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lundi 23 novembre 2015

Entre chien et loups de Sophie DUJARDIN

CreateSpace Independent Publishing Platform, 03/09/2015, 104 pages
Lu du 22 au 26 octobre 2015

C'est l'histoire d'un chien, et c'est une tranche de vie à travers le regard de ce chien. Une famille qui vit et qui meurt. Un cancer qui exulte. Des souffrances qui divisent. Une famille qui se brise. Des portraits au vitriol. La douleur de l'humain sous les yeux innocents d'un chien fidèle. 

Mon avis : La famille, le couple, la maladie, la peur, la mort, l'individualité, l'animal de compagnie sont autant de thèmes, importants, que l'on retrouve dans ces quelques pages.
 Alors que les relations familiales ne sont pas au beau fixe, un nouveau membre entre dans le cercle. Et c'est avec les yeux de cette compagne canine que l'histoire va se dévoiler aux yeux du lecteur.
On y découvre des personnages hauts en couleur (surtout la matriarche), des situations un peu cocasses vue par cette chienne un peu enfantine mais également le combat d'un malade et de son entourage.
J'ai lu ce livre alors qu'on venait nous-même de prendre un chien. Et je dois bien vous l'avouer ce n'était pas sans quelques réticences de ma part. Je ne suis pas très animal domestique et jusque là en avait même un peu peur. Héritage familial (il y a toujours eu un chat chez mes parents mais ma Maman avait peur des chiens) ou mauvais souvenir d'enfance (le terrible chien de mes voisins), quoiqu'il en soit, mon compagnon a fini par me décider. Nous avons pris un labrador d'un an et demi, couleur sable, de taille presque adulte mais avec un comportement de grand gamin et des yeux profonds. Il m'a fallu donc m'habituer à cette nouvelle cohabitation et pour en revenir au livre, j'y ai retrouver quelques passages qui m'ont fait sourire.
Deuxième point commun entre ma vie et ce livre : la maladie. Ma Maman est décédée d'une maladie neurologique appelée SLA ou Maladie de Charcot. 20 mois d'un pseudo combat ou plutôt d'une lente descente aux enfers. D'un côté, je me dis que la vie nous a offert 20 mois pendant lesquels j'ai pris le maximum de temps libre pour être à ses côtés et auprès de mon père. D'un autre, on se dit que c'est trop court, que ce n'est rien comparé aux années qui passent. Mais on ne peut faire que ce qu'on peut dans ce genre de situation. C'est exactement ce que j'ai retrouvé dans ce livre. On lutte misérablement avec le peu d'outils que l'on a à disposition mais le plus important restera le temps.
Un récit qui a donc remué pas mal de choses en mois. Je n'ai aucune idée d'où en est mon travail de deuil, si tant est que j'ai commencé un de quelque façon que ce soit mais la lecture peut aussi  accompagner dans ces moments-là.

Je remercie l'auteur de m'avoir proposé son livre, ce fut une belle découverte.





lundi 26 octobre 2015

Territoires d'Olivier NOREK





Pocket, 08/10/2015, 376 pages
Lu du 17 au 22 octobre 2015

À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s'implante comme un virus dans cette ville laissée à l'abandon, qui n'attend qu'un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s'adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d'inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l'État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville.
La dernière affaire du capitaine Coste ? Elle se passe en enfer...


Mon avis : M. Olivier Norek, par la présente, je porte plainte contre vous et votre plume pour séquestration livresque.

Témoins : mon compagnon et notre chien, Jingle, qui me voyaient m'absenter une bonne partie de l'après-midi sous les couvertures, blottie bien au chaud.

Les faits : à chaque fois que je reprenais votre livre, ce sont 2 à 3 h de lecture qui disparaissaient de mon emploi du temps (ouf, je suis en vacances).

Éléments à charge : Vous m'avez fait passer par toute la gamme d'émotions de la palette sentimentale (et avec mes hormones de grossesse, je vous laisse imaginer le résultat)... Même mes nerfs ont été mis à rude épreuve et je ne suis pas sortie indemne de ma lecture. Après Code 93, vous passez un cran au-dessus. Le lecteur se retrouve plonger 10 ans en arrière (triste anniversaire d'ailleurs qui tombe à point nommé dans l'actualité), au milieu des émeutes de 2005... Vos personnages s’étoffent et on ne peut que souffrir à leur côté tout en leur souhaitant le meilleur à venir, belle contradiction pour des étiquettes aussi chahutées (policier, banlieusard, politique, tout le monde, où presque, y passe). Votre plume aurait été taillé avec un scalpel que je n'en serai point étonnée.

Éléments à décharge : On ne peut qu'en redemander à la fin de votre livre. Mais vous ne pouvez pas laisser ce pauvre capitaine Coste si mal en point ? Les policiers n'ont-ils pas droit à une belle histoire aussi ? Il est vrai que dans le casting des contes de fée et autres Disney, ce n'est pas une catégorie socio-professionnelle représentée mais la société change et les histoires d'amour aussi. 

 Dommages et intérêts : Une vive addiction à votre style, à vos personnages. Dépêchez-vous donc de nous écrire un 3ème opus des aventures du Capitaine Coste !!!


