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mercredi 2 novembre 2016

Dictionnaire des mots manquants dirigé par Belinda Cannonce & Christian Doumet

Editions Thierry Marchaisse, 03/03/2016, 211 pages
Lu en octobre 2016
Un enfant qui perd ses parents ? C’est un orphelin. Mais un parent qui perd son enfant ? Il n’existe pas de mot pour le désigner.
 Toute langue a des lacunes lexicales, des zones de sens auxquelles ne correspond aucun terme précis. Ce dictionnaire littéraire donne la parole à quarante-quatre écrivains qui tentent, non pas de fabriquer des néologismes, mais simplement de décrire et d’interroger quelques manques éprouvés dans leur pratique de la langue.
 Nul souci d’exhaustivité, nulle possibilité même. Mais l’esquisse d’une cartographie des absences, dans un certain paysage de la littérature française contemporaine.
Auteurs Élisabeth Barillé, Pierre Bergounioux, Stéphane Bouquet, Belinda Cannone, Pierre Cleitman, Pascal Commère, François Debluë, Michel Deguy, Jean-Michel Delacomptée, Gérard Dessons, Jean-Philippe Domecq, Max Dorra, Christian Doumet, Anne Dufourmantelle, Renaud Ego, Denis Grozdanovitch, Jacques Jouet, Pierre Jourde, Cécile Ladjali, Pierre Lafargue, Frank Lanot, Alain Leygonie, Diane De Margerie, Jean-Pierre Martin, Isabelle Minière, Dominique Noguez, Gilles Ortlieb, Véronique Ovaldé, Alexis Pelletier, Pia Petersen, Didier Pourquery, Philippe Raymond-Thimonga, Henri Raynal, Philippe Renonçay, Jean Rouaud, James Sacré, Marlène Soreda, Morgan Sportes, Brina Svit, François Taillandier, Claire Tencin, Gérard Titus-Carmel, Patrick Tudoret, Julie Wolkenstein.

Mon avis : Ce titre m'a tout de suite attiré dans la liste des ouvrages proposés dans la dernière Masse Critique; en tant qu'ancienne étudiante en linguistique tout d'abord et tant qu'amoureuse des mots ensuite.
J'avais découvert cette inexistence des mots dans Tom est mort et le fait qu'effectivement il n'y a aucun mot pour désigner un parent qui perd son enfant, c'est naturellement tellement incongrue, impossible que personne ne peut proposer de mot à la hauteur de ce drame.
Mais revenons en au livre. Un dictionnaire, on aime y farfouiller, y piocher, y découvrir un mot parmi un autre mais celui se présente d'une toute autre façon.
Le premier exercice pour les différents auteurs sera de présenter au lecteur le concept, la notion, le mot inexistant. Exercice somme tout périlleux pour la plupart. Puis de "définir", de préciser ce trou dans le triangle (voir en-tête de chapitre).

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On y découvre des situations où effectivement le mot manque, mais où surtout le vécu rend compte. Car comme tout dictionnaire, ce livre fait appel à la culture, à la connaissance, à l'expérience du lecteur pour en saisir les tenants et les aboutissants.



Merci à Babelio et aux Editions Thierry Marchaisse pour l'envoi de ce livre.






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lundi 23 novembre 2015

Entre chien et loups de Sophie DUJARDIN

CreateSpace Independent Publishing Platform, 03/09/2015, 104 pages
Lu du 22 au 26 octobre 2015

C'est l'histoire d'un chien, et c'est une tranche de vie à travers le regard de ce chien. Une famille qui vit et qui meurt. Un cancer qui exulte. Des souffrances qui divisent. Une famille qui se brise. Des portraits au vitriol. La douleur de l'humain sous les yeux innocents d'un chien fidèle. 

