Affichage des articles dont le libellé est Une photo quelques mots. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Une photo quelques mots. Afficher tous les articles

lundi 16 mars 2015

Une photo, quelques mots #5


Sur son blog Bric à Book, Leiboona donne rdv chaque lundi pour un atelier d'écriture.

J'ai découvert ce rdv par l'intermédiaire de Sabine du blog du petit carré jaune.
Késako ?
Leiboona propose chaque mardi une photo 
et invite ses lecteurs à écrire un texte d'une quinzaine de lignes à partir de cette photo.




Avoir grandi sur les bateaux amarrés au port et ne pas avoir le pied marin, un comble me direz-vous ? Et pourtant, c'est bien le mal qui m'habite.
Petit, je suivais mon père dès son retour au port, j'aidais comme je pouvais, je me faufilais entre les jambes des pêcheurs et ramassais tout ce que mes petits bras pouvaient porter.
A la délicate question "Tu f'ras quoi plus tard ?", je répondais inlassablement : "pêcheur ou marin comme mon père", avec la fierté dans les yeux et l'envie dans le cœur.
Mais d'année en année mon mal empirait me laissant complètement désemparé.
Je bricolais comme je pouvais, je rafistolais les filets comme mon père me l'avait appris, je vendais le poisson fraîchement pêché, prenant mon mal en patience le vague à l'âme.
Et puis un jour, ce fut la révélation... alors qu'un maître d’œuvre cherchait un apprenti, je découvris la peinture et toutes ces couleurs qui font d'une simple coque de bois, un chalutier, un voilier ou un navire de pêche. Ainsi, mon destin fut scellé, je serai peintre de bateaux !!!

lundi 9 mars 2015

Une photo, quelques mots #4


Sur son blog Bric à Book, Leiboona donne rdv chaque lundi pour un atelier d'écriture.

J'ai découvert ce rdv par l'intermédiaire de Sabine du blog du petit carré jaune.
Késako ?
Leiboona propose chaque mardi une photo 
et invite ses lecteurs à écrire un texte d'une quinzaine de lignes à partir de cette photo.


 On s'était donné rdv dans 10 ans... enfin plutôt 20 et à l'époque on en avait déjà autant. Et puis le temps a passé, la quête d'un travail qui veuille bien de nous, d'un amour qui nous accepte tel que l'on est, des enfants... La vie classique comme on dit et comme on finit tous par prendre.
En souvenir du bon vieux temps, ma femme m'a offert une entrée pour un festival de rock de la région. J'hésite, je demande aux copains qui seraient intéressés pour m'accompagner, je replonge dans mes souvenirs... La musique à fond, une sorte de salle à l'abandon, une bande de copains, les mêmes rêves, quelques bouteilles et les cigarettes (et autres) qui tournent... Le rock'n'roll quoi...
Je me décide finalement... On n'a qu'une vie au final alors un ptit retour en arrière de temps en temps ne peut pas faire de mal.
Je me traîne de scène en scène, la musique n'est plus la même, des bandes de ptits jeunes se croient les rois du monde en reprenant nos vieux tubes de jeunesse. Et puis, je vois une silhouette, de dos mais vaguement familière, un blouson reconnaissable entre mille... Je place ma main sur son épaule, c'est bien mon vieux pote qui se tourne vers moi !!!
Ni une ni deux, on s'éloigne, se trouve un ptit coin tranquille et nos verres et clopes à la main, on refait notre jeunesse...


lundi 2 mars 2015

Une photo, quelques mots #3


Sur son blog Bric à Book, Leiboona donne rdv chaque lundi pour un atelier d'écriture.

J'ai découvert ce rdv par l'intermédiaire de Sabine du blog du petit carré jaune.
Késako ?
Leiboona propose chaque mardi une photo 
et invite ses lecteurs à écrire un texte d'une quinzaine de lignes à partir de cette photo.