Je remercie l'auteur et les Éditions Pocket pour l'envoi de ce livre !!!

jeudi 22 octobre 2015

La couleur des âmes mortes de Gilles CAILLOT

Éditions du Caïman, 09/2015, 550 pages
Lu du 8 au 12 octobre 2015

Jusqu’où pouvons-nous aller  pour satisfaire notre soif de vengeance ? Jusqu’à la perversion de notre propre âme ? Jusqu’à l’affadissement de nos convictions les plus profondes ? Tout est possible, d’autant plus que la douleur décuple les ressentis, exacerbe les passions, allant jusqu’à travestir nos propres croyances et interdits.
Si vous aviez le destin du meurtrier de votre fille entre les mains, que feriez-vous ?
Moi, je le sais…"
Mon avis : Quand Gilles Caillot change (presque) de registre et s'attaque au thriller plus "psychologique", c'est encore une fois de main (ou de plume devrais-je dire) de maître.
500 pages, même pas peur car la plume de l'auteur, en véritable page-turner, ne vous laissera que très peu de répit... Âme sensible s'abstenir car je préférè vous prévenir, certains passages ne sont vraiment pas tendres mais les fans de l'auteur le savent déjà.
La situation de départ est enviable à personne; un couple dans la tourmente car monsieur est médecin légiste et accaparé par son travail, une femme qui cache un secret, une adolescente un peu perdue au milieu de tout ça, des promesses que l'on arrive plus à tenir et le drame comme bâton de dynamite...
En lisant Tom est mort de Marie Darrieussecq, j'ai découvert qu'il n'y a pas de "nom" pour un parent qui perd son enfant. On parle de veuf/veuve, d'orphelin... mais il n'existe aucun mot dans ce sens. C'est peut-être là aussi déjà une tragédie de ne pouvoir mettre un mot sur un tel drame qui, plus est, est par essence-même, contre-nature. 
Comme beaucoup de situations particulièrement difficiles, il faut les avoir vécu pour les comprendre et peut-être arriver à ressentir ce que la ou les personnes vivent et peuvent endurer.
Alors dans le cas présent, une personne/un assassin/un meurtrier/... vous enlève votre fille unique, qu'auriez-vous fait ? Et si le hasard, votre propre enquête vous désignait un/le coupable parfait ? Et vous entraînait dans une spirale sans fin ?
Car c'est bien là que Gilles Caillot embarque son lecteur. Où mènera la soif de vengeance de ces deux parents si affaiblis par la douleur ? Qui révèlera son côté le plus sombre ? Et si la partie ne se jouait pas qu'à trois finalement ?
 

J'en profite pour vous signaler que les Éditions du Caïman ont besoin de vous !!!
Vous pouvez soit commander directement les livres de leur catalogue sur le site internet :
Soit envoyer une contribution sur leur cagnotte :



Un homme dangereux d'Emilie FRECHE

Stock, 19/08/2015, 288 pages
Lu du 19 au 22 septembre 2015

« Pourquoi est-on toujours attiré par les histoires qui ne sont pas faites pour nous ? »

Mon avis : Tomber amoureux, c'est magique, c'est beau, c'est avoir les papillon dans le ventre et les yeux qui pétillent...
Mais c'est aussi se mettre en danger. On se découvre, se dévoile face l'autre. On prend des risques, on ose, on se laisse entraîner dans l'aventure. 
Mais jusqu'où ?
C'est la principale réflexion de ce livre.
Et quand en plus, c'est son amant et non "l'officiel", la situation se corse.
La fidélité est une question d'avis personnel, de vécu, de caractère. C'est aussi un sujet qui m'a toujours poser beaucoup de questions : comment on arrive-t-on à ça ? Qu'est-ce qui nous y amène ? Peut-on aimer deux personnes en même temps ?
Si ce roman livre quelques réponses à ce sujet, j'aurai aimé connaître la position du mari.
Mais le point important de ce livre est que c'est une introspection de l'auteur elle-même, un genre de journal intime dont on découvre la finalité en toute fin.
Le passé en filigramme dans un  premier temps, prend une part beaucoup plus importante à la fin de l'ouvrage.
Est-il (le passé) un moyen de répondre à certaines questions de son existence ? Nos décisions actuelles et futures sont-elles intrinsèquement liées à notre passé ? 
Je crois que la réponse appartient surtout à chacun...



mercredi 21 octobre 2015

Code 93 d'Olivier NOREK

Pocket, 09/10/2014, 360 pages
Lu du 14 juin au 18 septembre 2015

Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le « Code 93 » ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison...

Mon avis : Pas de faux-semblant avec Olivier Norek, le lecteur est directement mis le nez dans l'intrigue, ou plutôt devrais-je dire, le nez dans le cadavre !!!
Dans ce 1er roman, on découvre le capitaine Coste, pâle figure de l'une des équipes de la Crim' de la Seine-Saint-Denis, qui tente péniblement de remonter la pente après une histoire très personnelle. Un 1er cadavre pour l'équipe et une enquête bien ficelée pour le lecteur, très vite pris dans le page-turner de ce livre.
Ancien flic, l'auteur ponctue son récit de quelques éléments techniques et intéressants, donnant une réalité toute particulière à l'histoire. On s'attache rapidement aux différents personnages de l'équipe, constituant au fur et à mesure un groupe de plus en plus soudé.
Et à contrario, on prend de plus en plus en grippe les têtes dirigeantes et la politique...
Bien loin du "9-3" si décrié et médiatisé, l'auteur raconte, au fil de l'enquête, les "belles" histoires de ce département comme celle de Suzette Samoy et "son rôti-patates de 16h20". Une enquête tout en douceur et en humanité parfaitement incarnée par le personnage central, l'inoubliable Coste.
J'ai tout particulièrement apprécié la finesse des échanges et les pointes d'humour qui dédramatisent (un court moment) l'intrigue.
Alors, merci M. Norek de redorer un temps soit peu le blason du 93 qui a aussi ses richesses et ses belles histoires.