Mon avis : La famille, le couple, la maladie, la peur, la mort, l'individualité, l'animal de compagnie sont autant de thèmes, importants, que l'on retrouve dans ces quelques pages.
 Alors que les relations familiales ne sont pas au beau fixe, un nouveau membre entre dans le cercle. Et c'est avec les yeux de cette compagne canine que l'histoire va se dévoiler aux yeux du lecteur.
On y découvre des personnages hauts en couleur (surtout la matriarche), des situations un peu cocasses vue par cette chienne un peu enfantine mais également le combat d'un malade et de son entourage.
J'ai lu ce livre alors qu'on venait nous-même de prendre un chien. Et je dois bien vous l'avouer ce n'était pas sans quelques réticences de ma part. Je ne suis pas très animal domestique et jusque là en avait même un peu peur. Héritage familial (il y a toujours eu un chat chez mes parents mais ma Maman avait peur des chiens) ou mauvais souvenir d'enfance (le terrible chien de mes voisins), quoiqu'il en soit, mon compagnon a fini par me décider. Nous avons pris un labrador d'un an et demi, couleur sable, de taille presque adulte mais avec un comportement de grand gamin et des yeux profonds. Il m'a fallu donc m'habituer à cette nouvelle cohabitation et pour en revenir au livre, j'y ai retrouver quelques passages qui m'ont fait sourire.
Deuxième point commun entre ma vie et ce livre : la maladie. Ma Maman est décédée d'une maladie neurologique appelée SLA ou Maladie de Charcot. 20 mois d'un pseudo combat ou plutôt d'une lente descente aux enfers. D'un côté, je me dis que la vie nous a offert 20 mois pendant lesquels j'ai pris le maximum de temps libre pour être à ses côtés et auprès de mon père. D'un autre, on se dit que c'est trop court, que ce n'est rien comparé aux années qui passent. Mais on ne peut faire que ce qu'on peut dans ce genre de situation. C'est exactement ce que j'ai retrouvé dans ce livre. On lutte misérablement avec le peu d'outils que l'on a à disposition mais le plus important restera le temps.
Un récit qui a donc remué pas mal de choses en mois. Je n'ai aucune idée d'où en est mon travail de deuil, si tant est que j'ai commencé un de quelque façon que ce soit mais la lecture peut aussi  accompagner dans ces moments-là.

Je remercie l'auteur de m'avoir proposé son livre, ce fut une belle découverte.





jeudi 22 octobre 2015

Un homme dangereux d'Emilie FRECHE

Stock, 19/08/2015, 288 pages
Lu du 19 au 22 septembre 2015

« Pourquoi est-on toujours attiré par les histoires qui ne sont pas faites pour nous ? »

Mon avis : Tomber amoureux, c'est magique, c'est beau, c'est avoir les papillon dans le ventre et les yeux qui pétillent...
Mais c'est aussi se mettre en danger. On se découvre, se dévoile face l'autre. On prend des risques, on ose, on se laisse entraîner dans l'aventure. 
Mais jusqu'où ?
C'est la principale réflexion de ce livre.
Et quand en plus, c'est son amant et non "l'officiel", la situation se corse.
La fidélité est une question d'avis personnel, de vécu, de caractère. C'est aussi un sujet qui m'a toujours poser beaucoup de questions : comment on arrive-t-on à ça ? Qu'est-ce qui nous y amène ? Peut-on aimer deux personnes en même temps ?
Si ce roman livre quelques réponses à ce sujet, j'aurai aimé connaître la position du mari.
Mais le point important de ce livre est que c'est une introspection de l'auteur elle-même, un genre de journal intime dont on découvre la finalité en toute fin.
Le passé en filigramme dans un  premier temps, prend une part beaucoup plus importante à la fin de l'ouvrage.
Est-il (le passé) un moyen de répondre à certaines questions de son existence ? Nos décisions actuelles et futures sont-elles intrinsèquement liées à notre passé ? 
Je crois que la réponse appartient surtout à chacun...



mercredi 6 mai 2015

La chambre d'Hannah de Stéphane BELLAT

Rebelle éditions, 12/2014, 302 pages
Lu du 21 au 23 avril 2015
Paris, février 1992. Pierre, 11 ans, est malheureux, coincé entre une vie terne et des parents qui se déchirent quotidiennement. Seul dans sa chambre, il rêve d’un frère ou d’une sœur qui viendrait rompre sa solitude.
Paris, février 1942.
Hannah, 11 ans, étouffe dans l’espace confiné de son appartement, mise à l’écart parce qu’elle est juive.
Leurs routes n’auraient jamais dû se croiser. Et pourtant, c’est arrivé. Car il existe entre eux un lien plus fort que le temps et la folie des hommes.

Mon avis : Après avoir lu tant de chroniques et d'avis positifs sur ce livre, le voici enfin entre mes mains. Une précision toutefois, j'ai lu la 1ère version et il faudra que je lise cette nouvelle édition pour voir la différence entre les deux.
La Seconde guerre mondiale a été une période terrible pour l'être humain. Des évènements dramatiques et absolument inimaginables se sont déroulés sur ces quelques années.
Cet "épisode" de notre Histoire commence à être abordé en fin de primaire et il est parfois assez difficile de faire comprendre les enjeux de cette guerre et ses tragiques évènements à de si jeunes enfants.
En lisant la 4ème de couverture, je me suis dis que je tenais peut-être le livre à faire lire aux jeunes générations pour leur permettre de visualiser davantage cette sombre période. Je mettrai juste un bémol : le "suicide" ou du moins l'envie de commettre cet acte me réfrène finalement pour le faire lire à des enfants du même âge ou plus jeune que Pierre.
La rencontre de ces deux enfants est une formidable manière de raconter l'Histoire. Leurs mots, leurs regards sur les évènements sont assez bouleversants car ils renvoient au fait que les enfants non plus n'ont pas été épargné par cette Guerre. Leur innocence accentue encore plus notre ressentiment sur les différents évènements.
Il y a beaucoup de douceur et d'émotion dans la plume de Stéphane Bellat qui fait de ses deux protagonistes de véritables compagnons de voyage. On ne peut lâcher ce livre sans l'envie de savoir la suite de leur périple, de leur voyage à travers le temps et l'espace.
Le cœur du lecteur est bien malmené et s'attache très facilement aux différents personnages chacun saisis avec une vive personnalité et que l'on imagine très facilement.
Certes, la rencontre de ces deux enfants est purement imaginaire mais on oublie très vite ce détail par la richesse de leurs échanges, par leur volonté de sauver Hannah et ses proches.
La couverture montre bien cette douceur, cette atmosphère douceâtre qui se créée entre les deux enfants à l'opposé du monde si noir d'Hannah.
N'hésitez pas une seconde et allez vite découvrir la belle histoire de d'Hannah et de Pierre.


