :
Soit envoyer une contribution sur leur cagnotte :



mercredi 21 octobre 2015

Code 93 d'Olivier NOREK

Pocket, 09/10/2014, 360 pages
Lu du 14 juin au 18 septembre 2015

Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le « Code 93 » ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison...

Mon avis : Pas de faux-semblant avec Olivier Norek, le lecteur est directement mis le nez dans l'intrigue, ou plutôt devrais-je dire, le nez dans le cadavre !!!
Dans ce 1er roman, on découvre le capitaine Coste, pâle figure de l'une des équipes de la Crim' de la Seine-Saint-Denis, qui tente péniblement de remonter la pente après une histoire très personnelle. Un 1er cadavre pour l'équipe et une enquête bien ficelée pour le lecteur, très vite pris dans le page-turner de ce livre.
Ancien flic, l'auteur ponctue son récit de quelques éléments techniques et intéressants, donnant une réalité toute particulière à l'histoire. On s'attache rapidement aux différents personnages de l'équipe, constituant au fur et à mesure un groupe de plus en plus soudé.
Et à contrario, on prend de plus en plus en grippe les têtes dirigeantes et la politique...
Bien loin du "9-3" si décrié et médiatisé, l'auteur raconte, au fil de l'enquête, les "belles" histoires de ce département comme celle de Suzette Samoy et "son rôti-patates de 16h20". Une enquête tout en douceur et en humanité parfaitement incarnée par le personnage central, l'inoubliable Coste.
J'ai tout particulièrement apprécié la finesse des échanges et les pointes d'humour qui dédramatisent (un court moment) l'intrigue.
Alors, merci M. Norek de redorer un temps soit peu le blason du 93 qui a aussi ses richesses et ses belles histoires.


L'avis de ma copine Cécile du blog CéCiBon...de lire, c'est par ici !!!

mercredi 16 septembre 2015

Les âmes troubles d'Olivier TAVEAU

Éditions du Masque, 03/2015, 320 pages
Lu du 19 juin au 10 juillet 2015

C’était une expérience étrange de le croiser à cet endroit, dans cette chambre d’hôpital. Il n’était pas du genre à se montrer, pas du genre à chercher la publicité. Il y avait bien les cadavres, oui, mais en dehors de ce détail, c’était un assassin discret. Qu’il se présente à lui, quelques heures après avoir abattu un policier et tenté de le tuer, laissait Nicholas Bog-Bat perplexe. Si encore il était venu finir le boulot, en silence, en passant. Même pas. Il voulait juste parler, disait-il. Parler…
Comme si le diable avait du temps à perdre.

Mon avis : Si le résumé avait déjà troublé ma lecture, le récit proposé par l'auteur m'a encore plus dérouté. Mais dans le bon sens, je vous rassure tout de suite.
Olivier Taveau signe un polar bien loin des classiques du genre, pas de scène de crime sanglante, où les ingrédients habituels disparaissent presque de l'action pour une intrigue centrée autour des personnages presque exclusivement.
Le bien et le mal se disputent une sacrée partie sur l'échiquier de la vie. Les personnages se présentent de façon de plus en plus troubles aux yeux du lecteur pour un dénouement final bien surprenant.
On ne peut lire ce livre sans penser aux maîtres du genre : Sire Cédric et son côté fantastique, Franck Thilliez et Maxime Chattam pour les descriptions partie intégrante de l'intrigue, mais la touche personnelle d'O. Taveau ressort bien au fil de la lecture et on se laisse complètement embarqué au milieu de cette toile d'araignée.
La plume est belle, pour preuve cette description qui m'a embarqué immédiatement : 
"Cheminant dans l'édifice, Loah s'émerveilla des fresques, des sculptures, des mosaïques sur le sol. Une nef immense s'offrit à eux, découvrant un escalier monumental flanqué de rampes aux balustres rouges. La lumière des candélabres venait caresser les marches blanches jusqu'aux voussures du plafond dans un ballet de nuances où l'obscur soulignait ici un trait, là une courbe.
Tout était majestueux, chaud, envoûtant."