L'avis de ma copine Cécile du blog CéCiBon...de lire, c'est par ici !!!

mercredi 16 septembre 2015

Les âmes troubles d'Olivier TAVEAU

Éditions du Masque, 03/2015, 320 pages
Lu du 19 juin au 10 juillet 2015

C’était une expérience étrange de le croiser à cet endroit, dans cette chambre d’hôpital. Il n’était pas du genre à se montrer, pas du genre à chercher la publicité. Il y avait bien les cadavres, oui, mais en dehors de ce détail, c’était un assassin discret. Qu’il se présente à lui, quelques heures après avoir abattu un policier et tenté de le tuer, laissait Nicholas Bog-Bat perplexe. Si encore il était venu finir le boulot, en silence, en passant. Même pas. Il voulait juste parler, disait-il. Parler…
Comme si le diable avait du temps à perdre.

Mon avis : Si le résumé avait déjà troublé ma lecture, le récit proposé par l'auteur m'a encore plus dérouté. Mais dans le bon sens, je vous rassure tout de suite.
Olivier Taveau signe un polar bien loin des classiques du genre, pas de scène de crime sanglante, où les ingrédients habituels disparaissent presque de l'action pour une intrigue centrée autour des personnages presque exclusivement.
Le bien et le mal se disputent une sacrée partie sur l'échiquier de la vie. Les personnages se présentent de façon de plus en plus troubles aux yeux du lecteur pour un dénouement final bien surprenant.
On ne peut lire ce livre sans penser aux maîtres du genre : Sire Cédric et son côté fantastique, Franck Thilliez et Maxime Chattam pour les descriptions partie intégrante de l'intrigue, mais la touche personnelle d'O. Taveau ressort bien au fil de la lecture et on se laisse complètement embarqué au milieu de cette toile d'araignée.
La plume est belle, pour preuve cette description qui m'a embarqué immédiatement : 
"Cheminant dans l'édifice, Loah s'émerveilla des fresques, des sculptures, des mosaïques sur le sol. Une nef immense s'offrit à eux, découvrant un escalier monumental flanqué de rampes aux balustres rouges. La lumière des candélabres venait caresser les marches blanches jusqu'aux voussures du plafond dans un ballet de nuances où l'obscur soulignait ici un trait, là une courbe.
Tout était majestueux, chaud, envoûtant."

Je remercie l'auteur, Olivier Taveau, de m'avoir proposé son livre.


Eva de Simon LEBERATI

Stock, 19/08/2015, 288 pages
Lu du 9 au 13 septembre 2015

Un soir de l’hiver 1979, quelque part dans Paris, j’ai croisé une femme de treize ans dont la réputation était alors « terrible ».
Vingt-cinq ans plus tard, elle m’inspira mon premier roman sans que je ne sache plus rien d’elle qu’une photo de aparazzi. Bien plus tard encore, c’est elle qui me retrouva à un détour de ma vie où je m’étais égaré.
C’est elle la petite fée surgie de l’arrière monde qui m’a sauvé du labyrinthe et redonné une dernière fois l’élan d’aimer.
Par extraordinaire elle s’appelle Eva, ce livre est son éloge.
Simon Liberati

Mon avis : J'ai lu ce livre dans le cadre d'un club de lecture où il sera présenté le 23 septembre prochain. La photo de la couverture ayant piqué ma curiosité, je m'y suis plongée rapidement.
Je ne connaissais ni l'auteur, Simon Liberati, ni cette "Eva" et en refermant le livre, j'ai bien l'impression de ne pas les connaître davantage.
Le lecteur est plongé dans le Paris des années 80-90 mais dans un milieu assez sordide, même très sordide disons-le clairement. 
On dit toujours qu'on ne choisit pas sa famille et la vie d'Eva illustre parfaitement cet adage. L'exploitation infantile par sa mère a rapidement dérangé ma lecture et le récit du point de vue de l'auteur lui-même en a renforcé l'amertume que je ressentais au fil des pages.
Je ne peux, cependant, dénigré la plume de l'auteur (qui m'a même fait cherché quelques mots dans le dictionnaire) car elle est vraiment de qualité.
C'est l'histoire en elle-même qui m'a beaucoup dérangé. Les détails sont presque trop présents et rappellent trop souvent que tout c'est bel et bien passé.
 Une lecture en demi-teinte donc pour moi... Âme sensible s'abstenir.
 

Avec ce titre, je valide la catégorie PRÉNOM du


mercredi 9 septembre 2015

Sans pitié ni remords de Nicolas LEBEL

Marabooks, 25/08/2015, 384 pages
Lu du 1er au 8 septembre 2015
9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.

Mon avis : C'est sous la plume, au combien affutée, de Nicolas Lebel que le capitaine Mehlicht repart pour une nouvelle enquête, toujours accompagné de son équipe. Mais c'est son inoubliable "copain", Jacques (cf les deux premiers opus), qui, d'outre-tombe, mène la danse.
De nouveaux personnages apparaissent et la sauce prend immédiatement embarquant le lecteur dans une chasse à l'homme et aux œuvres d'art absolument passionnante.
Avis aux gourmands, l'humour de l'auteur est bien au rendez-vous avec une pincée d'ironie jubilatoire. 
Mais pour faire un bon plat (ou un bon polar à chacun sa spécialité), au-delà des ingrédients, il faut une bonne recette. Les personnages habituels se découvrent un peu plus dans ce nouveau tome et les nouveaux prennent une saveur plus profonde avec les flash-back sur leur vie passée.
Si N. Lebel se fait plus "exotique" avec cette enquête, le lecteur ne boudera pas son plaisir avec un récit particulièrement documenté sur fond de trafic d’œuvres d'art.
La société actuelle, dans son mélange de saveurs plus ou moins épicées et ses multiples ingrédients est dépeinte avec justesse et dans sa palette la plus large.
C'est donc un coup de cœur pour ce polar soigné aux petits oignons et j'ai déjà hâte de lire le prochain !!!