En cas de bonheur de David FOENKINOS

J'ai lu, 04/04/2012, 320 pages
Lu du 30 mars au 4 avril 2015

"Il y a des romans d'amour qui sont déjà des films d'amour. Mais Truffaut n'est plus là pour les tourner. [...] Alors mieux vaut s'en tenir aux romans, aux rares romans d'aujourd'hui qui parlent vraiment d'amour. L'amour que nous avons vécu, l'amour que nous allons vivre, c'est sûr, l'amour que nous rêvons de vivre. Merci, Foenkinos." Erik Orsenna, de l'Académie française. 
"Jubilatoire! David Foenkinos, auteur farfelu et facétieux, ne déroge pas à sa réputation. [...] Pour cette réjouissante épopée, il se plaît dans la comédie sociale et distille ses réjouissantes sentences en dissertant une fois encore sur l'avenir de la vie conjugale." Nathalie Valiez – Elle

Mon avis : Pas de résumé sur la 4ème de couverture et il serait bien périlleux de vous en faire un. Pour vous donner l'amorce, on retrouve un couple en plein déboire.
L'auteur dissèque, non sans une belle pointe d'humour, le couple, les relations familiales, l'amitié... le tout condensé en moins de 200 pages.
Très souvent, la routine devient synonyme de sécurité pour le train-train quotidien. Mais elle enferme également dans un cage plus ou moins dorée, plus ou moins réaliste. Certains et/ou certaines s'en aperçoivent et décident de réactiver la flamme des premiers jours. D'autres vont tout simplement voir ailleurs.
C'est ce que décide Jean-Jacques menant ainsi son couple à la séparation.
Or, la vie n'est pas un long fleuve tranquille surtout sous la plume de ce drôle d'auteur qui prend un malin plaisir à balloter ses personnages comme de vulgaires marionnettes.

Ce qui est sûr avec ce livre, c'est :
- que toute vérité est bonne à dire, aussi difficile soit-elle...,
- que l'amour est une leçon de vie et un "travail" au quotidien,
- que parfois un seul regard suffit à tout dire,
- que le passé n'appartient qu'au passé et que le futur se construit au présent,
- que les "cours de russe" doivent vous mettre la puce à l'oreille,
- et que finalement, je garde un doute sur l'installation d'un hamac dans le jardin.

"Bien sûr que non, ce n'est jamais simple. 
On passe notre temps à aimer des souvenirs qui, eux, nous oublient. 
Chaque grain de nostalgie est un rétrécissement du chemin nous menant à la mort."


lundi 1 septembre 2014

La mécanique du coeur de Mathias MALZIEU

J'ai lu,  01/04/2009, 177 pages
Lu du 11 au 12 août 2014

Le jour de la naissance de Jack, en 1874 à Edimbourg, est si froid que son coeur en reste gelé. La sage-femme qui l'a mis au monde, mi-sorcière mi-chamane, remplace l'organe défectueux par une horloge qu'il ne faut pas oublier de remonter tous les matins. Le garçon doit aussi éviter toute émotion : pas de colère, pas d'amour. Mais il va rencontrer une chanteuse de rue au regard de braise...