Je remercie l'auteur, Olivier Taveau, de m'avoir proposé son livre.


mercredi 9 septembre 2015

Sans pitié ni remords de Nicolas LEBEL

Marabooks, 25/08/2015, 384 pages
Lu du 1er au 8 septembre 2015
9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.

Mon avis : C'est sous la plume, au combien affutée, de Nicolas Lebel que le capitaine Mehlicht repart pour une nouvelle enquête, toujours accompagné de son équipe. Mais c'est son inoubliable "copain", Jacques (cf les deux premiers opus), qui, d'outre-tombe, mène la danse.
De nouveaux personnages apparaissent et la sauce prend immédiatement embarquant le lecteur dans une chasse à l'homme et aux œuvres d'art absolument passionnante.
Avis aux gourmands, l'humour de l'auteur est bien au rendez-vous avec une pincée d'ironie jubilatoire. 
Mais pour faire un bon plat (ou un bon polar à chacun sa spécialité), au-delà des ingrédients, il faut une bonne recette. Les personnages habituels se découvrent un peu plus dans ce nouveau tome et les nouveaux prennent une saveur plus profonde avec les flash-back sur leur vie passée.
Si N. Lebel se fait plus "exotique" avec cette enquête, le lecteur ne boudera pas son plaisir avec un récit particulièrement documenté sur fond de trafic d’œuvres d'art.
La société actuelle, dans son mélange de saveurs plus ou moins épicées et ses multiples ingrédients est dépeinte avec justesse et dans sa palette la plus large.
C'est donc un coup de cœur pour ce polar soigné aux petits oignons et j'ai déjà hâte de lire le prochain !!!

Je remercie Nicolas Lebel pour le clin d’œil dans les remerciements (je ne vous en dis pas plus) et oui tu peux toujours compter sur les Readers !!!







 



mardi 25 août 2015

La maison des horreurs Saison 1 L'intégrale de Stéphanie LEPAGE

La bourdonnaye, 06/2015, 137 pages
Lu du 8 au 16 août 2015
Chez les Monferreau, quand on aime son grand-père, on en reprend au dessert !
Pourtant, il serait plutôt vieille carne que doux agneau, Victor. Déformation professionnelle. Du temps de sa splendeur dans la vie active, il était tortionnaire. Ça laisse des traces. De sang, bien sûr, mais aussi psychologiques. Et génétiques, a prirori. Ce cher démon se retrouve ainsi à la tête d’une horrible famille qu’il mène à la baguette et dont les membres sont tous plus dérangés du ciboulot et pervers les uns que les autres. Ils vivent sous le même toit, dans une grande maison des horreurs à l’intérieur de laquelle ils peuvent commettre les pires méfaits. C’est qu’ils sont sept, les Monferreau, comme les péchés capitaux. Voilà qui en dit long.
Alors malheur à ceux qui croisent leur route. Malheur à Anne et Ludo, une sœur et un frère en cavale, que le destin pousse en ces terres maudites et qui, bien contre leur gré, vont faire éclore un à un, comme autant de fleurs vénéneuses, les pires secrets de ces horribles gens. Mais ne croyez rien de ce que vous lirez, n’ayez confiance en personne, doutez de tout et de tous, y compris de votre raison.
Une seule chose est sûre : malheur à ceux qui tombent aux mains de la tribu. On vous aura prévenus.

Mon avis : Vous êtes à la recherche de sensations fortes, les maisons d'horreur des parcs d'attraction vous attirent irrémédiablement, vous passez vos samedis soir devant les vieux films d'horreur et vous vous délectez de la plume de Stephen King, alors foncez sur cette série littéraire !!!
La famille Monferreau s'entendrait à merveille avec la famille Adams je pense mais gare à vous, modeste lecteur, elle va vous dévoiler ces plus terribles secrets... Arrivez-vous à dormir après ???
Présenté sous la forme de courts épisodes, l'intrigue se met très rapidement en place et la découverte du manoir et des "drôles" d'habitants, vous fera basculé très rapidement dans le vif du sujet !!!
J'ai adoré la plume de Stéphanie, à la fois littéraire et accrocheuse, me faisant tourner les pages l'une après l'autre avec l'envie d'en avoir encore... Vous imaginez ma "légère" déception à la lecture de la dernière... mais vite reprise par un final qui ouvre de nouvelles promesses pour la saison 2 !!! Et me voilà aussi addict que pour une série télévisée...
Bref, vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour moi et je trépigne de lire la suite de cette série !!!