Je remercie Nicolas Lebel pour le clin d’œil dans les remerciements (je ne vous en dis pas plus) et oui tu peux toujours compter sur les Readers !!!







 



mardi 25 août 2015

Une fille parfaite de Mary KUBICA

Mosaïc, 29/04/2015, 400 pages
Lu du 19 au 24 août 2015
« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux, l’intensité de son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »
Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett, jeune héritière d’une des familles les plus en vue de Chicago, accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle a commis une grave erreur. Et qu’après ce soir-là rien, jamais, ne sera plus comme avant.
Avec Une fille parfaite, Mary Kubica mène un récit à trois voix fondé sur une construction incroyablement précise et ingénieuse. Sans jamais le déflorer, l’auteur confère profondeur et intensité au mystère qui entoure le kidnapping de Mia — jusqu’à la révélation finale qui fait voler en éclats les apparences et donne toute son ampleur à cette histoire bouleversante.
Vous n’oublierez pas Une fille parfaite.
Vous n’oublierez pas Mia.

Mon avis : Babelio m'a proposé de chroniquer ce livre qui a eu bien du mal à parvenir jusqu'à moi mais le voilà tout juste lu et je suis pile dans les temps pour vous faire ma chronique.
Les premiers chapitres plongent rapidement le lecteur dans le cœur de l'histoire : l'enlèvement de Mia jusqu'à son retour parmi les siens. Mais Mary Kubica a prit le parti de donner la parole à trois de ses acteurs principaux : Eve, la mère de Mia, Gabe, le policier chargé de l'enquête et Colin, le kidnappeur. Alternant entre le présent, le retour de Mia, et le passé, l'ensemble du kidnapping, nous voilà pris dans l'histoire et les pages se tournent les unes après les autres.
Mary Kubica brouille les maigres pistes du policier mais cerne de plus en plus ses personnages pour laisser apparaitre un semblant de réponse. Mais ne soyez pas trop pressé ami lecteur, il vous faudra attendre l'épilogue pour mesurer toute l'intensité de l'intrigue. Et une question, vous restera à l'esprit : à sa place, auriez-vous fait ?
Si on peut pardonner à l'auteur les quelques clichés américains qui ponctuent le récit, sa plume rattrape le tout avec l'alternance des chapitres, du passé et du présent qui donne un rythme particulièrement soutenu à l'intrigue.


Merci à Babelio et aux Editions Mozaïc de m'avoir permis de le découvrir. 

La maison des horreurs Saison 1 L'intégrale de Stéphanie LEPAGE

La bourdonnaye, 06/2015, 137 pages
Lu du 8 au 16 août 2015
Chez les Monferreau, quand on aime son grand-père, on en reprend au dessert !
Pourtant, il serait plutôt vieille carne que doux agneau, Victor. Déformation professionnelle. Du temps de sa splendeur dans la vie active, il était tortionnaire. Ça laisse des traces. De sang, bien sûr, mais aussi psychologiques. Et génétiques, a prirori. Ce cher démon se retrouve ainsi à la tête d’une horrible famille qu’il mène à la baguette et dont les membres sont tous plus dérangés du ciboulot et pervers les uns que les autres. Ils vivent sous le même toit, dans une grande maison des horreurs à l’intérieur de laquelle ils peuvent commettre les pires méfaits. C’est qu’ils sont sept, les Monferreau, comme les péchés capitaux. Voilà qui en dit long.
Alors malheur à ceux qui croisent leur route. Malheur à Anne et Ludo, une sœur et un frère en cavale, que le destin pousse en ces terres maudites et qui, bien contre leur gré, vont faire éclore un à un, comme autant de fleurs vénéneuses, les pires secrets de ces horribles gens. Mais ne croyez rien de ce que vous lirez, n’ayez confiance en personne, doutez de tout et de tous, y compris de votre raison.
Une seule chose est sûre : malheur à ceux qui tombent aux mains de la tribu. On vous aura prévenus.

Mon avis : Vous êtes à la recherche de sensations fortes, les maisons d'horreur des parcs d'attraction vous attirent irrémédiablement, vous passez vos samedis soir devant les vieux films d'horreur et vous vous délectez de la plume de Stephen King, alors foncez sur cette série littéraire !!!
La famille Monferreau s'entendrait à merveille avec la famille Adams je pense mais gare à vous, modeste lecteur, elle va vous dévoiler ces plus terribles secrets... Arrivez-vous à dormir après ???
Présenté sous la forme de courts épisodes, l'intrigue se met très rapidement en place et la découverte du manoir et des "drôles" d'habitants, vous fera basculé très rapidement dans le vif du sujet !!!
J'ai adoré la plume de Stéphanie, à la fois littéraire et accrocheuse, me faisant tourner les pages l'une après l'autre avec l'envie d'en avoir encore... Vous imaginez ma "légère" déception à la lecture de la dernière... mais vite reprise par un final qui ouvre de nouvelles promesses pour la saison 2 !!! Et me voilà aussi addict que pour une série télévisée...
Bref, vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour moi et je trépigne de lire la suite de cette série !!!


Le coquillage d'Illona d'Antoinette David

Verte plume, 10/07/2015, 50 pages
Lu le 6 août 2015

Illona est une fillette plutôt chétive qui manque cruellement d’assurance. Victime de moqueries quotidiennes de la part de ses camarades de classe, elle est toujours triste et seule. Elle n’aspire qu’à une chose : être en vacances pour se réfugier chez sa grand-mère qui la comprend et la protège...
Une belle histoire emplie de sensibilité qui dénonce habilement le problème du harcèlement dans les écoles et collèges.