Mon avis : Prenez le chanteur d'un groupe de rock français (Dionysos), faites lui rencontrer une belle espagnole (Olivia Ruiz), saupoudrez d'amour et vous obtenez de petits bijoux : La femme chocolat, La mécanique du cœur...
Il existe des artistes qui au-delà de leur premier talent, vous font découvrir une autre part d'eux-mêmes. Mathieu Malzieu, chanteur du groupe Dionysos, est un "ptit bonhomme" qui une fois sur scène, a une pêche d'enfer et fait des bonds partout voire même dans le public. Je l'ai vu en concert aux Solidays il y a un petit moment. Et il est vrai que je n'aurai pu vous dire qu'il avait autant de poésie en lui avant d'avoir découvert sa plume.
L'histoire est quelque peu classique; les thèmes de la différence, le handicap et l'amour le sont tout autant et pourtant... Mathieu Malzieu y ajoute une pointe de magie et une plume d'une poésie à vous faire rosir les joues, des personnages hauts en couleur pour charmer petits (par le film) et grands (par son roman). Comment ne pas aimer ce petit Pinocchio de Jack, son Docteur/mère d'adoption Madeleine et cette Miss Acacia qui fait tourner toutes les têtes ?
On ne choisit pas de qui l'on tombe amoureux mais que ne ferait-on pas par amour ? Jack décide de traverser l'Europe du Nord (l’Écosse) au Sud (l'Andalousie) pour retrouver cette curieuse chanteuse qui n'y voit pas très clair. Accompagné d'un drôle de magicien, le voilà à la découverte du monde après une dizaine d'année passées enfermé dans sa maison d'accueil.
Mais alors que l'amour lui est enfin offert, et comme dans toute histoire d'amour, un rivale se présente. Qui emportera le cœur de la belle Miss Acacia ? Pour le savoir, il va falloir ouvrir ce livre de toute urgence... Quand à moi, il me reste à découvrir la bande musicale et le film qui en a été adapté.


Ce livre a été adapté au cinéma par Luc Besson en février dernier :

Il entre donc dans le challenge 

Avec ce titre, je valide ma participation au challenge de Calypso



L'avis de Guillaume, c'est par ici !!!
Et celui de Sandra, par !!!

mardi 15 juillet 2014

Je rêvais d'autre chose de Nicolle ROSEN

Thierry Marchaisse, 05/06/2014, 160 pages.
Lu du 16 au 18 juin 2014.


Un père et sa fille parlent. Ils ne se parlent pas, ils ne se parlent plus depuis vingt ans. Ils parlent chacun pour soi, se renvoyant la balle sans le savoir. Auraient-ils d'ailleurs quelque chose à se dire ? Max est mourant, hanté par ses échecs, où se mêlent son histoire de Juif apatride, ses rendez-vous manqués avec l'Histoire et sa passion du jeu. Nina se trouve au milieu de sa vie, entièrement occupée, pense-t-elle, par sa carrière, par tout ce qui peut remplir aussi l'existence d'une jeune mère divorcée. Une part d'eux-mêmes leur est pourtant commune, une part dont le nœud obscur tient dans leur rêve toujours recommencé, inextinguible, « d'autre chose ».

Mon avis : Le passé de nos parents comportent toujours des zones d'ombres, des évènements qui n'appartiennent qu'à eux. Mais notre vie d'enfant et de futur adulte se construit également au travers de leur vécu.
A l'aube de son dernier voyage, un père rêve et raconte certains évènements de sa vie de famille, en tant qu'enfant mais aussi en tant que père.
Sa dernière fille se livre à son tour.
Ils ne se parlent plus depuis vingt ans... mais ont tant de choses à se dire. Et c'est ce que dévoile peu à peu dans ce dialogue muet Nicolle Rosen, l'auteure de ce roman tout en plongeant le lecteur dans les affres de la vie des Juifs pendant la seconde Guerre mondiale.
Chaque famille a ses secrets, plus ou moins grands, plus ou moins bouleversants... Les relations enfant-parent se construisent au fur et à mesure que se déroule le fil de la vie. Certains bouleversements entraînent des décisions parfois incompréhensibles pour l'un ou pour l'autre. Et seul celui qui a connaissance de l'ensemble pourra émettre un avis, un jugement.
Nicolle Rosen, de sa plume fine, dresse le portrait de cette famille éclatée, malmenée par l'un des épisodes les plus terribles de notre Histoire. En alternant les voix, celle du père et celle de la fille, elle nous conte l'histoire de cette famille d'une façon très intime, presque comme à un membre de la famille.
Les sentiments sont vrais, les ressentis poignants pour une histoire de vie qui serre le cœur.


Avec ce titre, je valide ma participation au challenge de Calypso :

Avec cette auteure, je valide la lettre R du challenge 
 
Merci à Babelio pour la découverte de ce roman.

samedi 21 juin 2014

Ces douleurs que l'on cache de Carine PETIT

The book edition, Collection Plume au bout des doigts, 06/2014, 195 pages.
Lu du 18 au 21 juin 2014.


Xavier vit avec Luce une relation belle sous tout rapport. Il est loin de penser qu'elle a tout fait pour cacher certaines choses qui auraient pu entacher leur relation. Lorsqu'elle tombera dans le coma, après un accident de voiture, il découvrira une femme qui ne correspond pas à ce qu'il a connu d'elle jusque-là. Et l'angoisse prendra part de sa vie, au fur et à mesure que les faits se présenteront à lui...
Ce roman est dédié à toutes ces femmes qui ont vécu ne serait-ce qu'un minuscule moment de cet écrit.