dimanche 19 avril 2015

La voie des âmes de Laurent SCALESE

Belfond, 19/03/2015, 624 pages
Lu du 1er au 16 avril 2015


Richard Neville est un flic français comme il en existe peu. En touchant la main d’une victime il parvient à reconstituer les derniers instants de la vie de celle-ci, et à identifier son assassin – ce qui lui vaut d’être régulièrement sollicité par les polices du monde entier. Cette fois à NY il est parti en mission accompagné de sa femme Clara... assassinée en pleine journée à Central Park. Lui, le super flic, n’a pas pu protéger l’amour de sa vie, la mère des ses enfants... Mais dès le soir du meurtre d’étranges incidents surviennent : Richard pense d’abord que Clara cherche à communiquer avec lui de l’au-delà. Jusqu’à ce qu’une femme étrange le visite pour lui proposer un marché incroyable : revenir quelques instants avant le meurtre de sa femme pour qu’il essaie de la sauver, en échange de son obéissance aveugle…

Mon avis : Habituellement, j'aime découvrir un auteur par son premier livre. Cela permet de voir l'évolution de sa plume au fur et à mesure de ses écrits.
J'avais déjà vu passer quelques titres de Laurent Scalese sur les blogs des copains et des copines. Alors lorsque Laetitia (que je remercie une nouvelle fois) a offert la possibilité de lire ce livre en échange d'une chronique, je me suis proposée.
C'est d'abord la couverture à laquelle mon regard n'a pu échappé. Si on retourne y jeter un œil après lecture (ce que je fais de plus en plus souvent), on se rend compte à quel point elle est parfaitement appropriée à l'intrigue (sans trop en dévoiler). Pour moi, la couverture d'un livre est très importante car c'est très souvent la première chose qui nous saute aux yeux lorsqu'on regarde un étal de livre. Celle-ci est superbe, les couleurs sont attirantes, la silhouette qui s'échappe intrigue et cette vue ne demande qu'à y plonger.
Et c'est justement une réelle plongée dans l'au-delà et ses mystères que vous propose Laurent Scalese. Si l'intrigue commence sur le ton d'une simple "enquête policière", la suite du livre vous emmène bien plus loin. Le don du personnage principal semble vous mettre sur la piste mais, pauvre lecteur, la plume du maître dépasse tout cela et vous embarque dans un espace-temps, littéralement vers un au-delà. 
La mort questionne, intrigue, éveille la curiosité, selon les personnes, le vécu, l'éducation même, le ressenti. Que se passe-t-il juste après ? Que devient-on ? Est-on réellement mort ? Car si personne n'en ai jamais revenu, cet évènement, cet épisode terminal nous laisse bien avec si peu de réponses.
Avec ma Maman (qui justement n'est déjà plus), si l'on nous avait donné le choix, nous aurions opté pour la résurrection. Imaginez, garder sa personnalité, son caractère mais vivre une et même plusieurs vies, à d'autres époques, dans d'autres lieux, sous plusieurs formes... Mais surtout en s'en souvenant !!! [Il faut que je vous précise que nous aurions aimé également avoir plusieurs métiers dans la seule vie que nous vivions déjà...]
Mais revenons à ce livre allègrement dégusté pendant cette première quinzaine de jours d'avril. On sent la plume multicarte de l'auteur (M. Scalese est également scénariste). Les décors sont toujours parfaitement plantés et les personnages en deviendraient presque des amis.
En voici, un extrait qui m'a particulièrement plu :

"Dans un geste d'amour filial, elle prit sa tête dans ses mains. Le père et la fille se fixèrent et échangèrent quelques paroles en yiddish, à voix basse. Deux âmes brisées qui luttaient pour ne pas s'enliser dans les sables mouvants du deuil. Même si Richard ne comprenait pas ce qu'ils disaient, leur chagrin, pudique mais sincère, lui serra le cœur et le renvoya au sien."