Mon avis : Le passage de l'école primaire au collège n'est pas évident pour tous les enfants. Nouveau lieu, nouveauX enseignantS, parfois nouveaux copains, nouvelle organisation, nouveaux enseignements,... Cela en fait des nouveautés quand on arrive à peine à sa première dizaine !!!
C'est le cas de la jeune Illona, au caractère déjà timide, qui se réfugie chez sa grand-mère dès qu'elle a un moment de libre. La complicité entre les deux personnages est flagrante et tout à fait attendrissante. 
L'été se profile et la rentrée des classes angoisse déjà notre jeune héroïne. Sa grand-mère tente de la rassurer comme elle peut. Mais c'est finalement une nouvelle aventure estivale qui va permettre à Illona de démarrer cette nouvelle année d'une tout autre façon.
Ce "petit" roman est très accessible au jeune public. Si le sujet est délicat - le harcèlement, mais surtout la question de l'estime de soi et de la confiance en soi -, le livre l'aborde de façon très simple et très prenante pour le jeune lecteur. 
Des éléments complètent la lecture, comme la définition du harcèlement, le rappel du cadre légal et la plateforme d'aide mise en place. Le tout permettant de démarrer une discussion avec le lecteur car il ne faut pas oublier qu'un livre ne donne pas toujours toutes les clés et que le dialogue sur ces sujets permet de répondre de façon plus précise aux questions des jeunes.


jeudi 18 juin 2015

O my darling d'Amity GAIGE

Belfond, 21/05/2015, 259 pages
Lu du 12 au 16 mai 2015

Cela commence comme la plus belle des histoires : Charlotte et Clark, trois ans de mariage, des rêves plein la tête, un futur radieux. Et un projet, emménager dans cette jolie maison de la banlieue de Boston qu'ils ont achetée sur un coup de tête.
Une maison idéale pour se construire un avenir commun, pour abriter la famille qu'ils vont former.
Une maison comme un cocon.
Ou comme une prison.
Car peu de temps après leur installation, la maison qui hier encore leur paraissait si parfaite semble avoir changé. Comme si les murs s'étaient rapprochés, les plafonds abaissés, comme si tout l'espace s'était rétréci. Comme si la maison elle-même ressentait un certain malaise.
Quelles angoisses se cachent derrière les murs ? Quel drame s'est joué dans l'enfance de Clark qui l'empêche d'envisager un avenir ? Pourquoi Charlotte a-t-elle un tel empêchement face à la maternité ? Parviendront-ils à renouer le lien ?
Avec une douce ironie et une sidérante lucidité, Amity Gaige dissèque le quotidien d'un jeune couple, entre joies simples, angoisses tues et preuves d'amour.

Mon avis : La vie ressemble parfois à une course à l'objectif : réussir sa scolarité, avoir un travail, se marier, avoir un ou des enfants, acheter un appartement ou une maison,...
Mais il faut surtout composer avec les cartes que l'on nous a distribué. On se construit avec, on en délaisse quelques-unes pour renforcer d'autres et on peut même en découvrir de nouvelles. Tiens, on dirait l'un des sujets du bac philo de cette année : Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? (2ème sujet de la filière Littéraire). 
Charlotte et Clarck vivent un début de mariage heureux quand ils décident d'acheter "leur" maison. Etape essentielle sur leur chemin de vie, face à face avec une nouvelle réalité, redécouverte de l'autre,... Voici les principales questions qu'aborde Amity Gaige avec ce "petit" couple de banlieusards.
Si le sujet de fond est plutôt intéressant, je referme ce livre avec le sentiment d'être passée à côté.
On y retrouve bons nombres de clichés américains : la vie banlieusarde et ses pavillons bien alignés, les barbecues du dimanche, le voisin envahissant dont on n'ose se débarrasser,...
Cependant, beaucoup trop de détails restent en suspens. Sans vous dévoilez l'intrigue, j'ai beaucoup pensé au film "Les autres", mais je n'y étais pas du tout !!!
C'est un roman sur le coule, sur les liens familiaux, sur l'éducation mais tout reste bien trop en surface à mon goût, ce qu'y m'a fait décrocher bien trop facilement. Dommage... 



Merci à Babelio et aux Editions Belfond de m'avoir permis de le découvrir. 


mercredi 3 juin 2015

Les rois du pétrole de Tore RENBERG

Presses de la Cité, 15/05/2015, 600 pages
Lu du 11 au 17 mai 2015


 Fraîchement divorcé, avec deux filles à charge, Pål, la quarantaine, est un joueur endetté jusqu'au cou. Acculé par ses créanciers, il ne voit bientôt plus qu'une issue : faire appel à Rudi, de la bande à Jani. Et la solution ne se fait pas attendre. Une bonne vieille arnaque à l'assurance, qui dit mieux ? Pourtant, rien ne va se passer comme prévu ; car en matière d'escroquerie il est préférable de ne pas avoir recours à un gangster en pleine crise existentielle et, surtout, d'éviter les témoins. Manque de bol, les jeunes amoureux Daniel et Sandra ont aperçu le petit groupe comploter dans la forêt. En ces jours de septembre, de nombreux destins vont basculer à Stavanger, ville portuaire du sud-ouest de la Norvège...