Mon avis : J'ai eu la chance et le privilège de "rencontrer" Carine Petit sur Facebook, sûrement au détour d'un échange sur le groupe de lecture Read. Nous avons sympathisé et elle a proposé de faire découvrir son premier roman à quelques blogueurs dont moi !!!
En moins de 200 pages, Carine réussit à nous dérouler une intrigue pleine de rebondissements. Alors qu'on découvre à peine les deux jeunes amoureux, Xavier et Luce, nous voilà embarquer dans une aventure pleine d'épisodes plus surprenants les uns que les autres.
Les relations humaines se construisent au travers de notre passé, de notre présent et du futur que l'on projette. C'est la base de toute histoire qu'elle soit d'amitié et/ou d'amour. Mais voilà, on est tel que l'on est aujourd'hui parce qu'on a vécu un hier. Pour certains, cet hier fut une belle période plutôt calme et heureuse; pour d'autres, il renferme un ou plusieurs secrets que l'on espère ne jamais avoir à divulguer. Destin ou ironie du sort, ce n'est toujours par choix que les secrets sortent de la boite dans laquelle on les croyait bien enfermés.
C'est ce qu'explore, avec une très jolie plume, Carine dans ce 1er roman. Alors que l'amour envahit ces jeunes personnes, le passé de Luce ressurgit et Xavier découvre ces douleurs qu'elle a eu tant de mal à essayer de lui cacher...
Le personnage de Xavier est très attachant dans sa quête de la vérité, dans sa perdition face aux révélations qui lui tombent dessus, face à cet avenir qui devient tout à coup incertain.
La voix de Luce se fait également entendre en alternance avec le récit de Xavier comme une sorte de plongée dans son état comatique. Le lecteur n'en est que plus déstabilisé dans sa quête de la vérité.
Un très "joli" roman sur un sujet particulièrement grave et qui donne envie d'en découvrir bien d'autres...



vendredi 2 mai 2014

Balancé dans les cordes de Jérémie GUEZ

J'ai lu, 13/03/2013, 188 pages.
Lu le 1er mai 2014.

Tony est un jeune boxeur. Garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang.
Mon avis : Le jeune héros de Jérémie Guez, poussé par son oncle, chausse les gants faute de mieux. Un chemin de sortie dans cette banlieue qui part à l'abandon ? La vie ne lui fait pas de cadeau, un père,  gitan, parti avant sa naissance; une mère alcoolique voire pire... Fils unique tentant de s'en sortir à minima dans une zone où seuls les esprits les plus forts, les plus libres s'en sortent. Tony tente malgré tout de rester sur le droit chemin, se réfugiant dans la boxe pour échapper à la vie sordide qui se déroule en bas de ses fenêtres. Jusqu'au jour où... il trouve sa mère battue par un de ses mecs alors Tony n'a plus qu'une seule idée en tête : la vengeance. Pour arriver à cette fin, il franchit la ligne rouge et bascule du mauvais côté. S'en fuit une succession d'évènements irrattrapables qui l'enfonce de plus en plus de l'autre côté de la barrière. Droit dans ses bottes ou plutôt ses gants, Tony décide coûte que coûte de mener la danse jusqu'au final...
Un scénario digne d'un bon film de Besson !!!

Moins de 200 pages et presque autant d'uppercuts envoyés au visage du lecteur, ce livre est un petit coup de poing à lui seul. J. Guez joue avec nos nerfs et tout comme Karine Giebel le fait magistralement dans Meurtre pour rédemption, on ne peut abandonner à son triste sort ce jeune héros. Presque même final et presque même amertume de voir un nouveau jeune basculer une dernière fois...


Avec ce titre, je valide la catégorie Objet du 

Ce livre a reçu le Prix du polar SNCF en 2013

samedi 1 mars 2014

Chansons douces de Sandrine VILLERS

Bruit blanc, 08/11/2012, 585 pages.
Lu du 22 au 25 février 2014.


Le célibat dans tous ses états !
Après avoir quitté l’homme auprès de qui elle s’ennuyait depuis plusieurs années, Delphine Rivière, séduisante chef d’entreprise de trente-neuf ans habitant Levallois-Perret, souhaite refaire sa vie. Comment, quand et avec qui ? Voilà tout le sujet du roman. Si quitter un homme qu’on n’aime plus est chose relativement aisée de nos jours, trouver celui que l’on va aimer, relève du parcours du combattant, alors que les moyens de rencontre ne se sont jamais autant multipliés. S’essayant au speed dating et autres blind dates, sites internet, dîners de célibataires, clubs pour solos, vacances pour adultes, et soirées entre filles, Delphine découvre tout un monde qu’elle ne connaissait pas avec ses codes, ses absurdités et ses imprévus, pour en devenir une experte chevronnée. Brossant avec humour, cruauté et tendresse, le tableau d’un phénomène de société en plein essor, l’auteur décortique les mécanismes de nos paradoxes, où constamment s’entrechoquent la quête de l’amour durable et l’attrait du zapping affectif, la dichotomie entre le réel et le virtuel, la solitude et la multitude.
Construit comme une compilation de chansons douces internationales, ce livre est aussi et surtout un hymne à l’universalité de l’amour et à sa modernité toujours renouvelée.