Une très belle découverte en somme pour un auteur que je vais suivre de plus près désormais.


jeudi 12 mars 2015

Le jour des morts de Nicolas LEBEL





Marabooks, 21/05/2014, 384 pages
Lu du 5 au 10 mars 2015

Paris à la Toussaint. Le capitaine Mehrlicht, les lieutenants Dossantos et Latour sont appelés à l'hôpital Saint-Antoine : un patient vient d'y être empoisonné. Le lendemain, c'est une famille entière qui est retrouvée sans vie dans un appartement des Champs-Élysées. Puis un couple de retraités à Courbevoie... Tandis que les cadavres bleutés s'empilent, la France prend peur : celle qu'on surnomme bientôt l'Empoisonneuse est à l’œuvre et semble au hasard décimer des familles aux quatre coins de France depuis plus de quarante ans. Les médias s'enflamment alors que la police tarde à arrêter la coupable et à fournir des réponses : qui est cette jeune femme d'une trentaine d'années que de nombreux témoins ont croisée ? Comment peut-elle tuer depuis quarante ans et en paraître trente ? Surtout, qui parmi nous sera sa prochaine victime ? Dans la tornade médiatique et la vindicte populaire, chacun reconnaît la tueuse : elle est une voisine, une sœur, une ex, et la chasse aux sorcières s'organise. Mais derrière l'Empoisonneuse, c'est la Mort elle-même qui est à l’œuvre, patiente et inexorable : nul ne lui échappera.


Mon avis : Le lecteur retrouve avec plaisir la brigade du capitaine Mehrlicht découvert dans L'heure des fous.
Si le début de l'intrigue et Jacques m'ont fait bien rire, la suite m'a plongé dans une enquête particulièrement bien ficelée et menée tambour battant par l'équipe policière.
Nicolas Lebel réunit tous les ingrédients d'un bon polar et même si le 1er cadavre peut se faire attendre, le lecteur est déjà pris en flagrant délit de page-turner. 
J'ai particulièrement apprécié le détail autour du collecteur (ou plutôt du chercheur de trésors livresques si je peux l'appeler ainsi), son amour des belles choses et de la rareté. Une vraie passion comme il s'en fait de moins de moins.
On s'attache aux différents personnages de la brigade qui se dévoilent au fur et à mesure de l'enquête car au-delà de la question de la sécurité du pays, c'est leurs propres vies qui est bousculées à différents degrés, les rendant encore plus humain.
C'est donc un vrai coup de cœur pour moi !!!


Avec ce titre, je valide la catégorie MORT du challenge

Les avis des copains, c'est par ici :





jeudi 15 janvier 2015

Satan était un ange de Karine GIEBEL

Fleuve noir, 13/11/2014, 336 pages
Lu du 5 au 6 janvier 2015

Hier encore, François était quelqu’un. Un homme respectable et respecté. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un fugitif qui tenterait d’échapper à son assassin. En vain. Sur la route, Paul, un jeune auto-stoppeur de 20 ans. François s’arrête. « Vous allez où ? » demande-t-il. « Je ne sais pas. Et vous ? » « Je ne sais pas non plus. »
Que cache ce mystérieux jeune homme ? Aucune importance pour François qui a désormais un compagnon de route. Malgré les blessures de l’un et les secrets de l’autre, malgré la mort et la violence, ces deux écorchés vifs vont miraculeusement s’apprivoiser et vivre un voyage qui les mènera au-delà de tout ce qu’ils avaient pu imaginer. Faire ce qu’ils n’ont jamais fait. Vivre des choses insensées. Vivre surtout… Car la mort n’est pas forcément là où l’on pense la trouver.