Mon avis : Qui n'a jamais rêvé de devenir, un jour, roi du pétrole ?
Alors que les Parques semblent joué au yoyo, la vie de quelques habitants de Stavanger va s'entrechoquer. Leur point commun : l'abandon et l'instinct de survie.
Tore Renberg brosse un portrait particulièrement saisissant de ses personnages En effet, il leur donne la parole, chacun leur tour, chapitre après chapitre. Entre récit, souvenir, introspection et projet d'avenir, le lecteur les voit évoluer au fur et à mesure de leur rencontre.
Le mal, le bien mais aussi l'amour pèse fort dans la balance de nos protagonistes. 
La famille prend également une place centrale dans ce livre. Qu'est-ce qu'une famille ? Que devient-elle quand l'un des membres abandonne la partie ? Cette notion est-elle inné ou doit-elle se construire avec ceux que l'on n'attendait pas forcément ?
Tout au long de ces 600 pages, les références musicales (et cinématographique) s'enchaînent aussi vite que dans un juke-box, dopant le récit d'une ambiance rock'n'roll fort agréable, on se surprendrait presque à siffloter les airs cités.
Mon seul bémol sera le style langagier de certains passages (cf l'image ci-dessous).
Et pourtant, même après quelques semaines, j'y repense encore en me disant que finalement, la jeunesse, la famille, l'amour sont et seront toujours des sujets universels...


 

Merci à Babelio et aux Presses de la cité de m'avoir permis de le découvrir. 

mercredi 6 mai 2015

La chambre d'Hannah de Stéphane BELLAT

Rebelle éditions, 12/2014, 302 pages
Lu du 21 au 23 avril 2015
Paris, février 1992. Pierre, 11 ans, est malheureux, coincé entre une vie terne et des parents qui se déchirent quotidiennement. Seul dans sa chambre, il rêve d’un frère ou d’une sœur qui viendrait rompre sa solitude.
Paris, février 1942.
Hannah, 11 ans, étouffe dans l’espace confiné de son appartement, mise à l’écart parce qu’elle est juive.
Leurs routes n’auraient jamais dû se croiser. Et pourtant, c’est arrivé. Car il existe entre eux un lien plus fort que le temps et la folie des hommes.

Mon avis : Après avoir lu tant de chroniques et d'avis positifs sur ce livre, le voici enfin entre mes mains. Une précision toutefois, j'ai lu la 1ère version et il faudra que je lise cette nouvelle édition pour voir la différence entre les deux.
La Seconde guerre mondiale a été une période terrible pour l'être humain. Des évènements dramatiques et absolument inimaginables se sont déroulés sur ces quelques années.
Cet "épisode" de notre Histoire commence à être abordé en fin de primaire et il est parfois assez difficile de faire comprendre les enjeux de cette guerre et ses tragiques évènements à de si jeunes enfants.
En lisant la 4ème de couverture, je me suis dis que je tenais peut-être le livre à faire lire aux jeunes générations pour leur permettre de visualiser davantage cette sombre période. Je mettrai juste un bémol : le "suicide" ou du moins l'envie de commettre cet acte me réfrène finalement pour le faire lire à des enfants du même âge ou plus jeune que Pierre.
La rencontre de ces deux enfants est une formidable manière de raconter l'Histoire. Leurs mots, leurs regards sur les évènements sont assez bouleversants car ils renvoient au fait que les enfants non plus n'ont pas été épargné par cette Guerre. Leur innocence accentue encore plus notre ressentiment sur les différents évènements.
Il y a beaucoup de douceur et d'émotion dans la plume de Stéphane Bellat qui fait de ses deux protagonistes de véritables compagnons de voyage. On ne peut lâcher ce livre sans l'envie de savoir la suite de leur périple, de leur voyage à travers le temps et l'espace.
Le cœur du lecteur est bien malmené et s'attache très facilement aux différents personnages chacun saisis avec une vive personnalité et que l'on imagine très facilement.
Certes, la rencontre de ces deux enfants est purement imaginaire mais on oublie très vite ce détail par la richesse de leurs échanges, par leur volonté de sauver Hannah et ses proches.
La couverture montre bien cette douceur, cette atmosphère douceâtre qui se créée entre les deux enfants à l'opposé du monde si noir d'Hannah.
N'hésitez pas une seconde et allez vite découvrir la belle histoire de d'Hannah et de Pierre.


En cas de bonheur de David FOENKINOS

J'ai lu, 04/04/2012, 320 pages
Lu du 30 mars au 4 avril 2015

"Il y a des romans d'amour qui sont déjà des films d'amour. Mais Truffaut n'est plus là pour les tourner. [...] Alors mieux vaut s'en tenir aux romans, aux rares romans d'aujourd'hui qui parlent vraiment d'amour. L'amour que nous avons vécu, l'amour que nous allons vivre, c'est sûr, l'amour que nous rêvons de vivre. Merci, Foenkinos." Erik Orsenna, de l'Académie française. 
"Jubilatoire! David Foenkinos, auteur farfelu et facétieux, ne déroge pas à sa réputation. [...] Pour cette réjouissante épopée, il se plaît dans la comédie sociale et distille ses réjouissantes sentences en dissertant une fois encore sur l'avenir de la vie conjugale." Nathalie Valiez – Elle

Mon avis : Pas de résumé sur la 4ème de couverture et il serait bien périlleux de vous en faire un. Pour vous donner l'amorce, on retrouve un couple en plein déboire.
L'auteur dissèque, non sans une belle pointe d'humour, le couple, les relations familiales, l'amitié... le tout condensé en moins de 200 pages.
Très souvent, la routine devient synonyme de sécurité pour le train-train quotidien. Mais elle enferme également dans un cage plus ou moins dorée, plus ou moins réaliste. Certains et/ou certaines s'en aperçoivent et décident de réactiver la flamme des premiers jours. D'autres vont tout simplement voir ailleurs.
C'est ce que décide Jean-Jacques menant ainsi son couple à la séparation.
Or, la vie n'est pas un long fleuve tranquille surtout sous la plume de ce drôle d'auteur qui prend un malin plaisir à balloter ses personnages comme de vulgaires marionnettes.