Mon avis : Le challenge de Calypso "Un mot des titres" permet de découvrir de nouveaux titres. Cette fois-ci, c'est le mot chanson que doit contenir le titre de notre livre. Après une recherche rapide dans ma vertigineuse PAL, aucun livre ne porte ce nom... Un petit tour sur mon distributeur de livre d'occas' préféré (priceminister pour ne pas le citer), me voilà avec ce livre.
1ère surprise : il est comme neuf !!! J'ose à peine tourner les pages et surtout fendre la couverture de peur d'y laisser un pli.
2ème surprise : la couverture ! Ah les fameux cadenas du Pont des Arts !!! Pour les nons-parisiens, c'est sur les grilles de ce pont mythique que les amoureux, maintenant du monde entier, viennent accrocher un cadenas, signe du scellement de leur amour, et jeter la clé dans la Seine (je m'amuse à chaque fois à imaginer la pile de clé en dessous du pont).
3ème surprise : les chapitres sont intitulés par un titre de chanson et à la fin du livre on peut retrouver la liste de tous les titres évoqués tout au long du livre. Il manque juste le lien pour les écouter au fur et à mesure de sa lecture. Mais maintenant que vous le savez, vous pouvez vous préparer une playlist !!!
4ème surprise : le style de l'auteur. Découverte totale mais plaisir total également. Alors qu'à la lecture de la 4ème de couverture, on s'attend à un énième livre de Bit lit, que neni !!! L'auteur raconte les frasques de son héroïne, Delphine, avec maturité et humour.
5ème surprise : le récit. Autant vous l'avouez de suite par moment je ne me suis vraiment reconnue dans cette trentaine en pleine période de remontage de pente après une rupture bien comme il faut. Des soirées entre copines, analyse des couples de son entourage, relation mère/fille (et même grand-mère/petite-fille), soirées déchainées, club et sites de rencontre, ... tout passe à la moulinette de Sandrine Villers pour notre plus grand régal. On pourrait même s'étonner du choix du titre car même si on dit que "les histoires d'amour finissent mal en général", elles sont loin d'être des "chansons douces".



Avec ce titre, je valide ma participation à la session Chanson

Avec cette auteure, je valide la lettre V



jeudi 13 février 2014

Au revoir là-haut de Pierre LEMAITRE

Albin Michel, 21/08/2013, 576 pages.
Lu du 1er au 13 février 2014.

« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d’avantages, même après. »

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.
Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

Mon avis : J'ai découvert l'écriture et le style de Pierre Lemaitre dans son thriller Alex qui m'avait beaucoup plu.
Maîtrisant le changement de décor complet, cette fois-ci c'est une plongée dans l'après-guerre que nous propose l'auteur. La Première Guerre mondiale s'est achevée et deux soldats, échappant de peu à la mort, se retrouve frères d'arme par la force des choses et surtout des évènements. S'en suit une véritable épopée rebondissante d'évènements qui vont lier et sceller leur précaire amitié. 
Après avoir vécu tant d'horreurs sur le front, comment vit-on ? Comment se reconstruit-on ? Qui devient-on ? Que deviennent ceux qui nous aimaient ? Tant de questions auxquelles P. Lemaitre propose un début de réponse sous la forme d'une histoire rocambolesque basée sur des faits réels et une trame tout à fait prenante. 
Une lecture que l'on déguste tant elle est riche de personnages hauts en couleur et en personnalité, finement décryptés, en analyse de la reconstruction d'un pays après un tel évènement, en manœuvres politiques (malheureusement toujours d'actualité, difficile de penser que l'Homme changera un jour) mais riche en vies, en amitiés et en amours.


Avec cet auteur, je valide la lettre L du challenge

Ce livre a reçu le Prix du roman France télévision et le Goncourt en 2013



dimanche 5 janvier 2014

Quand le doute s'installe de Brigtte BAUMONT

Rebelle, Collection Opalène 20/11/2012, 194 pages.
Lu du 4 au 5 janvier 2014.


Bénédicte, la quarantaine, nous dévoile sa vie ainsi que celle de son amie, Claudia. Des vies qui semblent si tranquilles, mais seulement en apparence…
À leur retour de voyage, elles auront chacune quelques surprises et pas des moindres… Les doutes de Bénédicte quant au changement brutal de Mathieu. L’appel de détresse de Claudia suite aux multiples tromperies d’Anthony.
Qui déclenchera l’ultime étincelle ?
Tout paraissait si paisible, peut-être trop.