Mon avis : Alors que résonne encore en moi la plume de K. Giebel et son Meurtre pour rédemption dont le personnage de Marianne ne peut laisser indifférent, je me suis plongée dans le dernier livre de cette nouvelle reine du crime.
Tout d'abord, la couverture a accroché mon regard, ce titre envahissant et cette route qui a l'air de ne plus vouloir en finir, ne semble faire qu'un et dessiné une croix. On pense alors road movie (à la Tarantino ?), accident de la route, périple routier,... mais une fois le livre terminé, elle prend tout son sens et je vous invite à y revenir après votre lecture.
François, avocat et attente d'une mort certaine et Paul, auto-stoppeur au passé déjà lourd pour son jeune âge. Quel lien peut-il s'établir entre ses deux personnages diamétralement opposés ? Quels évènements peuvent les amener à se rencontrer ? Car la vie (et la mort) est ainsi faite, elle met sur votre chemin des personnes qui s'immiscent dans votre vie et vous la font voir différemment.
De kilomètres en kilomètres, ces deux personnages apprennent à se connaître, enfin ce qu'ils laissent découvrir. Embarqué dans une série d'évènements dignes des meilleurs films d'action hollywoodiens, c'est bien l'humain que Karine Giebel dissèque en arrière-fond de sa toile.
Les relations amoureuses, le lien parental, la fratrie sont autant d'interrogations et de remises en question que livre K. Giebel à son lecteur. On croit lire une intrigue bien ficelée mais ce thriller se révèle encore plus profond grâce à la plume de l'auteur.


Avec ce titre, je valide ma participation pour le challenge de Calypso


vendredi 7 novembre 2014

X de Sébastien TEISSIER

Nouveau monde Éditions,01/2014, 240 pages
Lu le 7 novembre 2014

Banlieue parisienne, 23h15. Lucas Moriani, agent de la police scientifique, se rend sur une scène de crime. Arrivé sur place, il est seul et éprouve une gêne incompréhensible devant la victime égorgée.
Pourquoi cet agent expérimenté ne parvient-il pas à retrouver sa routine ?  Pourquoi aucun autre policier ne se trouve sur les lieux ? Son téléphone garde la trace de l'appel de l'inspecteur l'ayant envoyé sur place mais le numéro est masqué. Quel est son nom déjà ?
Rapidement, Lucas Moriani réalisera les raisons de son trouble et prendra la mesure de l'horreur qui l'entoure.
Acteur contre son gré d’une grotesque comédie, la vie de l'agent bascule. Ses souvenirs ne correspondent plus à aucune réalité. La démence est-elle la seule explication rationnelle ? Lucas Moriani va enquêter sur la victime et sur lui-même pour décrypter l’énigme la plus complexe de sa carrière. Mais la vérité aura un prix.

Mon avis : C'était la pleine lune hier, et donc insomnie pour moi. Comble pour une lectrice qui n'arrive pas à trouver le sommeil : avoir laisser sa liseuse sur le canapé au rez-de-chaussée... Je farfouille dans mon téléphone, retrouve la liste de mes LC du mois et dans mon application Kindle cette fameuse couverture qui accroche mon regard.
Je clique et me voilà en plein dans cette intrigue magistralement orchestrée !!! 
Les personnages sont à peine dessinés, le décor à peine planté que déjà les premières questions fusent, autant que pour le premier héros de l'histoire qui se retrouve dans un appartement vide, un cadavre sous les yeux. De chapitre en chapitre, les différents protagonistes apparaissent dans un ballet savamment chorégraphié. La valse emporte bien vite le lecteur puisque c'est la moitié du livre que j'ai avalé en ces heures nocturnes mais j'en sais difficilement plus sur ce Lucas.
Le matin pointe son nez accompagné d'une bonne pluie... Tenant de me remettre de ma courte nuit, je rebascule dans la seconde moitié avide d'en connaître le dénouement... Bien m'en a pris et une belle claque au final.
En quelques 240 pages et si peu de mots, Sébastien Teissier boucle une intrigue magistrale !!! Les ingrédients sont là et pourtant quelque chose nous échappe pour mieux nous surprendre. Vous en parlez plus serait trahir la plume de l'auteur. Pas de fioritures, pas de faux-semblants ou de points de détails à rallonge, le style de S. Teissier tranche dans le vif à la manière de la lame de la couverture. La fin... psychologique renversante, criminellement dérangeante, littéralement engageante (une suite est d'ailleurs prévue me semble-t-il et on ne peut avoir qu'hâte de la découvrir).

L'interview de l'auteur par Yvan, c'est par ici !!! 
Et sa chronique ici !!!
La chronique de Foumette, c'est par !!!