Voici ma 3ème participation sur une nouvelle photo en provenance de Funchal :
 
 Cette photo me replonge un an en arrière ou plus précisément fin décembre 2013...
Funchal... une ville, Madère... une île... qui jusque là m'était totalement inconnue.
Cela faisait à peine 6 mois que ma mère nous avait quitté, notre premier Noël sans elle allait arriver. Une fête si importante pour elle, une vraie réunion de famille. Nos rituels, la chasse aux cadeaux, les ptits gâteaux préparés dans la cuisine tout en papotant... Comment palier à tout ça...
La réponse vient de notre père... un voyage en terre inconnue !!!
Et il a tenu sa langue jusqu'à l'aéroport nous aiguillant sur de fausses pistes, ne laissant planer que quelques indices (plus pratiques pour faire nos valises).
Nous voilà, mon père, mon compagnon, mes sœurs et mes beaux-frères (il ne manquait que nos Australiens) partis à la découverte de cette île.
Si l'île nous a émerveillé par sa richesse de paysage, la ténacité de ses habitants, son climat clément et ses fleurs parfumées, ce sont nos liens qui en sont ressortis encore plus fort.
La famille s'agrandit et s'enrichit de ses "branches rapportées" comme ma mère les avaient gentiment appelé mais ils sont davantage comme une "valeur ajoutée".

Pour notre fleur 
et parce que c'était l'une de ses préférées...
Et merci Papa !!!
 


lundi 9 février 2015

Une photo, quelques mots #2


Sur son blog Bric à Book, Leiboona donne rdv chaque lundi pour un atelier d'écriture.

J'ai découvert ce rdv par l'intermédiaire de Sabine du blog du petit carré jaune.

Késako ?

Leiboona propose chaque mardi une photo 
et invite ses lecteurs à écrire un texte d'une quinzaine de lignes à partir de cette photo.

Voici ma 2ème participation sur une nouvelle photo très belle :



Les premiers klaxons le sortirent de ses songes comme chaque matin... Bon sang, ce qu'il détestait cette ville... trop de bruits, trop d'agitation, trop de gens, trop de tout... Mais la campagne n'était plus faite pour eux comme leur petite maison; leur chez-eux de toujours était devenu trop dangereux pour leurs vieux jours.
Alors ils avaient écouté leurs enfants et petits-enfants et s'étaient installés dans la grande ville.
C'est vrai que c'est pratique de ne pas avoir besoin de prendre la voiture pour la moindre course, d'aller flâner le long des trottoirs où les citadins se pressent toujours, de vivre à contre-temps de cette agitation quotidienne, de prendre le temps de vivre comme un pied-de-nez à cette issue fatale.
Il se redresse et entraperçoit un coin de ciel par la fenêtre... il est blanc, un ciel à neige; d'ailleurs n'est-ce pas un flocon qu'il entrevoit ?
Alors que ses articulations le supplient de rester couché, il sort du lit, enfile ses chaussons et file à la cuisine avalé son café matinal.
Il va falloir aller déneiger le trottoir pour ne pas qu'un citadin trop pressé ne chute... Il s'habille, ne trouve pas son bonnet alors attrape son parapluie. Ils n'ont pas de pelle à neige - le balai fera l'affaire - et sort affronter ces flocons qui commencent déjà à faire une belle pellicule sur le trottoir...


lundi 2 février 2015

Une photo, quelques mots #1


Sur son blog Bric à Book, Leiboona donne rdv chaque lundi pour un atelier d'écriture.

J'ai découvert ce rdv par l'intermédiaire de Sabine du blog du petit carré jaune.

Késako ?

Leiboona propose chaque mardi une photo 
et invite ses lecteurs à écrire un texte d'une quinzaine de lignes à partir de cette photo.

Voici ma 1ère participation sur cette magnifique photo.


La nuit fut houleuse mais leur fidèle compagnon avait encore tenu le choc et les avait ramené à bon port comme à chaque aube naissante.
Trente ans... que ce petit rafiot les accompagne dans leurs nuits trop souvent tumultueuses. La mer est une dangereuse maîtresse les réclamant sans cesse... mais comment pouvaient-ils s'en passer.
Alors que le jour se lève et que le vent pousse les nuages vers l'horizon, il se remémore ses premiers pas hésitants sur l'embarcation - déjà plus toute jeune - de son père.
Est-ce en sa mémoire que chaque nuit il prend la mer alors que l'inquiétude et le désespoir emplissent le ventre de sa femme comme celui de sa mère avant elle ?
Que dira-t-il à son propre fils quand il souhaitera à son tour s'embarquer ?
Rien... il ne pourra rien lui répondre car, au-delà d'un choix de carrière ou d'un avenir, ce sont les tripes (ou les gènes) qui prennent le dessus.
Alors comme chaque matin, il va se dépêcher de tout remettre en ordre pour aller les retrouver, partager leur petit-déjeuner, les embrasser et les voir partir pour l'école avant de sombrer dans un sommeil salvateur... car qui sait si son amante sera aussi clémente la nuit prochaine...