Mon avis : Dans tout individu, couple ou famille vient l'envie de changement. Bénédicte et Mathieu, parisiens bien établis, décident un jour de partir pour la province. Modification des repères, des habitudes de vie, de décor, il faudra un petit moment pour s'adapter à cette nouvelle vie loin de la folie parisienne.
Chacun prend son rythme, se prend au jeu du changement, noue de nouvelles relations et construit son histoire jusqu'au jour où le doute s'installe et tout bascule...
Brigitte Baumont manie les mots et les sentiments pour vous faire rentrer toujours un peu plus dans l'univers de ses personnages. J'ai lu ce livre en deux journées à peine car, même moi qui suis ne suis pas commère pour deux sous, je me suis faite avoir. Je voulais absolument savoir la vérité, ce qu'il se cachait derrière ce doute. 
Dans un autre style, plus Wisteria lane, ce livre m'a beaucoup fait au film Doute qui explore aussi ce sentiment qui peut tout bouleverser sur son passage.


Avec ce titre, je valide la catégorie Verbe


mardi 22 octobre 2013

Demain j'arrête de Gilles LEGARDINIER

Pocket, 17/11/2011, 350 pages.
Lu du 15 au 22 octobre 2013.

Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier...
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

Mon avis : Une question à M. Legardinier tout d'abord : Etes-vous une fille ou une jeune femme ? La réponse est forcément "non" car j'ai eu le grand plaisir de vous rencontrer au Salon du livre de Paris. Vous m'avez demandé de vous laisser une chance et moi je vais vous demander d'en écrire d'autres des livres !!! Une autre question me brûle les lèvres : Comment avez-vous cerné aussi bien nos bizarreries ??? Ce livre est drôle (ça c'est sûr), il est vrai (oui il pourrait l'être car il parle de vrais sentiments et de vrais états d'âme, typiquement féminin j'en conviens) mais surtout il faut du bien !!! On se sent moins seule car que celle qui n'a jamais vécu au moins une des aventures de Julie s'en aille. G. Legardinier arrive à brosser le portrait de cette fille quelconque ou classique (ça pourrait être vous ou moi) sans virer à la satire ou au ridicule (oui oui on sait très bien le faire toute seule).
En deux petits jours, j'ai dévoré cette histoire extraordinaire, j'ai eu l'impression de passer un weekend avec une bonne copine et dont le thème serait : "On se raconte nos meilleures/pires fois" !!! Je ne pense pas que toutes les filles iraient jusque là où va Julie mais par amour que ne ferait-on pas ? Hein les filles ?
Le livre est entier, il parle de sentiments (d'amour, d'amitié sous toutes ses formes, de voisinage,...), d'humains (oui oui on cherche un peu le chat de la couverture mais bon), de copains, de voisins, de délires, de mariage, d'aventures,... Une vraie salade de bonne humeur arrosée d'une pincée de douce folie !!!


J'ai lu ce livre dans le cadre d'une LC pour le défi 1 mois-> 1 000 pages


jeudi 5 septembre 2013

La grand-mère de Jade de Frédéric DEGHELT


J'ai lu, 02/02/2011, 288 pages.
Lu du 30 août au 4 septembre 2013.


«Les livres furent mes amants et avec eux j'ai trompé ton grand-père qui n'en a jamais rien su pendant toute notre vie commune.»
Quand Jade, une jeune femme moderne, «enlève» sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite et fait habiter à Paris celle qui n'a jamais quitté la campagne, beaucoup de choses en sont bouleversées. À commencer par l'image que Jade avait de sa Mamoune, si bonne, si discrète...
Une histoire d'amour entre deux femmes, deux générations, au dénouement troublant...

Mon avis : Un coup de cœur sans conteste pour cette très belle histoire !!! J'avais déjà beaucoup aimé La vie d'une autre du même auteur mais cette histoire m'a ému et touché davantage. On apprécie tout de suite les deux personnages principaux : Jade, une jeune femme, journaliste, parisienne et Jeanne dite Mamoune, sa grand-mère veuve, ancienne mère de substitution, campagnarde. Un coup de tête et Jade kidnappe sa Mamoune pour lui éviter la "maison de repos" après un malaise dans sa maison. Une fois colocataires, les deux femmes se découvrent, se dévoilent et s'apprivoisent. Jade était encore enfant lorsque sa grand-mère la gardait mais la voilà devenue jeune femme embarquée dans un métier qui la pousse par mont et par vaut mais enlisée dans une histoire (d'amour ?) qui n'avance pas ou plus. Le style de l'auteur accroche le lecteur, l'alternance de la 3ème personne pour le récit de Jade et du "je" de Mamoune donne une vision globale des évènements.
Les thèmes abordés dans ce livre sont forts : l'amour (au sens le plus large), le secret, la mé-connaissance de l'autre, les relations familiales, ... Tout y est traité avec simplicité et tact, on se laisse emmener comme un voyageur squatteur dans cette histoire de famille.
Que vous dire quand au final ? Je ne l'ai pas vu venir, je ne m'y attendais pas le moindre du monde et il m'a laissé pantoise !!!
Cette histoire m'a beaucoup plu car c'est le genre de relation que j'aurai aimé avoir avec ma grand-mère paternelle. Malheureusement, notre trop grande différence d'âge a rendu cela impossible, même si elle a vécu jusqu’à 95 ans. C'est elle qui m'a fait aimer et même rêver Paris !!! Nous y allions à chaque fois que je venais chez elle. Pour moi, petite et jeune fille, c'était tout un périple : prendre le train, le métro et arriver à destination, découvrir Paris !!! Mamoune m'a beaucoup fait penser à elle et elle me manque encore même si elle vit toujours dans mes souvenirs...