Ce qui est sûr avec ce livre, c'est :
- que toute vérité est bonne à dire, aussi difficile soit-elle...,
- que l'amour est une leçon de vie et un "travail" au quotidien,
- que parfois un seul regard suffit à tout dire,
- que le passé n'appartient qu'au passé et que le futur se construit au présent,
- que les "cours de russe" doivent vous mettre la puce à l'oreille,
- et que finalement, je garde un doute sur l'installation d'un hamac dans le jardin.

"Bien sûr que non, ce n'est jamais simple. 
On passe notre temps à aimer des souvenirs qui, eux, nous oublient. 
Chaque grain de nostalgie est un rétrécissement du chemin nous menant à la mort."


dimanche 19 avril 2015

Immondanités de Gilles CAILLOT





Édition limitée Lune écarlate, 2012, 329 pages
Lu du 11 au 17 mars 2015


Devant eux, sur plusieurs mètres carrés, une forêt de corps pétrifiés attend le retour de son boucher. Avant de partir, leur regard se porte sur le plus petit du lot. Un mètre trente maximum. Vu le squelette, il s'agit d'une fillette d'une dizaine d'années...
Le cannibalisme...
Une horreur absolue, mais une triste réalité. Massimo Zanetti et Anicet Chabrol, deux flics que tout sépare, vont mener l'enquête tambour battant.
La réalité est-elle encore pire que ce qu'ils viennent de découvrir ?
Des enlèvements suspects, des indices qui les amènent dans le milieu de la prostitution et du sadomasochisme, un ethnologue à la mémoire défaillante. Le chemin qu'ils devront suivre s'apparente à une descente aux enfers, les plongeant dans la monstruosité de l'être humain depuis la nuit des temps.
En sortiront-ils indemnes ?



Mon avis : Il n'y a pas à dire c'est toujours un grand plaisir de retrouver la plume de M. Caillot !!! Et du coup, pour cet opus, le capitaine Zanetti, pauvre marionnette que l'auteur manipule à sa guise.
La couverture annonce la couleur d'entrée de jeu, âme sensible s'abstenir !!! Le sujet du jour est le cannibalisme. Sujet parfois tabou, souvent mystique, Gilles Caillot parsème son polar de petits points culturels fort appréciables. Je me suis rendue compte que je n'en connaissais que très peu sur le sujet et ce petit cours anthropologie à la sauce polar m'a encore plus accroché.
Un nouveau larron entre dans la danse de notre capitaine Massimo pour le seconder dans une enquête qui va rapidement les mettre en danger jusqu'au point de non retour (il vous faudra le lire pour en savoir davantage). Les assassins repoussent les limites de l'entendable et surtout de l'imaginaire... Rien n'est écarté sous le stylo et dans la tête de Gilles Caillot mais il signe un sacré polar à chaque fois !!!


La voie des âmes de Laurent SCALESE

Belfond, 19/03/2015, 624 pages
Lu du 1er au 16 avril 2015


Richard Neville est un flic français comme il en existe peu. En touchant la main d’une victime il parvient à reconstituer les derniers instants de la vie de celle-ci, et à identifier son assassin – ce qui lui vaut d’être régulièrement sollicité par les polices du monde entier. Cette fois à NY il est parti en mission accompagné de sa femme Clara... assassinée en pleine journée à Central Park. Lui, le super flic, n’a pas pu protéger l’amour de sa vie, la mère des ses enfants... Mais dès le soir du meurtre d’étranges incidents surviennent : Richard pense d’abord que Clara cherche à communiquer avec lui de l’au-delà. Jusqu’à ce qu’une femme étrange le visite pour lui proposer un marché incroyable : revenir quelques instants avant le meurtre de sa femme pour qu’il essaie de la sauver, en échange de son obéissance aveugle…

Mon avis : Habituellement, j'aime découvrir un auteur par son premier livre. Cela permet de voir l'évolution de sa plume au fur et à mesure de ses écrits.
J'avais déjà vu passer quelques titres de Laurent Scalese sur les blogs des copains et des copines. Alors lorsque Laetitia (que je remercie une nouvelle fois) a offert la possibilité de lire ce livre en échange d'une chronique, je me suis proposée.
C'est d'abord la couverture à laquelle mon regard n'a pu échappé. Si on retourne y jeter un œil après lecture (ce que je fais de plus en plus souvent), on se rend compte à quel point elle est parfaitement appropriée à l'intrigue (sans trop en dévoiler). Pour moi, la couverture d'un livre est très importante car c'est très souvent la première chose qui nous saute aux yeux lorsqu'on regarde un étal de livre. Celle-ci est superbe, les couleurs sont attirantes, la silhouette qui s'échappe intrigue et cette vue ne demande qu'à y plonger.
Et c'est justement une réelle plongée dans l'au-delà et ses mystères que vous propose Laurent Scalese. Si l'intrigue commence sur le ton d'une simple "enquête policière", la suite du livre vous emmène bien plus loin. Le don du personnage principal semble vous mettre sur la piste mais, pauvre lecteur, la plume du maître dépasse tout cela et vous embarque dans un espace-temps, littéralement vers un au-delà. 
La mort questionne, intrigue, éveille la curiosité, selon les personnes, le vécu, l'éducation même, le ressenti. Que se passe-t-il juste après ? Que devient-on ? Est-on réellement mort ? Car si personne n'en ai jamais revenu, cet évènement, cet épisode terminal nous laisse bien avec si peu de réponses.
Avec ma Maman (qui justement n'est déjà plus), si l'on nous avait donné le choix, nous aurions opté pour la résurrection. Imaginez, garder sa personnalité, son caractère mais vivre une et même plusieurs vies, à d'autres époques, dans d'autres lieux, sous plusieurs formes... Mais surtout en s'en souvenant !!! [Il faut que je vous précise que nous aurions aimé également avoir plusieurs métiers dans la seule vie que nous vivions déjà...]
Mais revenons à ce livre allègrement dégusté pendant cette première quinzaine de jours d'avril. On sent la plume multicarte de l'auteur (M. Scalese est également scénariste). Les décors sont toujours parfaitement plantés et les personnages en deviendraient presque des amis.
En voici, un extrait qui m'a particulièrement plu :