 

mercredi 15 octobre 2014

Le premier sang de Sire CEDRIC

Ebook,  15/03/2012, 508 pages
Lu du 4 au 9 octobre 2014

Cité les Ruisseaux. Surveillance de nuit. Eva Svärta et Erwan Leroy espèrent enfin faire tomber Ismaël Constantin. Mais le feu ravage son appartement et le caïd meurt brûlé vif.
Neuilly-sur-Seine. L'argent, le pouvoir, la beauté... Madeleine Reich avait presque oublié qu'il y avait un prix à payer. Ce soir, les anciennes blessures se rouvrent, et l'heure est venue d'affronter sa peur.
Eva, la policière albinos, ne le sait que trop bien : le temps n'a pas de prise sur les liens tissés dans le sang. Surgis de l'ombre, les fantômes du passé réclament leur dû…

Mon avis : Mes souvenirs étaient un peu lointain du premier opus (De fièvre et de sang) de cette série car je l'ai lu il y a deux ans maintenant. Toutefois, je me suis très vite replongée dans l'univers d'Eva Svärta et ses acolytes.
Si le début nous emmène dans une première direction, le trafic de drogue, Sire Cédric envoie son lecteur dans bien d'autres contrées. Mêlant parfaitement le thriller et le fantastique, c'est un nouveau genre que nous propose l'auteur. Le premier titre m'avait un peu laissé sur ma faim mais elle a été vite satisfaite avec ces nouvelles aventures, mélange de magie noire et d'enquête policière.
Les ingrédients sont savamment dosés pour accrocher le lecteur et lui donner envie de satisfaire sa curiosité jusqu'au final que l'on voit un peu venir malheureusement par habitude. 
Dans ce tome, le passé et le présent ne font plus qu'un pour l'enquêtrice Eva, personnage au passé dévastateur et mal de vie suite à l'assassinat de sa sœur jumelle.
Le lecteur ne peut que mordre à l'hameçon laissé traîner par Sire Cédric, vivement le mois prochain pour la suite avec La mort en tête.

 Avec ce titre, je valide ma participation pour la session "SANG"


 
 Avec ses 509 pages, il rentre tout pile dans le challenge de Plume de Cajou


 Ce livre a reçu tous ces prix et entre donc dans le prochain Challenge A tous prix
Nominé pour le Prix de l'Embouchure
(Prix décerné par l'Amicale du Personnel de la Police Nationale 2013)
Nominé pour le Grand Prix de l'Imaginaire
(Festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo 2013)
Book d'Or (Book En Stock 2012)
Coup de cœur de l'équipe éditoriale France Loisirs


dimanche 31 août 2014

Gataca de Franck THILLIEZ

Pocket, 12/04/2012, 608 pages.
Lu du 23 au 30 août 2014

Quel lien entre onze psychopathes gauchers et l'homme de Cro-Magnon ?
Alors que Lucie Henebelle peine à se remettre de ses traumatismes, l'ex-commissaire Sharko se voit relégué à des enquêtes de seconde zone. Telle la découverte du corps de cette jeune scientifique, battue à mort par un grand singe.
À nouveau réunis pour le pire, les deux flics plongent aux origines de la violence, là ou le génome humain détermine son avenir : l'extinction.
Bienvenue à GATACA...

Mon avis : Après avoir relu Le syndrome [E] (déjà lu en mai 2012), quel plaisir de se replonger dans l'univers de F. Thilliez que j'avais un peu délaissé ces derniers temps (honte à moi).
Grand bien m'en a fait. Ce nouvel opus des aventures de nos deux acolytes préférés : Lucie Henebelle et le ténébreux Franck Sharko, laissés dans la tourmente à la fin du Syndrome [E], les replonge dans une enquête palpitante.
Si l'enquête commence presque simplement, c'est pour mieux embarquer le lecteur dans un univers absolument passionnant !!! Je ne suis pas une férue de sciences, le domaine m'intéresse mais bien souvent les détails deviennent de plus en plus techniques, le vocabulaire abstrait et l'on s'y perd complètement. Mais F. Thilliez réussit de main de maître à vous plonger dans les méandres de l'infiniment petit qui compose votre organisme. Tout en y mêlant une grande partie de l'Histoire de l'Homme, il nous livre une aventure multifocale où le passé s'entremêle avec le présent pour un futur assez sombre.
Étoffé de diverses informations scientifiques, les thèmes abordés (dont je vous laisse la surprise) amènent à se poser un ensemble de questions sur nos origines, notre évolution et le pourquoi du comment ?
Aucune tendresse pour ces deux personnages, dont leurs tragédies familiales qui font leur faiblesse, les rassemble dans la force. On se demande bien ce qu'ils ont bien pu faire à l'auteur pour être autant malmené et que leur réserve-t-il dans l'avenir ?