dimanche 1 septembre 2013

Les âmes soeurs de Valérie ZANETTI

Points, 13/01/2011, 156 pages.
Lu du 9 au 11 août 2013.

Depuis qu'Emmanuelle a ouvert ce roman, elle n'est plus la même. Mère surmenée de trois enfants, salariée insatisfaite et épouse résignée ; elle décide un beau matin de tout envoyer balader pour se glisser dans une autre vie : celle de Lila Kovner, photographe et amoureuse passionnée. Que se passe-t-il lorsqu'un personnage de roman devient votre âme sœur et vous comprend mieux que quiconque ?

Mon avis : Ami(e) lecteur/trice, vous est-il déjà arrivé de tomber amoureux d'un personnage d'un livre que vous avez lu ? Oui ? Non ? Voilà la drôle d'histoire qui arrive à Emmanuelle. On dit que les rencontres même fortuites, même inattendues, même hasardeuses ont un signe, veulent toujours quelque chose... On peut être touché par quelqu'un mais pourquoi pas également par un personnage fictif ?
Il m'est déjà arrivé de changer de regard sur les choses voire de changer de point de vue sur tel ou tel sujet suite à la lecture d'un livre. L'auteur peut vous présenter les choses d'une façon dont nous auriez pas soupçonner l'existence et vous amener à réfléchir, à débattre avec vous même.
Le style de Valérie Zenatti est fluide et agréable, on se laisse porter par la lecture et on s'aventure à côté d'Emmanuelle bien empêtrée dans sa propre vie. On pourrait regretter un changement de police (l'usage de l'italique) lorsqu'on passe de la vie de l'héroïne à celle du personnage fictif, et puis ce léger flou renforce la thématique du livre et l'on se laisse prendre au jeu.


Avec ce titre, je valide le challenge de Calypso :

samedi 24 août 2013

Charly 9 de Jean TEULE

Pocket, 01/03/2012, 221 pages.
Lu du 21 au 24 août 2013.

Il est vrai que Charles IX ne fut pas un roi comme les autres et qu’il n’aurait pas laissé un grand souvenir s’il n’avait ordonné, en août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy, carnage qui horrifia l’Europe, à l’exception du pape et des Espagnols qui y virent, eux, la bienheureuse volonté de Dieu. Cette décision n’était pas la sienne mais celle de sa mère, la redoutable Catherine de Médicis qui utilisa toute sa vie sa nombreuse progéniture pour assouvir son appétit dévorant de pouvoir : dès qu’un de ses fils mourait, elle poussait illico le suivant sur le trône de France. Charles IX avait 22 ans à l’époque, et il ne possédait ni la cruauté, ni la détermination, ni la force morale d’assumer un crime aussi horrible. Accablé par le poids de sa faute, il sombra dans une folie qui le conduisit en quelques mois à la maladie et à la mort…

Mon avis : Une véritable plongée dans l'Histoire de France !!! Pas de faux-semblant, le style est cru, les faits véridiques (?); en tout cas, J. Teulé ne mâche pas ses mots pour décrire cette France d'une autre époque où jeux de pouvoirs, manipulation, sexe et autres dépravations vont bon train. Alors que les français tentent péniblement de survivre, le Roi et sa Cour multiplient les frasques.
En ce jour (24 août), cela me fait tout drôle d'écrire cette chronique sur le personnage qui a ordonné, par défaut (?), le massacre de la Saint Barthélémy. C'est un pan de l'Histoire dont on se rappelle avec peine car tout massacre que ce soit, cela reste inhumain de s'entretuer au nom d'une "mauvaise" religion. Heureusement, la société a évolué mais les conflits demeurent et la peur de l'inconnu demeure. Qu'ils soient sur la question des préférences sexuelles, religieuses, ..., les conflits font toujours des victimes d'une façon ou d'une autre.
Pour en revenir au livre de Jean Teulé, le vocabulaire, le langage chartrier, la description des costumes et des mets placent tout de suite le lecteur dans l'ambiance de l'époque. On n'y accroche ou pas, pour ma part, un autre style ne m'y aurait peut-être moins fait adhérer.

L'avis des copains : - Tribulations d'une vie
                                - Du temps pour lire.