"Dans un geste d'amour filial, elle prit sa tête dans ses mains. Le père et la fille se fixèrent et échangèrent quelques paroles en yiddish, à voix basse. Deux âmes brisées qui luttaient pour ne pas s'enliser dans les sables mouvants du deuil. Même si Richard ne comprenait pas ce qu'ils disaient, leur chagrin, pudique mais sincère, lui serra le cœur et le renvoya au sien."

Une très belle découverte en somme pour un auteur que je vais suivre de plus près désormais.


vendredi 13 mars 2015

La bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina BIVALD

Denoël, 15/01/2015, 496 pages
Lu du 26 février au 5 mars 2015

Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.
Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…

Regards croisés sur un livre :

* Si on se présentait.....

Stef : Stéphanie, la fameuse lectrice à visée ! Si vous êtes un habitué du blog vous devez commencer à me connaître à travers mes lectures ;) Sinon eh bien quoi vous dire, grande lectrice depuis mon plus jeune âge, mariée,maman de 2 beaux enfants et propriétaire d'un chat, cochon d'inde et poissons ...Grande famille quoi !

Moi : Céline, enseignante/cuisinière/blogueuse. Après 14 ans, j'ai quitté ma ptite vie parisienne pour m'installer dans l'Aisne dans une belle maison. Les voyages en train rythment désormais ma vie professionnelle et m'offre de belles heures de lecture.

* Pourquoi ce livre ?
S :  Je souhaitais lire ce roman qui rencontre une très bonne critique. Et point non négligeable, c'est un roman qui, à mon avis, pouvait me permettre de rejoindre Céline du blog "Ce-livres-et-fourneaux" . Vu que nous avons sensiblement les mêmes goûts littéraires.

M : J'ai vu passé quelques bons et même très bons avis sur la blogosphère alors quand Stef me l'a proposé en LC, je n'ai pas pu refusé.

* L'auteur est-il un illustre inconnu pour vous ou au contraire un fidèle de votre bibliothèque ?
S :  Une totale découverte ! en même temps c'est son premier roman !

M : Une inconnue totale !!! Et donc une agréable découverte.

* En un mot, votre ressenti …
S :  Truculent

M : Un mot, c'est difficile... Tendresse... serait le mot qui me vient à l'esprit en refermant ce livre.

* Et si on devait approfondir en quelques lignes.

S :  C'est une belle histoire de rencontres, d'entre aide. Le réveil d'une petite ville américaine touchée par la crise. L'on rencontre une multitude de sentiment. J'ai beaucoup aimé les références des divers œuvres littéraires. Dont la plupart, a bien entendu été lu ! Au départ, je pensais que c'était un roman épistolaire et en fait pas du tout, enfin pas totalement ! Faire vivre un personnage à travers sa correspondance est une très bonne idée ! C'est un régal.

M : Si l'idée de départ semble assez cousu de fil blanc, la jolie plume de l'auteur en fait un roman très agréable à lire, une sorte de conte de fée des temps modernes. La confrontation de ces deux pays/cultures est intéressante mais il me manque un ptit quelque chose pour que ce soit un coup de cœur, peut-être que cela n'est pas assez poussé loin dans le choc des cultures. En tout cas, il m'a bien plu mais je reste sur ma faim.

* Serait-ce un livre que vous conseillerez ?
S :  Oh que oui !! L'écriture est très agréable, l'histoire est belle même si on sait comment tout va finir. c'est un livre qui fait un bien fou

M : Tout à fait car malgré mon bémol c'est une très jolie histoire.

* Quel titre auriez-vous donné à ce livre si vous en étiez l'auteur ?
S :  
L'invitée d'Amy


M : Le titre qui m'est venu à l'esprit est : L'amour sur rayonnage ! 

* Que pensez-vous de la couverture du roman ? est-elle bien choisie ?
S :  Elle est tout à fait réussi ! C'est même cette couverture qui m'a dans un premier temps charmée !

M : Plutôt accrocheuse mais les couleurs sont un peu palotes.
 
* Disons que vous êtes avec l'auteur, fauteuil, café...L'ambiance parfaite pour des petites confidences. Vous êtes bien. Vous lui parleriez de quoi ?
S :  Je lui demanderai pourquoi avoir située son roman en Amérique et non en Suède, je suppose qu'il y a là-bas aussi des villes dépeuplées.

M : Je crois bien que la première question que je lui poserais, serait : Pourquoi cette histoire. De nature curieuse, je me demande toujours comment l'auteur a choisit son intrigue, ses personnages (les a-t-il calqué sur des personnes réelles),...

* Le mot de la fin à l'invité du blog ...
M : Merci Stef pour ce nouveau rdv qui permet une nouvelle fois de voir/lire un livre sous un nouvel angle.