Un coup de cœur pour moi que cette enquête que j'espérai pas trop complexe et dont je me suis régalée.




mercredi 6 août 2014

Le festin du serpent de Ghislain GILBERTI

AC Editions, 11/04/2013, 380 pages
Lu du 31 juillet au 05 août 2014

Cécile Sanchez est l’étoile montante de la police judiciaire où elle dirige une section spéciale qui traque les criminels les plus dangereux de l’hexagone. Pour la première fois de sa carrière, elle a l'impression d'être dans une impasse et doit remettre en question ses méthodes. Sur la piste d'un éventreur de femmes, elle se heurte à un paradoxe : la brutalité et le caractère pervers des crimes pointent vers un tueur en série. Mais elle croit deviner dans le protocole macabre un caractère dépassionné et pragmatique qui ne cadre pas.
Ange-Marie Barthélemy est un membre d’élite de l’antiterrorisme. Depuis 2004, il pourchasse sans relâche un commando islamiste qui imprime sa trace sanglante dans toute l'Europe. Ce groupe nomade qui signe ses méfaits du nom An-Naziate, les anges arracheurs d’âmes, échappe pour l’enquêteur à tout grille classique de lecture, rappelant davantage la bande à Bader que les cellules d’Al Qaida.
Deux affaires délicates et apparemment sans rapport qui vont pourtant s'entrecroiser. Et si chacun des deux enquêteurs possédait sans le savoir un morceau de la clef de cette énigme sanglante ?

Mon avis : Proposé en lecture commune par le groupe Read sur facebook pour le mois de juillet, pour une fois malgré la fin du mois annoncé, je n'ai pas résisté à m'y plonger... Et grand bien m'a fait !!!
 Mon compagnon est un grand fan de toutes les séries de ce type, ce qui est loin d'être mon cas et qui bien souvent me permet une bonne soirée de lecture. Malgré tout, j'ai littéralement été happé par la plume qui, telle la langue du serpent, est aussi acérée que vive de G. Gilberti.
L'abécédaire de toutes les sections judiciaires et policières défilent dans ces quelques 380 pages et c'est toute la machine judiciaire qui se met en branle pour débusquer un tueur, monstrueux à souhait (pour les amateurs du genre), et démanteler des cellules terroristes.
Alors que les deux enquêtes démarrent, le lecteur peut légitimement se demander où bien l'auteur a prévu de l'embarquer voire de le balader... Et si quelques indices finement amenés permettent de lever un peu le voile de l'intrigue (où se cache donc le serpent ???), on découvre bien vite qu'on est bien loin du compte... Et que dire du final ? Tout y est savamment orchestré (enfin de mon point de vue qui est loin d'être expert) mais on se laisse prendre à l'action qui ne manque pas de rebondissements...
Les personnages sont saisissants et l'on s'attache très vite à ses caractères bien trempés. Entre relations professionnelles et passés personnels tout autant tumultueux, G. Gilberti manie sa plume de main de maître pour conquérir son lecteur et ne lui laisser peu de répit.
Conquise à en redemander encore 
(bonne nouvelle, il y a encore deux ouvrages dans la bibliographie de Ghislain Gilberti), 
je l'ai assurément été et cette lecture est un vrai coup de cœur !!!





Ce livre a reçu
le prix du livre France-Bleu Franc-Comtois 2013,
le Prix découverte Polars Pourpres  
et a été finaliste du Prix du meilleur polar francophone

Avec ce titre, je valide la catégorie ANIMAL du challenge



J'ai lu ce livre sur support numérique :